WASHINGTON: Washington a mis en garde mardi contre une potentielle recrudescence "d'attaques terroristes" visant les citoyens ou les intérêts américains à l'étranger après la mort du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, tué par les États-Unis lors d'une frappe aérienne dans la nuit de samedi à dimanche.
"Le département d'État estime qu'il y a un risque accru de violence anti-américaine après la mort d'Ayman al-Zawahiri le 31 juillet 2022", a indiqué la diplomatie américaine dans un communiqué.
"Les renseignements actuels suggèrent que des organisations terroristes continuent à planifier des attaques terroristes contre les intérêts américains dans plusieurs régions du monde", ajoute le texte.
"Ces attaques peuvent prendre de nombreuses formes, notamment des opérations suicide, des assassinats, des enlèvements, des détournements d'avions et des attaques à la bombe."
L'Egyptien Ayman al-Zawahiri, qui avait pris la tête d'Al-Qaïda après la mort d'Oussama Ben Laden en 2011, a été tué sur son balcon dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone américain, a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain Joe Biden.
La frappe américaine qui a tué Al-Zawahiri viole le pacte de Doha, selon les talibans
Les talibans ont condamné ce mardi matin la violation de l'accord de Doha de 2020 suite à la frappe américaine dans un quartier résidentiel de Kaboul.
"L'émirat islamique d'Afghanistan condamne fermement cette attaque quelle qu'en soit la cause et la qualifie de violation flagrante des principes internationaux et de l'accord de Doha", a déclaré Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, dans un communiqué.
« De telles actions vont à l'encontre des intérêts des États-Unis, de l'Afghanistan et de la région» a-t-il ajouté.
Obaidullah Baheer, professeur à l'Université américaine d'Afghanistan, a déclaré que l'accord de Doha étant "vaguement formulé", il y avait de la place pour des opérations comme l'attaque de drones de Kaboul, mais que cette décision reste toujours une "attaque contre la souveraineté du pays ».
Introuvable depuis plus de dix ans, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait près de 3.000 morts aux États-Unis.
Zabihullah Mujahid a condamné tôt mardi matin une "attaque aérienne" menée à l'aide de "drones américains", sans faire état de victime ni mentionner le nom de Zawahiri.
"Les citoyens américains sont fortement encouragés à maintenir un haut degré de vigilance", lors de leurs déplacements à l'étranger, a souligné le département d'État.