Comprendre les Tunisiens, le guide indispensable du voyageur curieux

Le livre est étayé par plusieurs travaux de recherche effectués sur le terrain en Tunisie (Photo, F. Bioche).
Le livre est étayé par plusieurs travaux de recherche effectués sur le terrain en Tunisie (Photo, F. Bioche).
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Publié le Samedi 25 juin 2022

Comprendre les Tunisiens, le guide indispensable du voyageur curieux

  • Romain Costa étaye chacune des affirmations du livre par des exemples concrets, souvent drôles, associant ainsi son travail académique et son attachement évident pour la Tunisie
  • «J’ai voulu faire l’éloge de la complexité à une époque où on cherche à tout simplifier», raconte-t-il

PARIS: Les guides de voyage destinés aux touristes qui souhaitent en savoir plus sur le pays qu’ils comptent visiter sont souvent bien trop superficiels. Quelques bonnes adresses culinaires, deux ou trois phrases qui permettent de baragouiner dans la langue locale… C’est à peu près tout ce que l’on y trouve.

Publié à la fin de 2021, Comprendre les Tunisiens, guide du voyage interculturel offre bien plus que cela. C’est l’œuvre de Romain Costa, un Français qui a travaillé pendant plus d’une décennie à l’Institut de Recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis. Arab News en français a lu le livre avant d’interroger son auteur.

L’ouvrage est le fruit d’une «compilation de dix années de partage avec des chercheurs en sciences sociales qui pratiquaient le terrain tunisien et de mon expérience de Français vivant dans le pays marié à une Tunisienne», explique Costa.

«L’éditeur cherchait des traits d’union entre les cultures française et tunisienne. On ne peut comprendre une culture que lorsqu’on touche à l’intimité », développe-t-il. « Si on n’a pas accès à cette intimité, en tant que Français extérieur, on ne peut de fait pas comprendre le fonctionnement du peuple.»

Ce peuple, Costa semble le comprendre profondément. Il le décortique sous toutes ses coutures, sous toutes ses parures. L’humour tunisien, extrêmement riche, qui agit en rempart vital face à la réalité morose. La bonne tenue exigée par un espace familial codifié et hiérarchisé qui contraste avec l’incivilité généralisée dans l’espace public. La transgression officieusement admise tant qu’elle reste cachée. Sans oublier ces proverbes, auquel Costa consacre un chapitre des plus croustillants.

Saviez-vous par exemple qu’on ne doit surtout pas enjamber un nouveau-né ? Celui-ci risque plus tard de rester petit de taille. Faire rouler un bébé sur le lit conjugal d’un jeune couple est en revanche très conseillé pour apporter fertilité aux époux.

Romain Costa (Photo fournie).

Romain Costa étaye chacune des affirmations du livre par des exemples concrets, souvent drôles, associant ainsi son travail académique et son attachement évident pour la Tunisie. Cette union permet une analyse approfondie qui évite toutes les lourdeurs de l’exercice, octroyant au lecteur le droit d’apprendre avec le sourire.

«J’ai voulu faire l’éloge de la complexité à une époque où on cherche à tout simplifier», raconte-t-il. En évitant les raccourcis, sources de “contre-vérités.”» Face à la stigmatisation que subissent les musulmans en France, l’auteur a souhaité «apporter son témoignage», un autre regard plus poussé que d’ordinaire «sur ce qu’ils sont».

Mais qu’en pensent les Tunisiens? «Ils sont bien plus critiques que moi sur leurs compatriotes», explique, goguenard, Romain Costa. «Ayant la nationalité de l’ancien colonisateur, j’ai essayé d’expliquer les choses clairement, en prenant des pincettes», ajoute-t-il.

Coutumes, langue, proverbes, névroses: c’est la société tunisienne dans son ensemble que ce guide tente de peindre. Futur touriste, expatrié en manque de repères ou même (et peut-être surtout!) Tunisien curieux, tous trouveront de l’intérêt à cette lecture. Arab News en français recommande chaudement ce guide, avec pour seul regret que ce type d’ouvrage soit encore si rare. Ici, pas d’adresses de restaurants, de liste de lieux à ne pas manquer… Il s’agit, en fait, d’une invitation à aller à la rencontre des Tunisiens. «On les adore forcément quand on se donne la peine de les connaître», résume l’auteur.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.