Entre «faire trop ou pas assez», Google et Facebook grillés de tous bords au Sénat américain

Monika Bickert (Facebook), Nick Pickles (Twitter), Derek Slater (Google) et le vice-président principal des programmes à l'Anti-Defamation League (ADL), George Selim, lors d’une audience face au sénat portant sur la « violence de masse, l’extrémisme et la responsabilité digitale » le 18 septembre à Washington, DC. (Photo, AFP)
Monika Bickert (Facebook), Nick Pickles (Twitter), Derek Slater (Google) et le vice-président principal des programmes à l'Anti-Defamation League (ADL), George Selim, lors d’une audience face au sénat portant sur la « violence de masse, l’extrémisme et la responsabilité digitale » le 18 septembre à Washington, DC. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 29 octobre 2020

Entre «faire trop ou pas assez», Google et Facebook grillés de tous bords au Sénat américain

  • « Ces plates-formes sont devenues de puissants arbitres de la vérité et des contenus »
  • Les trois patrons ont défendu cette loi, largement considérée comme la pierre angulaire de la liberté d'expression en ligne

SAN FRANCISCO : Twitter, Facebook et Google nous « censurent », ont martelé les sénateurs républicains. Les plates-formes ne retirent pas suffisamment les contenus problématiques, y compris de droite, ont rétorqué les sénateurs démocrates, lors d'une audition mercredi sur la modération des réseaux sociaux.

Un sujet sensible, à moins d'une semaine de la présidentielle aux Etats-Unis.

De fait, la discussion a moins porté sur le thème annoncé – la Section 230 du « Communications Decency Act », qui empêche les poursuites judiciaires liées aux contenus publiés par des tiers – que sur les griefs des deux partis contre les géants des technologies.

« Ces plates-formes sont devenues de puissants arbitres de la vérité et des contenus », a déclaré le sénateur républicain Roger Wicker, président de la commission du Commerce, au début de l'audition.

Jack Dorsey (Twitter), Mark Zuckerberg (Facebook) et Sundar Pichai (Google) ont fait valoir que la loi ne protège pas que les plates-formes, mais aussi la liberté d'expression des utilisateurs, y compris les personnalités politiques.

Mais Roger Wicker a fustigé le « double standard apparent » qui désavantage, selon lui, les messages conservateurs, et appelé à une réformer la loi pour renforcer la responsabilité des sociétés.

« Votre plate-forme autorise des dictateurs étrangers à publier leur propagande sans restriction, tandis que vous limitez systématiquement le président des États-Unis », s'est-il indigné.

« Nous réagissons aussi vite que possible. Nous avons agi contre des tweets de chefs d'État partout dans le monde », s'est défendu Jack Dorsey.

« Mascarade »

L'accusation n'est pas nouvelle mais a pris de l'ampleur à l'approche des élections, sous l'influence du président Donald Trump, qui ne retient pas ses coups contre les plates-formes. Notamment sur Twitter, où il est suivi par plus de 87 millions de personnes.

Son camp s'est mobilisé pour traduire la colère de son leader contre la Silicon Valley en une réforme de la Section 230. 

« M. Dorsey, qui vous a élu, bon sang ? Qui vous a mis en charge de ce que les médias ont le droit de couvrir et de ce que le peuple américain a le droit d'entendre ? », s'est énervé le sénateur Ted Cruz du Texas.

Il faisait référence à un article du New York Post problématique pour le candidat démocrate Joe Biden, basé sur des courriels a priori piratés et non authentifiés, dont Twitter et Facebook ont réduit la circulation sur leurs plates-formes.

Il a aussi accusé Google de « vouloir manipuler les résultats de recherche pour influencer et changer les résultats des élections ».

Mais pour les démocrates, leurs collègues républicains cherchent surtout à intimider les plates-formes à 6 jours du scrutin.

