Condamnation à mort d'un homme à l'origine du #Metoo iranien

L'arrestation est un geste rare en Iran, où la violence sexuelle est considérée comme un sujet tabou. (AP)
L'arrestation est un geste rare en Iran, où la violence sexuelle est considérée comme un sujet tabou. (AP)
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Publié le Samedi 09 juillet 2022

Condamnation à mort d'un homme à l'origine du #Metoo iranien

  • «L'accusé Keyvan Emamverdi a été condamné à la peine capitale par le tribunal de première instance», a annoncé l'agence de presse Isna, citant Shima Ghousheh, l'avocate de cinq des plaignantes
  • A l'été 2020, au moins 20 femmes ont dénoncé M. Emamverdi sur les réseaux sociaux, l'accusant d'avoir mis de la drogue dans leurs boissons à leur insu pour les violer

TEHERAN : La justice iranienne a condamné à mort un homme reconnu coupable de plusieurs viols, lors d'une affaire qui a déclenché il y a deux ans le mouvement #Metoo dans le pays, a annoncé samedi un média local.

"L'accusé Keyvan Emamverdi a été condamné à la peine capitale par le tribunal de première instance", a annoncé l'agence de presse Isna, citant Shima Ghousheh, l'avocate de cinq des plaignantes.

"La plainte de mes clientes porte sur le viol et la justice a condamné Emamverdi pour corruption sur terre", l'une des plus graves accusations en Iran, a précisé Me Ghousheh.

A l'été 2020, au moins 20 femmes ont dénoncé M. Emamverdi sur les réseaux sociaux, l'accusant d'avoir mis de la drogue dans leurs boissons à leur insu pour les violer.

La police avait appelé ces femmes à porter plainte contre l'homme qu'elles accusent, un ancien propriétaire d'une librairie dans le centre estudiantin et intellectuel de Téhéran âgé de 33 ans à l'époque, les assurant qu'elles pourraient rester anonymes.

Peu de jours après l'arrestation de l'accusé, la vice-présidente iranienne chargée des Femmes et de la Famille, Massoumeh Ebtekar, a encouragé les femmes à dénoncer les agressions sexuelles, plaidant pour une meilleure sensibilisation de la société.


Ukraine: une famille de quatre personnes tuée dans une frappe russe à Soumy

Dans la nuit de samedi à dimanche, une vaste attaque de centaines de drones et missiles russes contre l'Ukraine a fait au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et des dizaines de blessés à travers le pays. (AFP)
Dans la nuit de samedi à dimanche, une vaste attaque de centaines de drones et missiles russes contre l'Ukraine a fait au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et des dizaines de blessés à travers le pays. (AFP)
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  • La Russie avait lancé une offensive dans la région de Soumy après avoir fini en avril de repousser les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, dont elles occupaient une petite partie depuis l'été 2024
  • L'essentiel des combats se déroule cependant dans l'est du pays, où l'armée russe, qui a lancé en 2022 une offensive d'ampleur contre l'Ukraine, a accéléré sa progression ces derniers mois face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé

KIEV: Une famille de quatre personnes a été tuée dans une frappe de drone russe dans la région de Soumy, dans le nord de l'Ukraine, a indiqué mardi matin le chef de l'administration militaire régionale, Oleg Grygorov

"Ce soir, l'ennemi a ciblé un immeuble résidentiel dans le village de Tchernechchyna, dans l'agglomération de Krasnopillia, avec un drone d'attaque", a-t-il écrit sur Telegram.

"Un couple avec deux jeunes enfants vivait dans cette maison. Malheureusement, personne n'a réussi à s'échapper".

"Les secouristes ont extrait les corps de quatre personnes décédées sous les décombres - les parents et leurs fils âgés de 6 et 4 ans", a-t-il précisé.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une vaste attaque de centaines de drones et missiles russes contre l'Ukraine a fait au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et des dizaines de blessés à travers le pays.

La Russie avait lancé une offensive dans la région de Soumy après avoir fini en avril de repousser les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, dont elles occupaient une petite partie depuis l'été 2024.

L'essentiel des combats se déroule cependant dans l'est du pays, où l'armée russe, qui a lancé en 2022 une offensive d'ampleur contre l'Ukraine, a accéléré sa progression ces derniers mois face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.

Les forces du Kremlin occupent au total environ 20% du territoire ukrainiens.

Après trois ans et demi d'invasion lancée par la Russie, les efforts diplomatiques engagés par le président américain Donald Trump pour mettre fin aux combats sont au point mort.

 


Trump affirme qu'Israël soutient le plan de paix pour Gaza

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tiennent une conférence de presse conjointe dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche à Washington, D.C., États-Unis, 29 septembre 2025. (Reuters)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tiennent une conférence de presse conjointe dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche à Washington, D.C., États-Unis, 29 septembre 2025. (Reuters)
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  • Trump propose un plan de paix en 20 points pour Gaza, incluant cessez-le-feu, libération d’otages, retrait israélien progressif, et création d’un gouvernement temporaire excluant le Hamas
  • Netanyahu soutient le plan sous conditions, avertissant qu’Israël reprendra les hostilités si le Hamas rejette ou sabote l’accord

Washington: Donald Trump a décroché lundi un soutien sous conditions de Benjamin Netanyahu à son plan de paix pour Gaza, le Premier ministre israélien se réservant le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas rejetait la proposition ou en violait les termes.

