LONDRES: Israël a été accusé d'avoir empoisonné deux scientifiques iraniens engagés dans les programmes de missiles du régime alors le nombre des assassinats augmente dans le pays.
Ayoub Entezari, âgé de 35 ans, ingénieur basé à Yazd, dans un centre de missiles et de drones, est décédé d'un empoisonnement présumé après son retour d'une fête le 31 mai. Quelques jours plus tard, le 2 juin, Kamran Aghamolaei, 31 ans, est décédé d'une défaillance de plusieurs organes après son retour d'un voyage d'affaires à Tabriz. C'était un géologue qui aurait travaillé à l'installation nucléaire de Natanz. L'hôte du dîner d'Entezari a depuis disparu, selon le New York Times, qui a indiqué que des dirigeants iraniens avaient affirmé qu’Israël se cachait derrière cet assassinat.
Les empoisonnements présumés, qui n'ont pas été imputés à Israël de façon publique, font suite à une série d'assassinats d'hommes liés au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), une branche spéciale de l'armée du régime iranien.
Le colonel Sayad Khodai, l'un des hommes liés au CGRI, a été tué par balle le 22 mai à Téhéran. Il était connu en Iran pour avoir travaillé en Syrie avec les milices chiites qui affrontaient Daech et d'autres groupes rebelles. L'Iran a ouvertement accusé Israël d’avoir causé sa mort, promettant de se venger.
Le 3 juin, le colonel Ali Esmailzadeh, également lié au CGRI, est décédé après être tombé du toit de sa maison, dans les environs de Téhéran. Les responsables iraniens ont déclaré qu'il s'agissait d'un suicide, mais Iran International, chaîne de télévision de l'opposition, a affirmé qu'Esmailzadeh avait été assassiné pour espionnage au profit d'Israël.
Un peu plus d'une semaine avant la mort d'Esmailzadeh, Ehsan Ghadbeigi, un ingénieur, a été tué dans une attaque de drone le 25 mai, sur le site de recherche militaire de Parchin.
Situé dans les environs de Téhéran, Parchin est au cœur des efforts de développement de missiles et de drones du régime. Le site serait également lié au programme de développement d'armes nucléaires.
L'Iran a dernièrement annoncé la mort de deux officiers de second rang du CGRI. Le sous-lieutenant Ali Kamani aurait été tué dans un «accident de voiture», selon les premières d’informations, mais des publications officielles ultérieures ont déclaré qu'il était «mort en martyr».
La mort de Kamani au cours du week-end a été suivie d'informations faisant état d'un autre officier, Mohammed Abdous, décédé «au cours d'une mission» dans le nord de l'Iran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com