Deux éléments contrôlent la crise qui fait rage entre la France et la colère provoquée par les caricatures du Prophète.
Une exploitation politique horrible des deux bords, et un profond malentendu synonyme d’ignorance. Tout cela se passe à un moment culturel, dangereux, où convergent haine et histoire, opportunisme électoral du présent et chaos résultant de la pandémie.
Meme ceux qui croient que la France se fige dans un sécularisme extrémiste, comme si le mépris de tout, y compris les religions et les sentiments, étaient le seul moyen de préserver la liberté d'expression, savent très bien que décapiter et poignarder ne peuvent être ni réponse ni solution.
15 millions de musulmans présents en Europe ne veulent pas que s’ouvrent les portes de l'enfer ou que s’inaugure une ère de vengeance sanglante. Ces millions sont des citoyens en quête de paix et de sécurité. Ils cherchent à élever leurs enfants dans la tolérance. Pour les pacifistes, encourir le prix de pousser délibérément les choses vers l'aggravation, en faveur d'un petit groupe de bénéficiaires ou d'induire en erreur, est l’équivalent d’un crime.
Les pires guerres sont celles qui enflamment les cultures. Et il est devenu courant d'entendre un ministre ou un député français parler d'une «guerre des civilisations» se déroulant dans les pays des lumières. Le journaliste Eric Zemmour regrette la plus grosse erreur commise par la France en accueillant des millions d'immigrants provenant d’une autre culture, tandis que le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin admet qu'il ne lui plait personnellement pas de voir de la nourriture halal sur les rayons de supermarchés.
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