Les enfants somaliens meurent de faim «sous nos yeux» alors que l'aide occidentale s’amenuise

Des enfants déplacés prenant un repas à l'école primaire de Kabasa, à Dolow, dans la région de Gedo, en Somalie, le 25 mai 2022. (Reuters)
Des enfants déplacés prenant un repas à l'école primaire de Kabasa, à Dolow, dans la région de Gedo, en Somalie, le 25 mai 2022. (Reuters)
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Publié le Jeudi 23 juin 2022

Les enfants somaliens meurent de faim «sous nos yeux» alors que l'aide occidentale s’amenuise

  • La crise ukrainienne épuise les réserves alimentaires mondiales alors que la Corne de l'Afrique connaît la pire sécheresse depuis quarante ans
  • Le PAM a déclaré que 89 millions de personnes en Afrique de l'Est sont désormais considérées en situation d'insécurité alimentaire aiguë, soit une augmentation de 90 % par rapport à l'année dernière

LONDRES: La Somalie est confrontée à un risque important de famine et des enfants meurent déjà de faim «sous nos yeux», avertit un responsable de l'organisation d'aide alimentaire des Nations unies.
Dans une lettre adressée aux dirigeants du Groupe des sept (G7), Michael Dunford, directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies pour l'Afrique de l'Est, indique que seul un effort de financement et d'aide humanitaire «massif» permettrait d'éviter la catastrophe dans le pays.
Il souligne que les gouvernements du G7, soit le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, doivent faire des dons de toute urgence pour éviter une catastrophe dans ce pays musulman.
M. Dunford déclare: «Nous avons besoin d'argent, et nous en avons besoin maintenant. Serons-nous en mesure d'éviter une famine en Somalie? À moins d’une augmentation massive de l'aide immédiate, ce ne sera pas possible, très franchement. La seule solution, à ce stade, est qu'il y ait un investissement massif dans l'aide humanitaire, et que toutes les parties prenantes, tous les partenaires, se réunissent pour essayer d'éviter la catastrophe.»
La Corne de l'Afrique est à l’heure actuelle particulièrement exposée au risque de famine en raison de quatre saisons consécutives des pluies insuffisantes et de la hausse des prix causée par l'invasion russe de l'Ukraine.
Le PAM indique que 89 millions de personnes en Afrique de l'Est sont désormais considérées en situation d’«insécurité alimentaire aiguë», soit une augmentation de 90 % par rapport à l'année dernière.
«Malheureusement, je ne vois pas le taux baisser. Au contraire, il semble augmenter rapidement», précise M. Dunford.
L'appel du PAM intervient alors que les dirigeants du G7 ont promis l'an dernier de débloquer 7 milliards de dollars (1 dollar = 0,95 euro) pour aider les pays qui luttent contre la famine, mais les experts du programme affirment qu'un financement insuffisant a été consacré à la Corne de l'Afrique.
La crise en Somalie, la pire de toutes dans la région, est au premier plan des demandes de financement du PAM. La famine de 2011 en Somalie a tué plus de 250 000 personnes, principalement des enfants, et les analystes craignent que la situation de cette année soit encore plus meurtrière.
Des centaines de milliers de Somaliens risquent de souffrir de famine d'ici à la fin de l'année, un employé du Fonds international d'urgence pour les enfants des Nations unies ayant indiqué à Sky News que «les statistiques montrent que les niveaux de malnutrition chez les enfants sont plus élevés que lors de la famine de 2011».
Jamal Abdi Sarman, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), explique: «C’est le signe de la possibilité d’une famine imminente dans un avenir proche. Si une intervention ne se produit pas comme prévu, et rapidement, nous assisterons inévitablement à la mort massive d'enfants dans les mois à venir.»
Claire Sanford, directrice humanitaire adjointe de Save the Children, a déclaré au Guardian qu'elle avait rencontré des mères en Somalie incapables d’empêcher leurs enfants de mourir, des familles ayant enterré plusieurs enfants.
«Je peux honnêtement dire qu’au cours de mes vingt-trois années de réponse aux crises humanitaires, c'est de loin la pire que j'ai vue, en particulier en termes de niveau d'impact sur les enfants. La famine dont mes collègues et moi-même avons été témoins en Somalie s'est aggravée encore plus vite que nous le craignions».
«Nous avons véritablement échoué, en tant que communauté internationale, pour avoir laissé la situation prendre l'ampleur qu'elle a désormais. En 2011, nous avons juré en tant que communauté que nous ne laisserions jamais, jamais, cela se reproduire. Et pourtant, nous n'avons pas tenu cette promesse», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban : l'armée israélienne dit avoir mené une frappe visant un membre « important » du Hezbollah

