Iran: arrestation d'une figure du mouvement réformateur

Mostafa Tajzadeh du comité de direction de la participation réformiste Iran islamique. (Reuters)
Mostafa Tajzadeh du comité de direction de la participation réformiste Iran islamique. (Reuters)
Short Url
Publié le Samedi 09 juillet 2022

Iran: arrestation d'une figure du mouvement réformateur

  • Mostafa Tajzadeh, 65 ans, figure du mouvement réformateur et ancien prétendant à la candidature pour la présidentielle de 2021, a été arrêté vendredi soir
  • L'homme est accusé de «conspiration pour agir contre la sécurité du pays et de diffuser des mensonges pour perturber l'opinion publique»

TÉHÉRAN : Les autorités iraniennes ont arrêté vendredi soir un important militant réformateur Mostafa Tajzadeh, accusé "d'activités contre la sécurité de l'Etat", a rapporté l'agence de presse iranienne Mehr.

Mostafa Tajzadeh, 65 ans, figure du mouvement réformateur et ancien prétendant à la candidature pour la présidentielle de 2021, a été arrêté vendredi soir, accusé de "conspiration pour agir contre la sécurité du pays et de diffuser des mensonges pour perturber l'opinion publique", souligne l'agence de presse.

"Son mandat d'arrestation a été émis par les autorités judiciaires", ajoute le média iranien.

Ancien vice-ministre sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), Tajzadeh s'est présenté lors de sa démarche pour une éventuelle candidature à la présidentielle en 2021 comme un "citoyen, réformiste" et "prisonnier politique pendant sept ans".

M. Tajzadeh avait été arrêté en 2009 après l'annonce officielle de la réélection à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, contestée par une opposition rassemblée autour des candidats réformateurs malheureux Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi et criant à des fraudes massives.

Depuis sa libération en 2016, il appelle régulièrement les autorités à libérer les deux dirigeants de cette contestation dite du "Mouvement", assignés à résidence depuis plus de dix ans.

Les autorités iraniennes ont mené de nombreuses arrestations ces derniers temps. Vendredi l'agence Irna a annoncé l'arrestation de deux cinéastes accusés de "troubles à l'ordre public" pour avoir dénoncé la corruption et l'incurie des fonctionnaires après l'effondrement d'un immeuble à Abadan (sud-ouest) qui avait causé la mort de 43 personnes. De nombreuses manifestations avaient eu lieu après ce drame.

Iran: arrestation de deux cinéastes pour «troubles à l'ordre public»

Les autorités iraniennes ont arrêté vendredi deux cinéastes accusés de "troubles à l'ordre public" pour avoir encouragé des manifestations après l'effondrement meurtrier d'un immeuble dans le sud-ouest du pays en mai, indique l'agence de presse iranienne Irna.

Mohammad Rasoulof, primé à l'étranger, et son collègue Mostafa Aleahmad ont, selon l'agence officielle, "encouragé les manifestations et ont perturbé l'ordre public et la sécurité de la population, alors que la ville d'Abadan vivait un drame bouleversant", après l'effondrement d'un immeuble le 23 mai qui a tué 43 personnes.

Le 23 mai, l'immeuble Metropol, en construction à Abadan, l'une des principales villes de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest du pays, s'est partiellement effondré au coeur d'une rue très fréquentée.

Cette catastrophe, l'une des plus meurtrières depuis des années en Iran, a entraîné une série de manifestations à travers le pays en solidarité avec les familles des victimes et contre les autorités, accusées de corruption et d’incompétence

Les manifestants appelaient à ce que "les fonctionnaires incompétents", responsables de la tragédie, soient jugés et punis. Au cours des manifestations, la police iranienne a fait usage de gaz lacrymogènes, tiré des coups de semonce et  procédé à des arrestations.

Mené par M. Rasoulof, un groupe de cinéastes iraniens a publié fin mai une lettre ouverte appelant les forces de sécurité "à déposer les armes" face à la colère contre "la corruption, le vol, l'incompétence et la répression", qui avaient conduit à l'effondrement de l'immeuble.

Mohammad Rasoulof, 50 ans a remporté l'Ours d'or à Berlin en 2020 pour son film "Le diable n'existe pas" mais il n'a pas pu se rendre en Allemagne. Son passeport avait été confisqué après son précédent long métrage en 2017 "Un homme intègre", présenté à Cannes, où il avait remporté le prix de la catégorie "Un Certain Regard".


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Short Url
  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.