Les origines du tapis rouge, en prévision du Festival du film saoudien

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Publié le Vendredi 03 juin 2022

Les origines du tapis rouge, en prévision du Festival du film saoudien

  • Le premier tapis rouge connu dans le monde du cinéma a été déroulé pour la première fois il y a cent ans, lors de la première du film Robin des Bois en 1922
  • «Le rouge a longtemps été associé au prestige, à la royauté et à l'aristocratie»

 

DHAHRAN: Rien ne reflète mieux l'anticipation d'une soirée glamour qu’un long tapis de velours rouge.

Les cinéphiles d'Arabie saoudite vont être comblés. Le Festival du film saoudien se déroulera bien au King Abdulaziz Center for World Culture (Ithra), et il accueillera les stars qui pourront fouler un tapis écarlate, par opposition au tapis lavande que d'autres événements prestigieux du Royaume ont tendance à privilégier.

Mais quelles sont les origines du tapis rouge?

À l'ère des cérémonies de remise de prix diffusées en direct, le tapis rouge, qui attire les regards, est devenu un événement majeur à part entière. Il est universellement admis que les personnes qui foulent le tapis rouge sont des célébrités, généralement habillées de façon impeccable.

Le premier tapis rouge connu dans le monde du cinéma a été déroulé pour la première fois il y a cent ans, lors de la première du film Robin des Bois en 1922, à l'Egyptian Theatre de Los Angeles.

Pourquoi le tapis rouge est-il rouge?

Le conservateur principal du Victoria and Albert Museum de Londres, Sonnet Stanfill, a déclaré sur la chaîne BBC Culture: «Le rouge a longtemps été associé au prestige, à la royauté et à l'aristocratie. L'écarlate faisait partie des teintures les plus prisées, car c'était la plus difficile à fabriquer et la plus chère.»

Le colorant naturel, nommé «carmin», est encore fabriqué en écrasant le corps séché de petites cochenilles femelles. Originaires des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud et du Nord, ces petits parasites étaient également utilisés par les Aztèques et les Mayas au XVe siècle pour teindre naturellement les tissus.

Si les acteurs et les cinéastes sont encouragés à s'exprimer en portant des tenues classiques ou de haute couture, nombre d'entre eux optent pour des looks de défilé ou des vêtements d'avant-garde. Les tenues décontractées ou urbaines sont généralement désapprouvées.

Il y a six mois, l'Arabie saoudite a déroulé le tapis rouge pour le festival du film de la mer Rouge à Djeddah, et il apparaîtra bientôt sur la côte opposée, pour le Festival du film saoudien de l’Ithra, à Dhahran.

Le styliste saoudien primé Hatem Alakeel connaît bien la scène. Il habille des stars locales et internationales depuis près de dix-huit ans, notamment pour la Coupe d'Arabie saoudite.

Il déclare à Arab News: «L'Arabie saoudite est un pays qui comprend la mode – nous n'essayons pas d'imiter une autre culture. Je pense que les tapis rouges tels que celui du prochain Festival du film saoudien réaffirment que nous sommes prêts à montrer ce dont nous sommes capables.»

«Maintenant que nous avons notre propre tapis rouge, il est temps de célébrer nos propres talents, les perles rares que nous avons localement. L'Histoire du tapis rouge a toujours été très frustrante pour moi, car j'ai toujours pensé que les tapis rouges étaient synonymes de Dubaï, Los Angeles, New York, ou n'importe où ailleurs que l'Arabie saoudite, et désormais, ils sont devenus synonymes d'Arabie saoudite», renchérit-il.

En 2021, le ministère de la Culture a changé la couleur de ses tapis de cérémonie officiels, passant du rouge flamboyant à une teinte lavande. Ce changement de gamme s'inscrivait dans le cadre de la Vision 2030 pour mieux célébrer l'identité de la nation.

Le site Web du ministère indique que cette teinte plus douce a été choisie parce que «la lavande est associée aux fleurs sauvages qui fleurissent au printemps dans les paysages désertiques du Royaume et elle est un symbole de la générosité saoudienne».

Cependant, il semble que le Festival du film saoudien fera honneur aux traditions cinématographiques et il invitera ses célèbres invités à poser sur un tapis rouge – et la soirée s'annonce scintillante et teintée de rose.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les chameliers de Tabuk célèbrent l'Aïd au rythme d'Al-Hijini

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
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  • Le tempo des vers s'aligne sur les pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvements.
  • - Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini est souvent chanté de manière communautaire lors des célébrations.

TABOUK :  l'Aïd est une fête radieuse, imprégnée du parfum de la terre, du souvenir des ancêtres et de traditions profondément enracinées, transmises avec fierté d'une génération à l'autre.

Ici, où les sables s'étendent à l'infini, les chameliers connus sous le nom de hajjanah forment des processions majestueuses, offrant leurs salutations aux habitants tout en chantant Al-Hijini, une poésie qui fait vibrer le cœur, des histoires de fierté, d'amour et de loyauté, préservant ainsi l'âme du désert. 

Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)
Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)

Chez les habitants de Tabouk, les coutumes empreintes d'authenticité et de dignité prennent vie lors des vibrantes célébrations de l'Aïd.

Ce sont un mélange d'héritage et de vie contemporaine, ancrés dans le rythme nomade du désert. Les chameaux, spécialement parés pour l'occasion, jouent un rôle central dans les festivités ; les cavaliers s'élancent à travers les sables en chantant joyeusement des vers traditionnels.

La poésie Al-Hijini tire son nom des chameaux bien dressés utilisés pour la chevauchée et la course. Les cavaliers récitent des vers lyriques qui abordent divers thèmes de la vie, souvent axés sur le patriotisme et la romance. Le rythme correspond aux pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvement. 

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini remonte le moral et apaise la solitude des voyageurs et des caravanes du désert. Il est profondément lié à la culture bédouine, servant de moyen d'expression des émotions, d'enregistrement des expériences quotidiennes, de transmission de la sagesse et de préservation des proverbes ancestraux.

Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini devient souvent un chant communautaire lors de célébrations telles que l'Aïd, la récitation collective reflétant l'unité et la solidarité des communautés du désert de Tabouk.***

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.