Le programme nucléaire iranien évolue rapidement, affirme l'AIEA

Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, s'exprime au début de la dixième révision annuelle du Traité de non-prolifération nucléaire au siège de l'ONU (Photo, AFP).
Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, s'exprime au début de la dixième révision annuelle du Traité de non-prolifération nucléaire au siège de l'ONU (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 04 août 2022

Le programme nucléaire iranien évolue rapidement, affirme l'AIEA

  • Rafael Mariano Grossi a déclaré que la surveillance d'un tel programme alors que l'Iran bloque l'accès aux inspecteurs internationaux s'avère plus difficile
  • Le traité de non-prolifération représente «le plus petit dénominateur commun auquel tout le monde doit se conformer», a déclaré Grossi à Arab News

NEW YORK: Le programme nucléaire iranien de 2022 est «très différent» de celui de 2015, année de la naissance du Plan d’action global conjoint (JCPOA), selon les termes du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, qui a déploré «le manque de visibilité» du programme après que Téhéran a bloqué l'accès à ses installations nucléaires à l’agence.

Grossi a qualifié le programme iranien de «très ambitieux, vaste et techniquement sophistiqué», ajoutant qu'il avance «très, très rapidement». Et pas seulement vers l'avant, mais aussi dans toutes les directions, parce que ses ambitions et ses capacités augmentent.

«Je pense que tout le monde reconnaît ce fait, à commencer par les Iraniens qui affirment qu'ils font des progrès et des avancées étonnantes.»

Ces progrès ont rendu la surveillance du programme de Téhéran de plus en plus difficile.

«Il n'est pas impossible de le vérifier», a assuré Grossi. «Mais cela nécessitera beaucoup de travail. Un travail d'une nouvelle nature.»

Le chef de l'AIEA s'exprimait en marge de la dixième conférence d'examen des parties au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les États parties au TNP se réunissent tous les cinq ans à New York pour réexaminer ce traité historique vieux de cinquante ans et la mise en œuvre de ses dispositions: prévenir la propagation des armes nucléaires, détruire l'arsenal nucléaire existant afin de parvenir à terme à un monde exempt d'armes nucléaires et promouvoir les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire. La dernière révision a eu lieu en 2015, année de la signature du JCPOA. Le sommet actuel était censé avoir lieu en 2020 mais a été retardé par la pandémie.

Il se déroule à un moment critique où l'Iran se rapproche de l'acquisition d'une quantité suffisante de matière fissile pour un dispositif nucléaire, où la Chine et la Corée du Nord renforcent leurs arsenaux nucléaires et où la Russie et les États-Unis interrompent les discussions bilatérales sur leurs propres programmes. Face à cette augmentation des risques nucléaires, certains analystes ont averti que le régime du TNP dans son ensemble était en danger.

À l'ouverture de la réunion de haut niveau tant attendue, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un terrible avertissement: «L'humanité n'est qu'à un malentendu, à une erreur de calcul près de l'anéantissement nucléaire.»

«À ce stade, alors que nous discutons de toutes ces crises incroyables auxquelles nous sommes confrontés, le TNP nous a donné un plus petit dénominateur commun que tout le monde doit respecter pour que la situation ne devienne pas hors de contrôle», a déclaré Grossi à Arab News.

«Nous devons être clairs sur qui fait quoi et où», a-t-il insisté, ajoutant que l'AIEA est «inspirée et guidée à plus d'un titre» par le TNP.

Les négociateurs qui essayent de relancer le JCPOA à Vienne tiennent compte du fait que toute vérification du programme iranien nécessiterait un «degré d'accès proportionnel aux caractéristiques de ce programme, afin de pouvoir le vérifier», a expliqué Grossi.

En juin, l'Iran a retiré les équipements de l'AIEA, dont 27 caméras installées dans le cadre du JCPOA, après que le Conseil des gouverneurs de l'agence, composé de 35 pays, a adopté une résolution reprochant à Téhéran de ne pas avoir expliqué les traces d'uranium découvertes sur trois sites non déclarés.

«Bien entendu, cela implique que pendant une longue période, qui approche maintenant les deux mois, nous avons eu une visibilité considérablement réduite sur certaines installations où se trouvaient ces caméras», a signalé Grossi.