Le sénateur Brian Schatz a qualifié l'audition de « mascarade » et de « gaspillage de l'argent du contribuable ». « C'est du harcèlement à des fins électorales », a-t-il assené, refusant de poser des questions, qu'il juge par ailleurs légitimes, sur la modération des contenus.

Les trois patrons ont défendu cette loi, largement considérée comme la pierre angulaire de la liberté d'expression en ligne.

Ironie

Pour Sundar Pichai, dont Roger Wicker a écorché le nom, c'est « un acte fondateur du leadership américain dans le domaine de la tech ».

Sans elle, les plates-formes censureraient plus de contenus pour ne pas prendre de risques juridiques, et elles auraient plus de mal à lutter contre le harcèlement en ligne, a souligné Mark Zuckerberg.

Le patron de Facebook, Instagram et WhatsApp, qui a rencontré des problèmes à se connecter, s'est montré ouvert à une mise à jour de la loi « pour s'assurer qu'elle fonctionne comme prévu ».

Mais tous trois ont mis en garde contre les risques de... renforcer les monopoles. 

Plus de responsabilité et de modération sur les plates-formes requiert des moyens conséquents, que n'ont pas les start-up. Un argument ironique, alors que ces groupes californiens sont accusés d'abus de position dominante par diverses autorités américaines.

Plusieurs propositions de loi ont été formulées récemment pour modifier le texte de 1996.

Mais les républicains « devraient faire attention à ce qu'ils souhaitent, parce que sans la Section 230, tous ces “enfoirés” racistes, homophobes, xénophobes et islamophobes seraient virés de la plate-forme », a commenté Hany Farid, spécialiste des plates-formes à l'université de Berkeley.

Ce chercheur, qui a témoigné au Congrès sur ce sujet, soutient une réforme de la loi, mais pour des raisons très différentes de la droite.

« Sur YouTube (Google), 70% des vidéos regardées sont “recommandées” », détaille-t-il. « Donc ces plates-formes sont des éditeurs [comme les médias, ndlr], pas seulement des hébergeurs, puisqu'ils décident, avec leurs algorithmes, des contenus que vous voyez. »


Autrefois prospère, Hong Kong peine aujourd'hui à combler ses déficits publics

Cette photo prise le 21 février 2025 montre une vue aérienne d'immeubles d'habitation dans le quartier de Kai Tak à Hong Kong. Hong Kong est confronté à son test fiscal le plus difficile depuis trois décennies, après trois années de déficits colossaux, et les experts exhortent le gouvernement à procéder à des coupes prudentes alors que l'économie vacille. (Photo par Peter PARKS / AFP)
Cette photo prise le 21 février 2025 montre une vue aérienne d'immeubles d'habitation dans le quartier de Kai Tak à Hong Kong. Hong Kong est confronté à son test fiscal le plus difficile depuis trois décennies, après trois années de déficits colossaux, et les experts exhortent le gouvernement à procéder à des coupes prudentes alors que l'économie vacille. (Photo par Peter PARKS / AFP)
Short Url
  • Le territoire chinois, connu pour sa fiscalité avantageuse, a enregistré une série de déficits annuels de plus de 15 milliards d'euros sur trois des quatre dernières années.
  • Singapour et Hong Kong ont toutes deux connu d'importants déficits en 2020. Mais contrairement au territoire chinois, la cité-État a depuis lors maîtrisé ses dépenses et dépassé ses objectifs budgétaires.

HONG-KONG : Malgré sa traditionnelle réputation d'opulent centre financier, Hong Kong se retrouve confrontée à une situation budgétaire la plus difficile en trois décennies, avec des déficits difficiles à juguler alors que l'économie vacille.

Le territoire chinois, connu pour sa fiscalité avantageuse, a enregistré une série de déficits annuels de plus de 15 milliards d'euros sur trois des quatre dernières années, sans toutefois atteindre les 252 milliards de dollars hongkongais (30,9 milliards d'euros) de l'exercice fiscal 2020-2021, en pleine pandémie de Covid-19.

