Les Arabes et leurs attentes du prochain président US, qu’en disent les experts?

Vendredi, l'Unité de recherche et des études d’Arab News a organisé un débat virtuel pour discuter des résultats de l'enquête Arab News / YouGov sur la façon dont les Arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord perçoivent les États-Unis et les élections 2020. L'événement a réuni des experts des États-Unis et du Moyen-Orient et a été présidé par Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News (Capture d'écran)
Vendredi, l'Unité de recherche et des études d’Arab News a organisé un débat virtuel pour discuter des résultats de l'enquête Arab News / YouGov sur la façon dont les Arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord perçoivent les États-Unis et les élections 2020. L'événement a réuni des experts des États-Unis et du Moyen-Orient et a été présidé par Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News (Capture d'écran)
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Publié le Lundi 30 novembre 2020

Les Arabes et leurs attentes du prochain président US, qu’en disent les experts?

  • L'événement virtuel organisé par l'Unité de recherche et des études d’Arab News a discuté des résultats de l'étude panarabe Arab News / YouGov
  • Les panélistes ont pesé sur des points de vue concernant des sujets allant d'une éventuelle présidence de Biden au rôle américain dans la médiation israélo-palestinienne

LONDRES: Une nouvelle étude menée par Arab News et la firme de sondage YouGov a révélé les attitudes diverses, souvent surprenantes et parfois contradictoires des Arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à l'égard des élections présidentielles américaines de 2020. De la Palestine à l'Iran, d'Obama à Trump, les Arabes ne sont pas toujours d'accord, mais il y a des domaines dans lesquels ils affichent un niveau d'unité remarquable.

Vendredi, l'Unité de recherche et des études d’Arab News a organisé un débat virtuel pour discuter des résultats de l'enquête Arab News / YouGov sur la façon dont les Arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord perçoivent les États-Unis et les élections 2020. L'événement a réuni des experts des États-Unis et du Moyen-Orient et a été présidé par Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News.

L’une des principales conclusions de l’étude est que les Arabes, s’ils étaient forcés de choisir entre Donald Trump et Joe Biden, choisiraient sans aucun doute ce dernier. Mais ce soutien au candidat démocrate n'est pas sans réserve. Une majorité (58%) des 3000 personnes interrogées, des Arabes adultes originaires des 18 États du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, ont convenu que Biden, qui a été vice-président de Barack Obama jusqu'en 2017, doit prendre ses distances vis-à-vis des politiques de l'ère Obama.

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Selon Ali Khedery, PDG de Dragoman Ventures, le fait que les Arabes perçoivent de manière extrêmement négative les politiques de l'ère Obama est loin d'être surprenant. Les Arabes reconnaissent que l'héritage de la politique étrangère d'Obama au Moyen-Orient a été n’est autre qu’une succession d’échecs, a-t-il révélé.

« Si nous faisons un rapide tour d'horizon de la région sous Obama, vous vous rappellerez qu'Obama est intervenu militairement en Libye, pour ensuite l'abandonner et la laisser glisser dans une guerre civile et un violent conflit tribal. Il a également abandonné (le président égyptien) Hosni Moubarak, ne réalisant pas le fait que le vide laissé serait comblé par les islamistes, les Frères musulmans en particulier.

Khedery a poursuivi: «Le président Obama a lancé des appels aux Syriens « des agriculteurs et des avocats », pendant qu'ils essayaient de se révolter, et il s'est ensuite assis en contemplant le (président syrien Bashar) Al-Assad perpétrer un génocide et une épuration ethnique, sans rien faire pour l’arrêter.

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L'Iran, considéré par les Arabes comme l'une des principales menaces auxquelles sont confrontés les États-Unis dans le monde, est un autre échec majeur de l'administration Obama-Biden, et dont les Arabes sont particulièrement conscients.

«Obama a même fermé les yeux tandis que l'Iran et le CGRI (Corps des gardiens de la révolution islamique) accentuaient leur influence dans la région à travers la Syrie, l'Irak, le Liban, l'Afghanistan et le Yémen», a déclaré Khedery.

Ces échecs, a-t-il ajouté, n'ont pas échappé aux  Arabes de toute la région qui ne veulent plus un mandat similaire de quatre ans.

«Obama-Biden un grand zéro dans la région»

«Dans l'ensemble, je donnerais à la politique d'Obama-Biden un grand zéro dans la région», a déclaré Khedery, « je ne suis donc pas surpris qu'une majorité d'Arabes veuille que Biden se distancie de l'héritage d'Obama».

Compte tenu du bilan d’Obama, il faut peut-être s’attendre à ce que les Arabes considèrent le meilleur plan d’action de Biden comme un écart par rapport aux politiques de cette époque. Cependant, les sondages d’Arab News-YouGov ont également révélé des opinions surprenantes, et peut-être contradictoires, de la population de la région.