Cette vue aérienne montre les destructions dans le village d'Adaisseh, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 19 février 2025, après le retrait des troupes israéliennes. (Photo Fadel ITANI / AFP)
Cette vue aérienne montre les destructions dans le village d'Adaisseh, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 19 février 2025, après le retrait des troupes israéliennes. (Photo Fadel ITANI / AFP)
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  • « Il y a peu de temps, l'armée a mené une frappe précise et basée sur le renseignement contre un terroriste important du Hezbollah de l'unité 4400 dans la région de Qasr au Liban », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a rapporté de son côté qu'un drone ennemi avait ciblé un véhicule sur la route Hermel-Qasr, faisant un mort et un blessé, dans le nord-est.

JERUSALEM : L'armée israélienne a indiqué mercredi avoir mené une frappe qui aurait visé un membre « important » du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban. En effet, un média officiel libanais a fait état d'un mort et d'un blessé.

« Il y a peu de temps, l'armée a mené une frappe précise et basée sur le renseignement contre un terroriste important du Hezbollah de l'unité 4400 dans la région de Qasr au Liban », a déclaré l'armée dans un communiqué.

L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a rapporté de son côté qu'un drone ennemi avait ciblé un véhicule sur la route Hermel-Qasr, faisant un mort et un blessé, dans le nord-est.

Cette frappe intervient après une frappe israélienne similaire la veille qui avait fait deux morts dans l'est du pays, dans la région de Janta, a indiqué l'ANI, et qui visait des « terroristes du Hezbollah » ayant été identifiés en train d'opérer au sein d'une installation de production et de stockage d'armes stratégiques du Hezbollah, selon l'armée israélienne.

Elle avait estimé que les activités sur le site ciblé mardi constituaient « une violation flagrante des accords de cessez-le-feu ».

Le Hezbollah et Israël s'accusent mutuellement de violer l'accord qui a mis fin à leur guerre le 27 novembre.

Le mouvement islamiste a été considérablement affaibli lors de ce conflit. En effet, Israël a détruit une grande partie de son arsenal et tué nombre de ses dirigeants, le laissant isolé sur la scène politique libanaise.

Après l'expiration de la date limite pour se retirer du sud du Liban, aux termes de l'accord de cessez-le-feu, Israël a maintenu sa présence dans cinq points « stratégiques » à la frontière, ce qui a été dénoncé par le Liban et le Hezbollah.


La croissance du marché halal : L'innovation au cœur des discussions lors du Forum de La Mecque

Le Makkah Halal Forum réunit des leaders du secteur venus du monde entier pour discuter des innovations, des meilleures pratiques et de la durabilité. (SPA)
Le Makkah Halal Forum réunit des leaders du secteur venus du monde entier pour discuter des innovations, des meilleures pratiques et de la durabilité. (SPA)
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  • Le marché halal est reconnu à l'échelle mondiale, selon un dirigeant d'entreprise alimentaire.
  • La certification normalisée est la clé de la confiance des consommateurs et du maintien des normes.

MAKKAH : Lors du Forum Halal de La Mecque, les participants ont partagé des idées innovantes, en particulier sur les nouvelles technologies, visant à dynamiser le secteur mondial et à consolider la position de l'Arabie saoudite en tant que leader dans ce secteur.

L'événement, qui s'est ouvert le 25 février et se terminera jeudi, se tient au Centre d'exposition et d'événements de la Chambre de commerce de La Mecque et a pour thème "Le développement durable grâce au halal".

L'événement rassemble des leaders du secteur venus du monde entier pour discuter des innovations, des meilleures pratiques et de la durabilité.

L'événement vise à relever les défis et à façonner l'avenir de l'industrie halal, avec des entreprises de 150 pays formant des partenariats stratégiques pour développer le commerce halal et soutenir les entreprises émergentes.

Le marché mondial du halal doit atteindre 7 700 milliards de dollars d'ici à 2025, le secteur de l'alimentation et des boissons halal y contribuant à hauteur de 3 300 milliards de dollars.

D'ici à 2034, le marché halal mondial devrait atteindre 9,45 billions de dollars, à un taux annuel de 12,42%, selon l'agence de presse saoudienne.

Zulfiqar Hamadani, PDG de Tanmiah Food Co, a souligné la croissance rapide de l'industrie alimentaire halal sur les marchés mondiaux, en citant la sensibilisation croissante des consommateurs et la demande d'options alimentaires durables et plus saines.

S'exprimant sur l'évolution de la perception des produits halal, M. Hamadani a mis en évidence les principaux défis et opportunités pour l'industrie.

