Les accords signés à Djeddah jettent les bases de l'avenir du partenariat saoudo-américain

Une réunion de travail entre la délégation du président Biden et le prince héritier Mohammed ben Salmane et des responsables saoudiens, a permis de conclure plusieurs protocoles d'accord (Photo, SPA).
Une réunion de travail entre la délégation du président Biden et le prince héritier Mohammed ben Salmane et des responsables saoudiens, a permis de conclure plusieurs protocoles d'accord (Photo, SPA).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

Les accords signés à Djeddah jettent les bases de l'avenir du partenariat saoudo-américain

  • La délégation américaine qui visite le Royaume a tenu une réunion de travail vendredi avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et de hauts responsables saoudiens
  • Les deux parties ont approuvé des cadres de coopération dans des domaines allant de l'exploration spatiale aux énergies propres

DJEDDAH: Lors d'une réunion de travail au palais royal d'Al-Salam à Djeddah vendredi, le président Joe Biden et sa délégation américaine en visite au Royaume ont signé plusieurs protocoles d'accord avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et d'autres ministres saoudiens.

Parmi les questions abordées par les protocoles d'accord, les deux parties ont convenu que les forces de maintien de la paix, notamment les soldats américains, quitteront l'île de Tiran d'ici la fin de l'année. Une force multinationale est stationnée sur l'île depuis les accords de Camp David de 1978.

Les deux pays ont également convenu de l'ouverture de l'espace aérien de l'Arabie saoudite aux avions civils en provenance et à destination d'Israël.

Biden a salué cette étape «historique» qui constitue un pas important vers la création d'un Moyen-Orient plus intégré et plus stable.

D'autres accords prévoyaient le maintien et la prolongation de la trêve au Yémen, négociée par les Nations unies, qui a permis d'instaurer 15 semaines de paix, ainsi que l'engagement d'un processus diplomatique afin de parvenir à un règlement plus large du conflit.

En outre, Biden a réaffirmé l'engagement des États-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire et sa population contre toutes les attaques extérieures, notamment celles lancées par les Houthis soutenus par l'Iran, au Yémen.

Les responsables saoudiens et américains ont également convenu de poursuivre plusieurs grands projets d'infrastructure, notamment un nouveau cadre bilatéral de coopération sur la 5G et le développement de réseaux 6G.

De plus, les deux parties ont convenu d'étendre leur coopération en matière de sécurité énergétique, les responsables saoudiens s'engageant à soutenir l'équilibre du marché mondial du pétrole.

Les responsables américains ont salué l'engagement saoudien d'augmenter la production de pétrole de 50 % par rapport à ce qui était prévu pour juillet et août.

Conformément à l'engagement des deux pays à réduire les émissions de carbone, le protocole d'accord comprend un accord sur un nouveau cadre de coopération en matière d'énergie propre, axé en particulier sur l'énergie solaire, l'hydrogène vert et le nucléaire.

Pour revenir à la diplomatie, Biden a salué le rôle de premier plan joué par l'Arabie saoudite dans le renforcement des relations du Conseil de coopération du Golfe avec l'Irak, ce qui permettrait au pays d’intégrer son réseau électrique défectueux à ceux de ses voisins du Golfe.

Biden s'est également félicité de la signature de deux accords bilatéraux sur la cybersécurité avec l'autorité nationale de cybersécurité d'Arabie saoudite — l'un avec le FBI et l'autre avec l'agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures du ministère américain de la Sécurité intérieure.

Toujours sur le plan technologique, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont convenu d'élargir leur coopération dans tous les domaines de l'exploration spatiale, en particulier les vols spatiaux habités, l'observation de la Terre, le développement commercial et réglementaire et le comportement responsable dans l'espace.

Biden a salué la signature des accords d'Artémis par l'Arabie saoudite, qui réaffirment son engagement en faveur de l'exploration et de l'utilisation responsables, pacifiques et durables de l'espace.

Enfin, les deux pays se sont félicités d'un nouveau protocole d'accord entre leurs ministères de la Santé respectifs afin de continuer à renforcer leurs relations et à travailler ensemble afin de résoudre les problèmes de santé communs — une initiative opportune à la suite de la pandémie de la Covid-19.

Biden est arrivé à l'aéroport international Roi Abdelaziz de Djeddah au troisième jour d'une tournée de quatre jours au Moyen-Orient.

Pendant les deux premiers jours, Biden a rencontré des responsables israéliens puis s'est rendu en Cisjordanie vendredi pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avant de s'envoler pour l'Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".