«La question de la localisation des matériaux et, surtout, des centrifugeuses et des installations de fabrication, est le principal sujet. Nous devrons nous mettre d'accord avec l'Iran sur la manière d'en rendre compte, si et quand il accepte de relancer le JCPOA.

«Lorsque vous parlez du JCPOA, ce qu'ils peuvent accepter ou refuser ne regarde qu'eux. Ce dont j'ai besoin, c'est de vérifier que ce qu'ils acceptent soit respecté.»

Grossi a signalé: «Ils peuvent décider d'autoriser un nombre discret de centrifugeuses d'un type ou d'un autre. Ils peuvent décider de revenir à l'accord. Et il est entendu qu'ils veulent revenir aux montants, aux quantités et aux niveaux qui ont été convenus en 2015.»

«Si cela se fait, nous devrons examiner plus de choses, dans le sens où il y avait un certain nombre de centrifugeuses à l'époque. Il y en a beaucoup plus aujourd'hui. L’Iran a également des capacités technologiques différentes, et il y a davantage d'installations qui produisent ces centrifugeuses.»

«Donc maintenant, si les Iraniens déclarent: “J'ai tel nombre de centrifugeuses”, eh bien, parfait, merci beaucoup, mais pendant deux mois, il y a eu beaucoup d'activités en termes de production de pièces pour plus de centrifugeuses que l'AIEA n'est pas en mesure de confirmer», a-t-il expliqué.

«Nous devrons donc trouver un moyen de traiter la situation. Je le redis, ce n’est pas impossible, mais techniquement très exigeant et il faut l’accord de l’Iran pour le faire.»

Ce n'est pas le nombre de centrifugeuses qui importe, ni l'ampleur et la profondeur d'un programme nucléaire, mais la transparence avec laquelle il est mené, a assuré Grossi. Évoquant le troisième pilier du TNP, qui appelle à promouvoir l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, il a réaffirmé qu'il n'y a pas de limites à ce que les pays peuvent développer tant qu'ils restent transparents et donnent aux inspecteurs de l'AIEA «tout l'accès dont ils ont besoin pour que chaque gramme de matière» soit comptabilisé.

Au moment où le discours d'ouverture du TNP était diffusé le 1er août, Mohammed Eslami, le responsable iranien de l'énergie atomique, a déclaré que Téhéran avait la capacité de fabriquer une arme nucléaire «mais ne prévoyait pas de le faire».

Grossi a refusé de commenter l'intention derrière la déclaration d'Eslami, mais il a admis: «Pour être honnête, je n'aime pas que les gens parlent d'armes nucléaires. J'ai consacré toute ma vie à la non-prolifération nucléaire. Parler d'armes nucléaires n'est donc pas quelque chose qui me plaît vraiment. Mais je suis le chef de l'AIEA et je ne dis pas aux pays ce dont ils peuvent ou ne peuvent pas parler.

«Pour moi, ce qui est important, c'est que toutes les activités en Iran soient soumises à une stricte vérification de l'AIEA. Ensuite, ils peuvent dire ce qu'ils veulent ou ne veulent pas. Cela n'ajoute rien à la valeur de la conversation.»

À la question de savoir si le JCPOA doit être réécrit afin de permettre à l'AIEA de rendre compte de ce qui s'est passé lorsque les caméras étaient éteintes, Grossi a répondu que, plus que l'accord lui-même, «il faudra une certaine compréhension entre l'AIEA et l'Iran. C'est une question qui nous concerne, nous et l'Iran».

«Peut-être que, s'ils le souhaitent, les négociateurs du JCPOA peuvent convenir que cette question est indispensable. Je ne peux pas leur dire ce qu'ils doivent dire.

«Mais pour que je puisse garantir et vous dire: “Ok c'est le nombre de centrifugeuses qu'ils ont”, il faudra que j'ai des assurances sur ces périodes d'obscurité dans des endroits spécifiques», a-t-il soutenu.

Grossi a déclaré à Arab News qu'il espérait voir un réengagement envers le TNP à la fin de la conférence d'examen et «un soutien fort au travail de l'AIEA car, en fin de compte, elle continue d'être la seule voix, les yeux et les oreilles de la communauté internationale que nous pouvons avoir sur ces questions très épineuses».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com