Par rapport à la question palestinienne, et le rôle que les États-Unis devraient jouer pour la résoudre, l’enquête panarabe a fourni certaines données des plus révélatrices.

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Une légère majorité de Palestiniens interrogés dans les territoires occupés (52/48 pour cent) a soutenu les efforts américains pour jouer un plus grand rôle dans la médiation israélo-palestinienne. Dans la même marge, les répondants des 18 pays réunis se sont opposés à cette proposition.

Compte tenu du statut de superpuissance indéniable de Washington, Robert Ford, ancien ambassadeur des États-Unis en Syrie et chercheur principal à l'Institut du Moyen-Orient, a déclaré que le résultat de cette enquêté ne devrait pas surprendre. «Je crois comprendre le résultat du sondage, par rapport aux Palestiniens dans les territoires occupés, c'est qu'ils veulent de l'aide. Ils veulent une influence américaine sur l’ami des États-Unis, Israël, afin de garantir ce que les Palestiniens considèrent comme leurs justes revendications».

Mais la question de savoir si une présidence démocrate répondrait ou non à ce sujet est une autre affaire, a-t-il déclaré. Il a également mentionné qu'il existe un grand ecart au sein du parti entre les jeunes, qui soutiennent la cause palestinienne, et l'aile traditionnelle, dont Biden fait partie, c'est-à-dire « nous ne sommes pas encore là », a déclaré Ford.

Si Biden gagne, «il va y avoir une rupture entre les plus jeunes du parti, qui sont plus à gauche, et certains des démocrates plus traditionnels, dont Biden, qui a déjà indiqué, par exemple, qu'il n'utilisera pas l'aide américaine à Israël pour l’influencer.

Influente mais pas déterminante

Regardant vers l'avenir, Ford a déclaré: «En fait, je ne pense pas qu'il y aura une énorme différence entre les politiques de Donald Trump et celles de Joe Biden au Moyen-Orient.  Je ne pense pas que le président Trump ou le président Biden feront du Moyen-Orient leur priorité majeure. Cela signifie que l’Amérique sera certainement influente dans la région, mais elle ne sera pas déterminante car elle ne veut même pas être résolue.

«Les États-Unis ne quitteront pas le Moyen-Orient, mais nous pouvons nous attendre à davantage politiques dans la même lignée que celles adoptées envers la Syrie. Les forces d'opérations spéciales et les drones, c'est le modèle pour un engagement futur au Moyen-Orient, et cela, des deux côtés, que ce soit, Trump ou Biden.

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Dania Koleilat Khatib, directrice exécutive du Centre de consultation stratégique a fait écho aux vues de Ford sur la division entre les Palestiniens et le monde arabe dans son ensemble. Elle a affirmé que les résultats du sondage soulignent le pragmatisme nécessaire adopté par les Palestiniens, qui sont directement impliqués dans le conflit, qui contraste avec l’idéalisme des Arabes venus d’ailleurs, qui n’ont aucun intérêt direct dans une résolution du conflit apparemment difficile à résoudre.

«Les États-Unis sont une superpuissance. Les Palestiniens le savent, et ils savent qu'ils ont besoin d'eux pour résoudre le dilemme, afin de parvenir à une résolution équitable », a-t-elle déclaré.

Mais elle a ajouté qu'il y avait une autre dimension en jeu dans la question palestinienne: la stabilité régionale et mondiale.

«Les Frères musulmans et l'Iran», a-t-elle dit, «revendiquent une légitimité en s'attachant à la cause palestinienne, qu'ils s'en soucient vraiment ou non. Nous savons qu’ils ne s’en soucient pas, mais ils le revendiquent quand même pour leur légitimité.

«Donc, si nous trouverons une solution juste pour le problème israélo-palestinien, la principale source de légitimité sur laquelle s'appuient ces mouvements de déstabilisation disparaîtra. Cela fait de la résolution du conflit une question primordiale pour la stabilité de la région, et ainsi pour la stabilité du monde entier», a déclaré Khatib.

Citant l'importance de l'enquête Arab News-YouGov, elle a déclaré que «de telles discussions factuelles, de tels sondages et même du lobbying sont nécessaires pour que les États-Unis aient une approche plus équilibrée envers le conflit israélo-palestinien».

Trump «comprend la vraie nature du régime iranien»

Khalid-Abdulla Janahi, président de Vision 3, a parlé de la tendance à la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, estimant que l'accord de normalisation entre Israël et le Bahreïn «s’est fait longtemps attendre». Il a déclaré que les Arabes ne devraient pas dépendre des États-Unis pour résoudre les conflits du Moyen-Orient, mais plutôt affirmer leurs droits en tant que citoyens pour y répondre.