La dernière série de déficits à Hong Kong remontait à la période post-crise financière asiatique de la fin des années 1990.

Avant de dévoiler son prochain budget mercredi, Paul Chan, le secrétaire aux Finances de la région administrative spéciale (RAS) de Chine, a déclaré être convaincu que Hong Kong renouera avec les excédents d'ici environ trois ans, à mesure que les dépenses publiques se stabiliseront.

Mais pour Anthony Cheung, ancien secrétaire aux Transports et au Logement, la situation n'est « pas seulement due aux cycles économiques » provoqués par la pandémie de Covid-19 : « Si l'on compare Hong Kong à d'autres économies de la région, comme Singapour, ces dernières s'en sortent beaucoup mieux. »

Singapour et Hong Kong ont toutes deux connu d'importants déficits en 2020. Mais contrairement au territoire chinois, la cité-État a depuis lors maîtrisé ses dépenses et dépassé ses objectifs budgétaires.

- Crise foncière -

Victime de la crise qui touche ses promoteurs immobiliers, Hong Kong se retrouve face à une équation délicate pour réduire ses dépenses, alors que la Chine, dont la croissance ralentit, est confrontée à des tensions commerciales croissantes avec les États-Unis de Donald Trump.

La Loi fondamentale de Hong Kong, qui fait office de Constitution, impose au gouvernement local de « s'efforcer d'atteindre l'équilibre budgétaire », vestige de la période coloniale britannique durant laquelle le marché a pu rester pratiquement à l'abri de l'intervention de l'État.

Après sa rétrocession à la Chine en 1997, Hong Kong a continué à maintenir les impôts à un faible niveau et a rempli ses caisses grâce aux recettes foncières.

Cependant, les promoteurs immobiliers rencontrent des difficultés depuis plusieurs années et Hong Kong n'a perçu que 2,4 milliards d'euros de recettes foncières en 2021, contre un pic de plus de 20 milliards en 2018.

Selon Yang Liu, professeur associé de finance à l'université de Hong Kong, ce déclin représente « la majorité de la baisse des revenus » de la ville. « Nous avons un marché foncier très inactif et des prix de l'immobilier en baisse », souligne-t-il auprès de l'AFP.

Hong Kong dispose encore d'une bonne quantité de réserves et sa dette publique reste faible par rapport à la plupart des économies du monde, ce qui lui permet d'emprunter facilement sur les marchés.

- Moins de fonctionnaires ? -

Mais les déficits accumulés ces dernières années ont alimenté le débat sur la manière de dépenser moins.

Le budget que doit dévoiler le secrétaire aux Finances devrait afficher un déficit inférieur à 100 milliards de dollars de Hong Kong (12,25 milliards d'euros).

Edmund Wong, membre du Conseil législatif de Hong Kong, a mis en garde contre une baisse des salaires des fonctionnaires, qui, selon lui, pourrait inciter les employeurs du secteur privé à faire de même.

Il a néanmoins exhorté le gouvernement à réduire ses dépenses, estimant auprès de l'AFP que des coupes « considérables » dans les effectifs de fonctionnaires sont possibles « à long terme ».

Les autorités ont indiqué qu'elles poursuivraient un plan massif d'infrastructures dans le nord de Hong Kong, mais ont renoncé à un autre projet de création d'îles artificielles.

Les déficits pourraient également amener Hong Kong à reconsidérer ses sources de revenus, bien que les discussions passées concernant l'élargissement de la taxation des biens et services n'aient pas abouti.

Pour dynamiser son économie, Hong Kong cherche des opportunités dans la région du Moyen-Orient et d'Asie du Sud-Est.

Mais selon l'ex-ministre Cheung, la richesse du territoire dépend du regard que les investisseurs portent sur son statut de plaque tournante de l'économie régionale et mondiale.

La réputation internationale de Hong Kong a souffert de la répression des manifestations pro-démocratie en 2019 par Pékin, qui a imposé une loi sur la sécurité nationale l'année suivante.

