Journée mondiale des réfugiés le 20 juin: sensibiliser à la solidarité

Des milliers de personnes vivant près de la frontière orientale de la RDC avec l'Ouganda fuient continuellement leurs maisons suite aux attaques des insurgés. (Photo : BADRU KATUMBA / AFP)
Des milliers de personnes vivant près de la frontière orientale de la RDC avec l'Ouganda fuient continuellement leurs maisons suite aux attaques des insurgés. (Photo : BADRU KATUMBA / AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 19 juin 2022

Journée mondiale des réfugiés le 20 juin: sensibiliser à la solidarité

BEYROUTH : 13,9 millions de personnes ont été nouvellement déplacées au cours de cette dernière année seulement, cherchant à se protéger à l'intérieur des frontières de leur propre pays ou d'autres pays, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). 

Depuis 2001, les Nations unies et plus de 100 pays observent chaque année la Journée mondiale du réfugié le 20 juin. Cette journée commémore les obstacles auxquels les réfugiés sont confrontés chaque année, tout en célébrant leur courage et leur force.

Le plus grand camp de réfugiés au monde se trouve actuellement à Dadaab, au Kenya, et abrite environ 329 000 personnes. En raison de menaces potentielles pour la sécurité, le camp de réfugiés de Dadaab a été menacé de fermeture.

Les différentes catégories de réfugiés

Si le terme de réfugié est un terme général pour désigner les personnes qui quittent leur pays, il existe plusieurs types de réfugiés à distinguer.

Les réfugiés

La convention des Nations unies sur les réfugiés de 1951 stipule qu'un réfugié est une personne qui fuit son pays d'origine parce qu'elle craint d'être persécutée en raison de son identité nationale, de sa race, de sa religion ou de son appartenance politique.

Les demandeurs d'asile

Un demandeur d'asile est un immigrant qui a été déplacé de force et qui a peut-être fui son pays d'origine surtout en raison d'une guerre ou d'autres facteurs lui faisant du tort à lui ou à sa famille.

Les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays

Personnes qui ont été chassées de chez elles mais qui restent dans leur pays d'origine.

Les apatrides

Personnes contraintes de vivre sans nationalité et sans aucun document d'identité. Ce type de discrimination prive les personnes de droits tels que les soins de santé et l'éducation, entre autres.

Les rapatriés

Il s'agit d'anciens réfugiés qui sont maintenant retournés dans leur pays d'origine.

À l'approche de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, Ipsos, un centre de collecte de données, a publié une étude selon laquelle 78 % des personnes sont d'accord sur le principe que les personnes doivent avoir le droit de chercher refuge dans d'autres pays, y compris le leur, pour fuir un conflit ou des persécutions. Environ un sixième de la population (16 %) est en désaccord avec cette idée.

Entre le vendredi 22 avril 2022 et le vendredi 6 mai 2022, Ipsos a interrogé un total de 20 505 adultes âgés de 18 à 74 ans aux États-Unis, au Canada, en Malaisie, en Afrique du Sud et en Turquie, et de 16 à 74 ans dans 23 autres pays.

Les attitudes à l'égard des réfugiés et des demandeurs d'asile accueillis sont devenues plus favorables depuis l'année dernière dans la plupart des pays étudiés, ce qui suggère que la crise ukrainienne a accru l'ouverture de l'opinion publique à l'égard des réfugiés et inversé certaines des inquiétudes générées par la pandémie. 
 

Les différentes raisons qui poussent les gens à fuir

Outre les différents types de réfugiés, il existe également de nombreuses raisons différentes pour lesquelles les réfugiés fuient.

  • Appartenance religieuse ou politique
  • Évasion de la guerre
  • Discrimination fondée sur le sexe ou l'orientation sexuelle
  • La famine
  • Le changement climatique

Selon les Nations unies, le nombre de personnes déplacées a continué à augmenter au cours de la dernière décennie. Les statistiques actuelles sont les plus élevées depuis que les chiffres ont commencé à être enregistrés. Selon l’organisation, 89,3 millions de personnes ont été déplacées vers la fin de l'année 2021. Les guerres, les catastrophes, les violences, les persécutions et les violations des droits de l'homme en sont les causes. 

« La guerre menée en Ukraine par la Russie a fait grimper les statistiques mondiales sur les déplacements à de nouveaux sommets. Les effets de la guerre en Ukraine ont résonné au niveau international dans le contexte d'une reprise économique lente et inégale après l'épidémie de COVID-19 », selon une étude des Nations unies sur les zones sensibles à la faim dans le monde.

En outre, le conflit a aggravé l'insécurité alimentaire dans plusieurs camps de réfugiés. Le mois dernier, le Programme alimentaire mondial a averti que les familles syriennes vivant dans des camps de réfugiés en Irak étaient confrontées à des « niveaux alarmants » d'insécurité alimentaire. Le pays accueille environ 260 000 réfugiés syriens, dont plus de 95 000 dans des camps.

EN CHIFFRES

  1. Selon le HCR, le monde compte 65,3 millions de personnes déplacées de force.
  2. Sur les 20 millions de réfugiés dans le monde, 51% ont moins de 18 ans. Il s'agit du plus grand nombre d'enfants réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. 
  3. 86 % des réfugiés dans le monde sont accueillis par des pays en développement.

La guerre civile en Syrie a provoqué l'une des pires crises humanitaires de notre histoire, avec plus de 11 millions de Syriens actuellement déplacés. Cela représente 45 % de la population syrienne. Aujourd'hui, les experts craignent que le conflit entre la Russie et l'Ukraine ne provoque des dégâts humanitaires encore plus graves que le précédent.

La crise économique et l'instabilité qui règnent actuellement dans le monde constituent une menace pour les réfugiés de toutes sortes. Selon l'UNICEF, l'augmentation des déplacements dans le monde se poursuivra à moins que la communauté internationale ne fasse « un nouvel effort déterminé en faveur du rétablissement de la paix ».

Accepter et diffuser la sensibilisation à l'importance de l'unité et de la solidarité dans l'accueil des réfugiés pourrait être l'un des résultats « positifs » de la guerre en Ukraine. Afin de poursuivre la sensibilisation, le HCR a lancé le mot-dièse ou hashtag #WithRefugees sur les médias sociaux, ainsi qu'une pétition visant à envoyer un message d'action, de solidarité et de responsabilité au nom des réfugiés aux gouvernements du monde entier. Dans le monde entier, il y a de plus en plus de petits pas vers un changement collectif, mais le chemin à parcourir est encore long.


Trump annonce des discussions «directes» avec l'Iran sur le nucléaire

Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Short Url
  • "Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain
  • Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau"

WASHINGTON: Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain.

Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

Il s'agit d'une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l'Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.

Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des "entretiens indirects" avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé mardi l'agence iranienne Tasnim.

"Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp de l'Amérique", avait écrit plus tôt M. Araghchi sur le résau social X, en annonçant la tenue de discussions "de haut niveau indirectes".

Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique.

Mais ils échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.

"Grand danger" 

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

En attendant, l'Iran doit mener mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, a appelé à ce que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire. Il a plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Concernant les droits de douane, autre enjeu de sa visite, le Premier ministre israélien a promis d'"éliminer le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane, qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

"Un autre cessez-le-feu" 

Le dirigeant israélien est reparti sans promesse d'exemption ou de réduction des droits de douane de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Un journaliste a demandé à Donald Trump s'il comptait revenir sur cette taxe, et il a répondu: "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré que Israël oeuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump.

Après deux mois d'une trêve fragile, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Short Url
  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Short Url
  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.