Alors que les Arabes étaient divisés sur certaines questions, une seule question a été à l'origine d'un accord écrasant: indépendamment du candidat vainqueur le 3 novembre, les États-Unis doivent poursuivre la ligne dure de Trump envers l'Iran.

«Contenir l'Iran et le Hezbollah» figurait parmi les quatre principaux problèmes sur lesquels les répondants voulaient que le prochain président américain se concentre. Un tiers des répondants dans les 18 pays ont convenu que les États-Unis devraient poursuivre leurs sanctions en adoptant une posture de guerre.

Pour les Arabes et tous les autres habitants de la région, la question de l'Iran «est l'une des plus épineuses… et ce depuis la révolution de 1979», a déclaré Khedery, qui a servi comme assistant spécial de cinq ambassadeurs américains et autant en tant que conseiller de trois chefs du commandement central américain de 2003 à 2009.

Il a révélé qu'il est plus optimiste quant à la politique de Trump sur l'Iran que de Biden, car Trump «comprend la vraie nature du régime iranien».

«Trump sait bien qu'il ne peut y avoir de paix avec ce qui est, essentiellement, un régime fasciste et génocidaire qui opprime son propre peuple tout en cherchant à répandre la révolution khomeiniste à travers l'Arabie», a-t-il déclaré.

«Obama a dit que les Arabes doivent apprendre à partager l'Arabie avec les perses; cela, par définition, ne peut pas se produire. Le régime iranien actuel cherche à s'étendre et à reconstituer ce qui était autrefois l'empire perse par tous les moyens nécessaires y compris le terrorisme, les génocides ainsi que d’autres activités malignes».

C'est pourquoi, malgré la préférence arabe pour Biden, un deuxième mandat de Trump en tant que président pourrait en fait mieux servir leurs intérêts, a-t-il déclaré.

«Trump reconnaît l'Iran pour ce qu'il est et applique une pression maximale et bien supérieur à ce qu'Obama a fait et que Biden peut faire. En d’autres termes; vivre dans le déni de ce qu'est l'Iran c’est traiter avec ce régime pour ce qu'ils souhaitaient être, par opposition à ce qu'ils sont vraiment», a affirmé Khedery.

Si Biden revient au pouvoir, a déclaré Khedery, il est susceptible de reprendre les négociations avec l'Iran, mais ce faisant, Biden pourrait par mégarde «donner aux Iraniens une autre bouée de sauvetage pour essayer de dominer la région».

S'exprimant au nom de YouGov, Lara Al-Barazi, directrice de recherche de YouGov MENA, a déclaré: «Tout type d'enquête ne peut atteindre tout le monde, donc cela reste un échantillon représentatif de la population qui reflète autant que possible la réalité du terrain».

Les partenaires du débat de vendredi étaient l’Université de l’État de Wayne, Newstalk de la Floride et le Centre pour les initiatives médiatiques et de paix.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël retarde la libération de Palestiniens pour des raisons de « cérémonies humiliantes » imposées aux otages

L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Israël a annoncé reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.
  • Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

JERUSALEM : Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.

Le Hamas a effectivement libéré six otages. Mais cet échange a été assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l'otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin. Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Alors que la libération de 620 prisonniers palestiniens était prévue, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'issue d'une réunion sécuritaire qu'elle n'aurait pas lieu.

« Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue samedi, jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.

Le Hamas a accusé Israël de « violation flagrante » de l'accord de trêve.

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.

« Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu'à la libération de nos fils », a réagi auprès de l'AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Samedi, lors des premières libérations à Rafah, où des combattants en treillis s'étaient déployés, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.

À ses côtés se tenait, l'air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza. Il avait été filmé en 2014 alors qu'il escaladait la barrière séparant le territoire d'Israël.

Le même scénario s'est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération d'Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova. Les trois hommes sont apparus souriants après 505 jours de captivité.

Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l'ONU et la Croix-Rouge.

Samedi soir, la branche armée du Hamas a également publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Le Forum des familles d'otages a qualifié la vidéo de « dérangeante », y voyant une « démonstration de cruauté particulièrement écœurante ».

Malgré ces scènes, des centaines d'Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la « place des otages », la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.

Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre ont été retrouvés décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l'accord.

Le mouvement a déclaré qu'il était prêt à libérer « en une seule fois » tous les otages qu'il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

Cependant, les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont été retardées à la suite d'accusations mutuelles de violations de la trêve.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait « détruit » s'il ne libérait pas « immédiatement » tous les otages.

Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation « cruelle » du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu'un corps restitué la veille n'était pas celui de l'Israélienne Shiri Bibas, comme annoncé initialement.

Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.

La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et l'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants n'a révélé aucun indice de blessure causée par un bombardement, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com