CHICAGO: Des centaines d'expatriés irano-américains ont protesté devant l'ambassade américaine de Belgique contre les projets de libération de quatre Iraniens condamnés pour avoir tenté de tuer des civils ayant assisté à une conférence anti-iranienne en 2018.
Assadollah Assadi a été reconnu coupable et condamné à une peine de vingt ans de prison par un tribunal belge pour avoir fourni des matériaux explosifs à trois complices qui prévoyaient de tuer des gens lors de l'événement organisé à Paris par la Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), auquel participaient également des dirigeants de l'Organisation des moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI).
Les manifestants présents à l'ambassade de Washington ont exprimé leur incrédulité face à l'intention de la Belgique de permettre aux quatre terroristes condamnés, qui bénéficient du soutien du régime iranien, de retourner en Iran pour y purger leur peine de prison.
Ce projet, qui a reçu l'approbation préliminaire du corps législatif belge, a été rapidement condamné par treize membres du Congrès américain dans une lettre adressée au Premier ministre belge, Alexander De Croo, et par l'Organisation des communautés irano-américaines.
«Je suis choqué d'apprendre que le gouvernement belge a conclu un accord avec le principal État commanditaire du terrorisme et qu'il prévoit de renvoyer des terroristes iraniens en Iran pour qu'ils y fomentent d'autres actes terroristes», a déclaré Randy Weber, membre républicain du Congrès du Texas. «J'exhorte mes collègues à se joindre à moi pour tirer la sonnette d'alarme sur ce prétendu arrangement.»
L'autorisation de transfert des quatre personnes devrait recevoir une approbation officielle d'ici à la semaine prochaine, le 14 juillet, ont déclaré les responsables du CNRI.
Les complices d'Assadi, Nasimeh Maami, Amir Saadouni et Mehrdad Arefani, ont été arrêtés en Belgique et également accusés de la tentative d'attentat à Paris.
Comme M. Assadi, MM. Sadouni et Naami ont été reconnus coupables et condamnés à dix-huit ans de prison. M. Arefani a également été reconnu coupable et condamné à dix-sept ans de prison.
Le projet belge de renvoyer les quatre inculpés en Iran les a essentiellement graciés, selon les responsables du CNRI.
«Ce que fait le gouvernement belge est une pure capitulation devant les exigences de terreur du régime iranien et devant la diplomatie des otages de Téhéran», a déclaré Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau du CNRI à Washington.
«Non seulement cela nourrit davantage le terrorisme et la prise d'otages, mais cela crée un précédent épouvantable et une nouvelle norme permettant d'accorder l'impunité au principal État parrain du terrorisme au lieu de le punir. Cela ne peut se produire au XXIe siècle au cœur de l'Europe.»
Au cours du procès en Belgique, des responsables ont déclaré que des centaines de dissidents auraient été tués si le complot n'avait pas été déjoué par les enquêteurs belges avant que la bombe ne puisse être placée lors de la conférence.
Assadollah Assadi, un haut diplomate iranien, a été accusé au cours du procès d'avoir utilisé son «immunité diplomatique» pour dissimuler les matériaux explosifs lors de vols sur plusieurs compagnies aériennes commerciales pour les livrer à ses complices.
Les autorités belges ont déclaré avoir trouvé 500 grammes d’explosif TATP lorsqu'elles ont arrêté les quatre hommes.
M. Assadi avait l'intention de faire en sorte que les trois complices se rendent à Paris et placent la bombe lors de la conférence pour «tuer autant de personnes que possible».
Des manifestations contre la libération et le retour prévus des hommes en Iran ont également eu lieu à Paris, près du site qui était visé, et dans d'autres villes européennes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com