Bill Cosby une nouvelle fois jugé pour agression sexuelle, sur une adolescente

Bill Cosby a été libéré l'an dernier après l'annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie (Photo, AFP).
Bill Cosby a été libéré l'an dernier après l'annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Bill Cosby une nouvelle fois jugé pour agression sexuelle, sur une adolescente

  • Cette plainte au civil est l'une des dernières procédures en justice encore actives contre le comédien déchu, âgé aujourd'hui de 84 ans, qui a été accusé de diverses agressions sexuelles par des dizaines de femmes
  • Condamné à une peine de prison en 2018 sur la côte est pour l'une de ces plaintes, Bill Cosby a été libéré l'an dernier après l'annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie

SANTA MONICA: Bill Cosby a une nouvelle fois été confronté mercredi à des accusations d'agression sexuelle, cette fois devant un tribunal californien qui a entendu mercredi comment il avait abusé d'une adolescente à Los Angeles voici près de 50 ans.

Cette plainte au civil est l'une des dernières procédures en justice encore actives contre le comédien déchu, âgé aujourd'hui de 84 ans, qui a été accusé de diverses agressions sexuelles par des dizaines de femmes.

Condamné à une peine de prison en 2018 sur la côte est pour l'une de ces plaintes, Bill Cosby a été libéré l'an dernier après l'annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie pour un vice de procédure.

Judy Huth, plaignante dans ce procès ouvert la semaine dernière à Santa Monica, affirme que le comédien, qui a incarné pendant des années le père idéal dans la série "Cosby Show", avait abusé d'elle en 1975, alors qu'elle n'avait que 16 ans.

Selon ses dires, Bill Cosby l'a fait boire une grande quantité d'alcool avant de l'emmener dans la Playboy Mansion de son ami Hugh Hefner et de l'agresser sexuellement dans une chambre de la demeure.

"Immédiatement après qu'elle se fut assise (sur le lit), il a bondi... Il a essayé de glisser ses mains dans sa culotte", a dit au jury Nathan Goldberg, l'avocat de Mme Huth.

Lorsque la jeune fille lui a dit qu'elle avait ses règles, Bill Cosby a libéré son pénis et l'a forcée à le masturber, a ajouté Me Goldberg.

Les défenseurs de Bill Cosby ont démenti une quelconque agression de la part de leur client et mis en doute les événements relatés par la plaignante, qui avait commencé par dire que les faits s'étaient déroulés en 1974.

"Ce n'est pas juste une petite erreur, c'est la preuve que (le récit) a été inventé", a affirmé pour la défense Me Jennifer Bonjean.

Le juge n'ayant pas ordonné à l'acteur d'être présent au procès, ce dernier, qui réside habituellement à New York, ne devrait pas faire le déplacement en Californie. Il a effectué une déposition via un enregistrement vidéo.

Judy Huth avait déposé plainte au civil en décembre 2014 mais la justice avait décidé de suspendre la procédure, en raison des poursuites pénales dont Cosby faisait l'objet à l'époque, à la suite des toutes premières accusations formulées contre lui.

"C'est comme si un bouchon avait sauté", a dit Nathan Goldberg. "Les souvenirs sont remontés à la surface... elle a été submergée par ces souvenirs de M. Cosby et ce qu'il avait fait."

L'annulation de la condamnation pénale de l'acteur pour vice de procédure a permis à la plainte de Mme Huth de reprendre son cours.

Me Goldberg a indiqué que deux autres femmes se disant victimes de Bill Cosby en 1975 viendraient témoigner à la barre, permettant de mettre en lumière les nombreuses similitudes dans le mode opératoire utilisé par l'accusé, qui profitait selon lui de sa célébrité pour attirer des adolescentes sans méfiance.

Au total, une soixantaine de femmes ont publiquement accusé Bill Cosby d'être un prédateur sexuel calculateur qui a usé d'alcool et de somnifères pour abuser de ses victimes durant des décennies.

Ce dernier a toujours nié, assurant que les relations sexuelles étaient consenties.

Le procès en cours à Santa Monica doit durer plusieurs semaines.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.