Bagdad et Ankara s'affrontent à l’ONU au sujet de l’attaque de Duhok

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont soutenu la demande irakienne de lancer une enquête sur l'attaque d'artillerie meurtrière du 20 juillet au Kurdistan (Photo, AFP).
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont soutenu la demande irakienne de lancer une enquête sur l'attaque d'artillerie meurtrière du 20 juillet au Kurdistan (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 28 juillet 2022

Bagdad et Ankara s'affrontent à l’ONU au sujet de l’attaque de Duhok

  • Le ministre irakien des Affaires étrangères déclare à Arab News que la réticence de l'ONU à mentionner la Turquie comme coupable «changera» après l'étude des preuves
  • D’après l’envoyé spécial de l'ONU, «l'Irak rejette à juste titre l'idée qu'il puisse être traité comme une arène pour des rivalités externes et régionales»

NATIONS UNIES: Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU (CSNU) ont soutenu la demande de l'Irak de lancer une enquête approfondie sur l'attaque d'artillerie meurtrière du 20 juillet contre une zone touristique populaire dans le gouvernorat montagneux de Duhok, dans la région du Kurdistan, qui a fait au moins neuf morts et 23 blessés.

Le soutien à cette demande intervient quelques jours seulement après la condamnation unanime de l’attaque «dans les termes les plus forts» par le Conseil de sécurité.

Toutefois, les membres du Conseil n'ont pas mentionné la Turquie lors de la réunion d'urgence demandée par l'Irak et les Émirats arabes unis pour discuter de l'attaque.

Le jour de l’attaque, Bagdad a convoqué l'ambassadeur turc pour condamner ce qu'elle a décrit de «crime odieux commis par les troupes turques, qui a couronné ses agressions continues contre la souveraineté de l'Irak et de ses territoires».

Les législateurs irakiens auraient également formé une commission chargée d'enquêter sur l'attaque.

Ankara a nié toute responsabilité et impute l'attentat au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu'elle considère comme une organisation terroriste. Le PKK est engagé dans une longue guérilla dans le sud-est de la Turquie.

L'Irak ne donne pas asile aux combattants du PKK ou à ses dirigeants, dont beaucoup se réfugient dans les montagnes où les frontières de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie se rejoignent. Bagdad a rejeté à plusieurs reprises leur présence sur son territoire.

En avril, la Turquie a lancé une offensive contre le PKK, baptisée opération Claw Lock, dans le nord de l'Irak, en invoquant l'article 51 de la Charte des Nations unies, qui reconnaît à un État le «droit inhérent à l'autodéfense individuelle ou collective» contre une attaque, sans demander l'approbation du gouvernement irakien au préalable.

Si les combats à l'intérieur de la Turquie ont perdu de leur férocité, l'armée turque a continué à pénétrer en Irak pour frapper des cibles du PKK.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait décrit l'attaque du 20 juillet comme visant «la position juste et déterminée de notre pays dans la lutte contre le terrorisme».

Il a exhorté que «les responsables du gouvernement irakien à ne pas faire de déclarations sous l'influence de la rhétorique et de la propagande de la perfide organisation terroriste, et à coopérer pour faire la lumière sur les véritables auteurs de ce tragique incident».

Après la réunion, le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hossein, a déclaré à Arab News: «Nous savons qui a attaqué. C'est clair pour nous.»

Il a indiqué que les membres du Conseil de sécurité, «presque tous, ont mentionné des violations du droit international, et ils ont parlé d'agression. Je comprends (qu'ils n'aient pas mentionné la Turquie) parce que nous avons demandé une enquête. Bien sûr, après le déroulement de l’enquête et la publication des résultats, la situation sera différente».

Hossein a ajouté que, bien que l'Irak soit certain que l'armée turque est responsable de l'attaque, les membres du CSNU «ont besoin de plus d'informations et je viens de leur offrir ces informations au cours de la réunion».

«Ces discussions se poursuivront et nous sommes prêts à présenter plus d'informations afin que (les membres du CSNU) prennent leurs propres décisions et le coupable sera alors évident», a-t-il poursuivi.

Le ministre irakien des Affaires étrangères avait déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies que son pays avait «la preuve» que «cette agression flagrante» avait été commise par Ankara.

Il a demandé qu'une «équipe d'enquête internationale et indépendante» se penche sur l'attentat et a exprimé la volonté de l'Irak de mener une enquête conjointe avec Ankara, tout en précisant que les Turcs «ne nous ont pas approchés» et «n'ont jamais envoyé de lettre officielle concernant une enquête».

Dans ses commentaires aux membres du CSNU, Hossein a demandé que les violations présumées répétées du territoire et de l'espace aérien irakiens par la Turquie, qui se comptent selon lui à 22 000 depuis 2018, soient ajoutées comme point à l'ordre du jour régulier du CSNU, l'organe de l'ONU chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Les réunions régulières du CSNU devraient également viser le retrait des forces turques, qui représentent plus de 4 000 soldats, du territoire irakien, a ajouté Hossein.

L'ambassadeur adjoint de la Turquie auprès des Nations unies, Oncu Keceli, a déclaré au CSNU qu'Ankara était prêt à prendre toutes les mesures nécessaires «afin de dévoiler la vérité».

Il a accusé les responsables irakiens d'être divisés entre ceux qui sont sur la même longueur d'onde que la Turquie et ceux qui ont «choisi l'escalade plutôt que la diplomatie», en lançant une campagne de désinformation dans l'espoir de creuser un fossé entre les peuples turc et irakien.

La représentante spéciale des Nations unies et cheffe de la mission d'assistance de l'organisation en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies une chronologie des événements qui ont suivi l'attaque, et a souligné l'importance de l'arrêt de toute attaque sur le territoire irakien.

«Une telle agression ne se contente pas d'accroitre imprudemment les tensions nationales et régionales, mais provoque également, comme nous l'avons vu, de graves tragédies humaines», a-t-elle souligné.

«Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises ces dernières années, l'Irak rejette à juste titre l'idée qu'il puisse être traité comme une arène pour les rivalités externes et régionales - comme une arène où les voisins, et tout autre acteur d'ailleurs, violent régulièrement, et en toute impunité, sa souveraineté et son intégrité territoriale.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com