LONDRES: Les deux nouvelles coprésidentes du Groupe parlementaire interpartis britannique (GPIB) ont exhorté le gouvernement britannique à «défendre le droit international» en interdisant toutes les marchandises en provenance des colonies israéliennes illégales.
Julie Elliot, membre du principal parti travailliste d’opposition britannique et l’une des deux nouvelles coprésidentes, a également déclaré que la Grande-Bretagne devrait reconnaître la Palestine en tant qu’État.
Dans un message publié en ligne pour marquer son élection au GPIB, Elliot a déclaré: «Il est temps que le gouvernement britannique se batte pour le droit international, cherche à agir contre les marchandises des colonies en les interdisant dans ce pays, et s'efforce également de mettre fin au blocus de Gaza, qui a causé des souffrances terribles à la population». Elle a ajouté: «Il est temps pour le gouvernement britannique de reconnaître la Palestine. C'est maintenant ou jamais».
La baronne Sayeeda Warsi, l'autre nouvelle coprésidente et ancienne coprésidente du parti conservateur au pouvoir, a déclaré: «Les droits des Palestiniens doivent être constamment soulevés au Parlement britannique. Il est vital que nous continuions à faire pression sur le gouvernement britannique pour qu’il agisse afin de mettre fin à l’occupation, et pour défendre le droit international».
Les GPIB sont des groupes de politiciens britanniques réunis à travers les lignes de parti qui se rencontrent pour discuter, faire campagne et promouvoir certains problèmes importants. Ce sont souvent des éléments efficaces de campagnes parlementaires plus larges.
Chris Doyle, directeur du Council for Arab-British Understanding, a fait bon accueil de l’élection d’Elliot et de Warsi en tant que nouvelles coprésidentes des GPIB.
«Ce sont deux politiciennes qui comprennent bien la question palestinienne, et il est vraiment important de faire avancer les choses. Comme par exemple pour la reconnaissance britannique d’un État palestinien limité aux frontières 1967, avec Jérusalem comme capitale », at-il déclaré à Arab News. «Les GPIB de la Palestine bénéficient d’un soutien considérable au Parlement. C’est pour vous dire l'intérêt que porte la Grande-Bretagne pour la question palestinienne».
Mais Doyle a révélé qu'elles pourraient quand même affronter des difficultés pour faire passer leur message. «Le vrai défi à l'heure actuelle est de donner du temps d'antenne à toute question qui n'est pas liée à la Covid-19 ou aux élections américaines», a-t-il ajouté. «Les enjeux du conflit au Moyen-Orient sont privés d’attention en raison de la pandémie».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com