RAMALLAH: Des responsables de la mosquée Al-Aqsa ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les travaux d’excavation israéliens sur le lieu saint qui, selon eux, ont causé des fissures et d’autres dommages à la structure de l’édifice.
Azzam al-Khatib, directeur général du département des Awqaf et des Affaires islamiques de la mosquée Al-Aqsa, a averti que la mosquée risquait de s’effondrer si les travaux d’excavation se poursuivaient à leur intensité actuelle.
Depuis plusieurs semaines, les Israéliens effectuent des excavations sous le troisième site le plus sacré de l’islam, ce qui, selon les responsables, a entraîné l’apparition de fissures et le délogement de pierres des murs et des plafonds.
«Des excavations dangereuses et inconnues ont lieu, et personne ne sait de quoi il s’agit ni quels sont les objectifs de ces travaux. Nous assistons au retrait de grandes quantités de poussière et entendons les bruits du matériel d’excavation et de l’extraction de pierres», précise M. Al-Khatib. «Les vibrations ont entraîné la chute de plusieurs pierres des plafonds de la mosquée dans les salles de prière sud.»
«J’ai demandé à la police israélienne de permettre aux ingénieurs et techniciens spécialisés de notre département de comprendre ce qui se passe. Cela fait une semaine que nous parlons à la police israélienne de ces excavations, qui ont lieu jour et nuit, et ils ignorent tout simplement notre demande», ajoute-t-il.
M. Al-Khatib a noté que des activités similaires avaient eu lieu auparavant, mais que les travaux d’excavation s’étaient intensifiés ces dernières semaines. «Nous sommes préoccupés par les tunnels creusés qui pourraient entraîner l’effondrement d’Al-Aqsa. Nous avons donc informé la Cour royale jordanienne, le ministère jordanien des Awqaf, l’ambassadeur jordanien et, surtout, nous avons demandé au roi Abdallah (de Jordanie), gardien des lieux saints, d’intervenir dans cette affaire», indique-t-il.
«Les Awqaf ne veulent pas de conflits mais sont profondément préoccupé par les surprises qui pourraient être réservées Al-Aqsa et la stabilité dans la région. J’ai demandé à la police israélienne de nous permettre de réparer le mur duquel des pierres sont tombées et qui risque de s’effondrer, mais ils ont refusé», poursuit Al-Khatib.
«Ni le Waqf, ni l’Unesco ne sont informées de ce qui se passe. Nous sommes chargés d’Al-Aqsa et devons mener à bien notre mission. Il s’agit d’une affaire dangereuse qui nous inquiète et nous effraie», ajoute M. Al-Khatib.
Des sources techniques des Awqaf ont révélé à Arab News qu’un comité d’ingénieurs et d’experts affiliés au département avait été mis en place pour faire la lumière sur cette situation.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com