BEYROUTH: Au moins 15 combattants prorégime ont été tués et plusieurs autres blessés lundi dans une embuscade, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), contre un bus militaire près de Raqa, dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des membres du groupe jihadiste EI ont attaqué un bus militaire dans la région de Jabal Bishri, dans la province de Raqa tuant 15 combattants prorégime et en blessant plusieurs autres", a indiqué l'Observatoire.
L'attaque a eu lieu sur une route qui relie la ville de Raqa, sous contrôle des forces Kurdes et "où l'EI est toujours actif", à celle de Homs, sous contrôle du régime, ajoute l'OSDH, sans être en mesure de préciser s'il s'agit de soldats de l'armée syrienne ou des membres de milices alliés au régime.
L'OSDH a indiqué que le bilan pourrait s'alourdir, la plupart des blessés étant en état critique.
L'EI a revendiqué l'attaque dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq, affirmant que les jihadistes avaient tué 13 personnes à bord du bus, avant de l'incendier.
L'agence officielle syrienne Sana a également fait état de 13 morts dans l'attaque.
"Onze soldats et deux civils ont été tués dans l'attaque qui a eu lieu à 6H30 locales (3H30 GMT)", a affirmé l'agence citant une source militaire.
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane a affirmé que l'attaque était la plus meurtrière depuis début mars, lorsque 15 soldats ont péri dans une attaque de l'EI dans le désert syrien de Palmyre.
Le 13 mai, dix soldats avaient été tués quand des rebelles ont tiré un missile sur leur bus dans la province d'Alep. Il s'agissait de l'attaque rebelle la plus meurtrière depuis la trêve de 2020, selon l'OSDH.
Le califat autoproclamé de l'EI a été déclaré vaincu en mars 2019 en Syrie mais des cellules du groupe jihadiste continuent de mener des attaques contre les forces gouvernementales et kurdes, surtout dans le désert.
Le 20 janvier, l'EI avait lancé un assaut contre une prison aux mains des forces kurdes dans le nord-est du pays, faisant des dizaines de morts.
Le chef du groupe ultraradical, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a été tué une dizaine de jours plus tard par les forces spéciales américaines à Atmé, dans la province d'Idleb (nord-ouest), dernier grand bastion jihadiste et rebelle en Syrie.
La guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes depuis son déclenchement en 2011.