Les comptes des Hôpitaux de Paris encore dans le rouge en 2022

Un patient est allongé sur un lit dans un couloir de l'hôpital René-Dubos de Pontoise, dans le nord-ouest de Paris, le 1er juillet 2022. (Photo, AFP)
Un patient est allongé sur un lit dans un couloir de l'hôpital René-Dubos de Pontoise, dans le nord-ouest de Paris, le 1er juillet 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 06 juillet 2022

Les comptes des Hôpitaux de Paris encore dans le rouge en 2022

Un patient est allongé sur un lit dans un couloir de l'hôpital René-Dubos de Pontoise, dans le nord-ouest de Paris, le 1er juillet 2022. (Photo, AFP)
  • Les chiffres ne sont pas bons: le déficit est attendu à 228 millions d'euros cette année, contre 184 millions prévus en décembre
  • Une perte d'activité et des surcoûts a priori couverts par la «garantie de financement» des hôpitaux, que le gouvernement vient de prolonger jusqu'à la fin de l'année

PARIS: L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) prévoit un déficit supérieur à 200 millions d'euros en 2022, pour la troisième année consécutive, à cause notamment de l'inflation et du Covid, selon le budget prévisionnel présenté en interne et consulté mercredi par l'AFP. 

Nicolas Revel aurait pu espérer meilleur cadeau d'accueil. Le nouveau directeur général des Hôpitaux de Paris, nommé lundi en Conseil des ministres, a passé en revue mardi les nouvelles prévisions budgétaires de l'institution devant la commission médicale d'établissement, sorte de parlement des médecins de l'AP-HP. 

Les chiffres ne sont pas bons: le déficit est attendu à 228 millions d'euros cette année, contre 184 millions prévus en décembre. 

Une nette « dégradation » essentiellement due à l'inflation qui fait flamber les prix des sous-traitants et autres « services extérieurs ». L'addition est déjà estimée à 58 millions d'euros fin mai, assez pour souligner « le besoin d'accompagnement financier » par la Sécurité sociale et le ministère de la Santé. 

L'AP-HP souffre aussi d'un « début d'année très marqué par la Covid », qui a de nouveau entraîné « des déprogrammations massives » au premier trimestre, ainsi qu'une « consommation importante d'intérim et d'heures supplémentaires », de l'ordre de 70 millions en seulement trois mois. 

Une perte d'activité et des surcoûts a priori couverts par la « garantie de financement » des hôpitaux, que le gouvernement vient de prolonger jusqu'à la fin de l'année. 

Pour limiter les pertes cette année, « des plans d'action de court terme » ont été lancés depuis plusieurs mois, sans réduction des effectifs. Au contraire, 800 recrutements sont déjà « actés pour l'été » et plus de 1 200 autres « prévus et planifiés sur le second semestre » afin de rouvrir des lits et d'augmenter les recettes.  

Trop peu à ce stade pour redresser la barre après les déficits record enregistrés en 2020 (-246 millions) et 2021 (-230 millions). Faute d'amélioration, la dette des Hôpitaux de Paris devrait dépasser 3,4 milliards d'euros en fin d'année, contre 2,5 milliards fin 2019, juste avant la crise sanitaire de Covid-19. 


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».  


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.