PARIS: Le Sénat à majorité de droite a voté dans la nuit de mardi à mercredi un amendement pour remplacer la prime de rentrée exceptionnelle de 100 euros, réservée aux minima sociaux, par une majoration de 150 euros aux bénéficiaires de la prime d'activité.
La gauche a vivement réagi à cet amendement du rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR) adopté dans le cadre de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
L'aide a néanmoins été maintenue pour les bénéficiaires de l'Allocation adulte handicapé (AAH).
Budget rectificatif: le Sénat vote 20 millions d'euros pour une carte Vitale biométrique
Le Sénat à majorité de droite a voté dans la nuit de mardi à mercredi, dans le cadre du projet de budget rectificatif pour 2022, 20 millions de crédits pour lancer la mise en place d'une carte Vitale biométrique.
Les sénateurs ont adopté par 242 voix contre 95 un amendement porté par Philippe Mouiller (LR) prévoyant "les premiers crédits permettant de lancer dès l’automne 2022 le chantier de la mise en place d’une carte Vitale biométrique".
L'objectif, selon M. Mouiller, est de lutter contre la fraude, qui atteindrait "6 milliards d'euros, selon l'estimation la plus basse". C'est une demande forte du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.
Pour le rapporteur, il s'agit "de faire en sorte que les Français qui occupent un travail, travailleurs pauvres ou modestes, trouvent au moment de la rentrée un soutien exceptionnel de 150 euros par foyer".
"Il faut donner un signal" à ces travailleurs qui "souvent passent à côté" des aides, a-t-il ajouté.
Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a donné un avis défavorable à cet amendement qui "reviendrait à retirer le bénéfice de l'aide à 4 millions de foyers pauvres".
"Vous profitez de la nuit pour vous permettre de taper une fois de plus sur les plus pauvres", a accusé l'écologiste Thomas Dossus, le socialiste Rémi Féraud fustigeant un "amendement très idéologique".
L'amendement a été adopté par les groupes LR et centriste, à l'exception d'une poignée d'entre eux. "Pour moi, c'est non", a déclaré Elisabeth Doineau, "hostile" à une mesure qui "exclut notamment des femmes seules avec des enfants".