Le président américain a parlé de ce lundi comme "peut-être l'un des plus beaux jours de la civilisation", disant espérer une réponse "positive" du Hamas, dans une déclaration faite au côté de M. Netanyahu, sans prendre de question de la presse.

Peu après, les médiateurs qatari et égyptien ont annoncé avoir remis le document rédigé par l'exécutif américain aux négociateurs du Hamas.

Huit pays arabes et musulmans, dont l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Pakistan ont salué dans un communiqué commun les "efforts sincères" de Donald Trump pour "mettre fin à la guerre".

La Maison Blanche a publié une proposition en 20 points censée mettre fin de manière définitive au conflit qui ravage depuis près de deux ans le territoire palestinien et a été déclenché par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

"Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d'atteindre nos buts de guerre", a déclaré Benjamin Netanyahu.

"Si le Hamas rejette votre plan, M. le Président, ou s'ils disent l'accepter mais font ensuite tout pour le bloquer, Israël va terminer le travail", a-t-il prévenu.

Le président américain a assuré à Benjamin Netanyahu qu'il aurait son "soutien total" à Gaza si le Hamas rejetait le plan.

- Otages -

Dans la bande de Gaza ravagée, des habitants se montraient sceptiques.

"Clairement, ce plan est irréaliste et il a été élaboré avec des conditions dont les Etats-Unis et Israël savent qu'elles ne sont pas acceptables pour le Hamas", dit Ibrahim Joudeh, un ingénieur informatique de 39 ans.

La feuille de route de Washington prévoit un arrêt immédiat de la guerre à Gaza, accompagné d'un retrait par étapes des forces israéliennes et une libération des otages dans les 72 heures suivant le feu vert d'Israël.

Le Forum des familles, principale organisation israélienne de proches d'otages retenus à Gaza, a salué "un accord historique".

Une fois les otages libérés, Israël relâcherait selon le plan américain 1.700 Gazaouis faits prisonniers après l'attaque du 7-Octobre ainsi que 250 Palestiniens condamnés à la prison à perpétuité.

Le territoire palestinien serait gouverné par une autorité temporaire "technocratique et apolitique" gérant les affaires courantes, dont le Hamas serait exclu.

Les membres du groupe islamiste palestinien qui rendront les armes et accepteront une "coexistence pacifique" avec Israël seront "amnistiés". Ceux qui voudront partir de Gaza bénéficieront d'un droit de passage "protégé vers les pays de destination", selon le projet.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs assuré lundi que l'Autorité palestinienne n'aura "aucun rôle à jouer" à Gaza si elle ne passe pas "par une transformation véritable et radicale".

- Comité présidé par Trump -

Le gouvernement temporaire prévu par Washington serait placé sous la supervision d'un "comité de la paix" présidé par Donald Trump lui-même et dans lequel l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair jouerait un rôle.

Ce dernier a réagi en saluant un projet "audacieux et intelligent", le président français Emmanuel Macron écrivant sur X: "Je souhaite qu'Israël s'engage résolument sur cette base. Le Hamas n'a pas d'autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan."

Parmi les points clés du plan, les Etats-Unis travailleront avec des "partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une Force internationale de stabilisation (ISF) qui doit être immédiatement déployée à Gaza".

"Personne ne sera forcé de quitter Gaza", dit le texte alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l'idée de vider le territoire de ses habitants. "Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur."

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée israélienne.

L'offensive israélienne à Gaza a fait 66.055 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Flottille Gaza: la Turquie au secours d'un des bateaux en panne

La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne. (AFP)
La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne. (AFP)
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  • "Tous les participants ont été transférés sains et saufs sur un autre bateau. Certains seront réaffectés à d'autres navires et seront ramenés à terre", précise le communiqué
  • Selon Anadolu, le bateau Johnny M. se trouvait dans les eaux internationales entre la Crète, Chypre et l'Égypte lorsqu'il a lancé un appel de détresse lundi matin tôt

ISTANBUL: La Turquie s'est portée lundi au secours d'un des bateaux de la flottille en route pour Gaza victime d'une avarie, ont rapporté les organisateurs et l'agence étatique Anadolu.

La plateforme qui opère la "flottille de la liberté" a pour sa part annoncé sur son site la panne et affirmé que toutes les personnes à bord ont été secourues, sans mentionner l'intervention de la Turquie.

"Tous les participants ont été transférés sains et saufs sur un autre bateau. Certains seront réaffectés à d'autres navires et seront ramenés à terre", précise le communiqué.

Selon Anadolu, le bateau Johnny M. se trouvait dans les eaux internationales entre la Crète, Chypre et l'Égypte lorsqu'il a lancé un appel de détresse lundi matin tôt.

Les autorités turques et le Croissant-Rouge turc ont coordonné l'opération d'évacuation.

Selon le capitaine de l'un des navires dépêchés sur place, Semih Fener, qui a parlé à Anadolu, l'incident était dû à une panne technique.

"Nous avons récupéré douze personnes que nous avons réparties sur d'autres bateaux. Quatre personnes devront rentrer chez elles" via la Turquie, a-t-il déclaré.

La flottille qui compte arriver "dans quatre jours" à Gaza pour y délivrer de l'aide humanitaire a subi plusieurs attaques condamnées par l'ONU et l'Union européenne.

L'Italie et l'Espagne ont dépêché des bâtiments militaires à proximité des bateaux, partis au début du mois de Barcelone, en Espagne, pour assurer leur protection.