"Le halal est le type de protéine qui connaît la croissance la plus rapide sur le marché mondial", a-t-il déclaré.

« Il y a des défis à relever, mais les consommateurs occidentaux et ceux des pays à majorité non musulmane reconnaissent déjà que les produits halal sont plus durables et plus sains », a-t-il ajouté. 

L'une des principales raisons, a expliqué M. Hamadani, est le processus d'abattage halal, qui garantit l'évacuation complète du sang de l'animal, réduisant ainsi le risque de maladies, en particulier les zoonoses.

Toutefois, il a souligné que le halal ne se limite pas à la méthode d'abattage.

M. Hamadani a appelé au renforcement du processus de certification afin d'accroître la confiance des consommateurs et de garantir la cohérence des normes halal dans le monde entier.

"La certification est la première chose à laquelle nous devons parvenir", a-t-il déclaré, invitant les chefs d'entreprise à travailler à la normalisation des réglementations.

Il a également souligné l'importance de la recherche et du développement pour moderniser les offres alimentaires halal. Traditionnellement, le halal est surtout associé aux méthodes d'abattage.

Mais il a souligné qu'il s'étendait à tous les aspects de la production alimentaire, de la ferme à l'assiette. Cela inclut le financement conforme à la charia, le traitement éthique des animaux et les pratiques agricoles durables.

Igor Marti, vice-président des marchés halal chez BRF Foods, a fait part de son point de vue sur la manière dont l'industrie halal peut s'adapter à l'évolution des demandes des consommateurs : « Dans le monde rapide d'aujourd'hui, les consommateurs recherchent la commodité sans faire de compromis sur la santé et la transparence ».

« 98% de toute l'énergie consommée par BRF Foods provient de sources renouvelables », a révélé M. Marti.

Irwandi Jaswir, doyen adjoint de l'Institut international de recherche et de formation halal de l'Université islamique internationale de Malaisie, a souligné le rôle essentiel de l'innovation et de la recherche dans l'unification des normes halal, la promotion de la durabilité et la garantie du respect de l'éthique sur le marché mondial.

S'exprimant lors de la première session du panel, "Industry Innovation for Sustainable Halal Food and Beverage", Irwandi a souligné la nécessité d'efforts de collaboration et de solutions de pointe pour relever les défis en constante évolution du secteur de l'alimentation et des boissons halal.

Yousef Khalawi, Secrétaire Général de la Chambre Islamique de Commerce et de Développement, a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle et d'accréditation solides pour garantir la sécurité et la qualité des produits halal.

Il a souligné que si tout est considéré comme halal dans les pays musulmans par défaut, les complexités de la vie moderne - en particulier l'importation de produits alimentaires - exigent une vérification approfondie des ingrédients tels que les arômes, les colorants et les stabilisants utilisés dans la fabrication des aliments.

Au cours de la deuxième table ronde, Dino Selimovic, conseiller du ministre des Affaires étrangères de Bosnie-et-Herzégovine, a mis l'accent sur la diversité culturelle, ethnique et religieuse de l'Europe et a souligné le rôle de la nation dans l'introduction du mode de vie halal dans la région.

Il a noté la présence croissante de produits et de services certifiés halal, indiquant que le pays en compte désormais plus de 10 000.

Iqbal Sacranie, président du Muslim Trade Forum UK, a souligné la croissance rapide de l'économie halal au Royaume-Uni et dans toute l'Europe.

Bien que les musulmans ne représentent qu'environ 6% de la population britannique - soit 4 à 5 millions de personnes -, M. Sacranie a expliqué que cette expansion est également motivée par des considérations éthiques, de nombreux non-musulmans s'engageant de plus en plus dans des secteurs tels que la finance conforme à la charia.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'Arabie saoudite se félicite de la tenue de la conférence sur le dialogue national syrien

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  • Le ministère des Affaires étrangères a réitéré la position du Royaume en faveur de la sécurité, de la stabilité, de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie

RIYAD : L'Arabie saoudite s'est félicitée de la tenue de la conférence de dialogue national qui s'est déroulée mardi en Syrie, a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume.

Le ministère a déclaré qu'il espérait que la réunion au palais présidentiel de Damas contribuerait à la réalisation des aspirations du peuple syrien et au renforcement de son unité nationale.

Il a affirmé le soutien de l'Arabie saoudite aux efforts visant à mettre en place les institutions de l'État syrien et à instaurer la stabilité et la prospérité pour ses citoyens, réitérant la position du Royaume en faveur de la sécurité, de la stabilité, de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie.

Les Syriens ont accepté, mardi, de créer un comité chargé de rédiger une constitution garantissant la justice, la liberté et l'égalité pour tous, selon la déclaration finale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com