« Nous devons continuer à présenter Hong Kong comme une ville qui accueille toutes sortes de points de vue et de personnes, tant qu'elles restent dans les limites de la législation sur la sécurité nationale », plaide M. Cheung. 


Trump renforce les restrictions sur les investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
Short Url
  • Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine »
  • Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

WASHINGTON : Donald Trump a signé un mémo visant à freiner les investissements chinois dans des secteurs stratégiques américains, dont la technologie et les infrastructures critiques, une initiative fermement dénoncée samedi par Pékin qui la juge « discriminatoire ».

Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine », a précisé vendredi soir la Maison-Blanche sur son site.

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ».

La Maison-Blanche accuse également « certains adversaires étrangers », dont la Chine, d'investir dans des entreprises américaines afin « d'obtenir des technologies de pointe et de la propriété intellectuelle ».

Le nouvel exécutif américain compte solliciter la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin « de restreindre les investissements chinois dans les secteurs stratégiques américains tels que la technologie, les infrastructures critiques, la santé, l'agriculture, l'énergie, les matières premières et autres », ajoute la Maison-Blanche.

Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

« Cette façon de faire des États-Unis élargit abusivement le concept de sécurité nationale, est discriminatoire et portera gravement atteinte à la confiance des entreprises chinoises désirant investir aux États-Unis », a dénoncé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, il a exhorté Washington à « respecter les lois de l'économie de marché et à cesser de politiser et d'instrumentaliser les questions économiques et commerciales ».

« La Chine suivra de près l'évolution de la situation aux États-Unis et prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a-t-il conclu.

Cette décision du président américain intervient alors que les deux plus grandes économies du monde sont déjà en proie à des tensions commerciales.

Début février, Donald Trump a imposé 10 % de droits de douane supplémentaires, en plus de ceux déjà existants, sur les produits en provenance de Chine. Toutefois, il a estimé mercredi qu'un accord commercial avec Pékin était « possible ».


Lucid dévoile le Lucid Air Sapphire unique en son genre lors de la réunion de la Saudi Cup

Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Short Url
  • ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. » a déclaré Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East.
  • Le véhicule sera offert au vainqueur de la Coupe d'Arabie saoudite.

RIYADH : Lucid a dévoilé sa Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, exclusivement conçue et construite pour le vainqueur de la course la plus lucrative du monde, la Saudi Cup 2025.

Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East, a déclaré : « Présenté comme une récompense spéciale au vainqueur de la Saudi Cup, ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. »

Lors de son discours, qui a eu lieu le premier jour de la Saudi Cup à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, M. Sultan a ajouté : « J'ai également le privilège de présenter une création qui illustre l'apogée de ce que Lucid peut réaliser : Le premier Lucid Air Sapphire unique au monde ».

Le véhicule est doté d'une finition lavande, d'un système à trois moteurs et d'une dynamique de conduite offrant une puissance de 1 234 chevaux, ainsi que des freins en carbone-céramique.

M. Sultan a déclaré que le dévoilement de ce véhicule était le résultat du partenariat entre Lucid et la Saudi Cup.

Le vainqueur de la course de la Saudi Cup, qui aura lieu le 22 février, recevra 20 millions de dollars, ainsi que le véhicule.

M. Sultan a également dévoilé le dernier modèle de Lucid, le Lucid Gravity SUV, et a ajouté : « Les débuts du Lucid Gravity SUV à la Saudi Cup reflètent la vision commune de Lucid et son soutien à la vision audacieuse du Royaume pour l'avenir.

« Il est particulièrement approprié que ce véhicule révolutionnaire soit maintenant disponible dans ce pays, une nation qui se tient à la pointe de l'innovation et de la durabilité grâce à la Vision 2030. »

La Saudi Cup est un événement équestre de deux jours qui réunit certains des meilleurs jockeys du monde sur l'hippodrome King Abdulaziz, dont la cagnotte s'élève à plus de 38 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com