L’«intransigeance» des Houthis quant à la fin du siège de Taïz compromet la trêve

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak. (AP)
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak. (AP)
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Publié le Mardi 31 mai 2022

L’«intransigeance» des Houthis quant à la fin du siège de Taïz compromet la trêve

  • Le gouvernement a fait de nombreuses concessions pour promouvoir la paix, affirme le ministre des Affaires étrangères à l’envoyé de l’ONU
  • Les pourparlers d’Amman s’inscrivent dans le cadre de la trêve de deux mois négociée par l’ONU, qui expire cette semaine

AL-MOUKALLA: Les violations par les Houthis de la trêve négociée par l’ONU au Yémen et leur réticence à lever le siège de la ville de Taïz ont sapé les efforts visant à mettre fin à la guerre et à prolonger la trêve, a déclaré lundi le ministre yéménite des Affaires étrangères.

Lors d’une réunion avec l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, Ahmed Awad ben Moubarak a indiqué que son gouvernement avait fait de nombreuses concessions lors des pourparlers qui ont conduit à la trêve, notamment en acceptant d’ouvrir l’aéroport de Sanaa, de lever les restrictions sur le port maritime de Hodeïda et de mettre fin aux hostilités sur les champs de bataille.

Le ministre a ajouté que les Houthis avaient répondu à ces concessions en résistant aux demandes de levée du siège, en refusant d’utiliser les recettes provenant des bateaux de carburant qui sont entrés dans le port maritime de Hodeïda pendant la trêve pour payer les employés du gouvernement dans les régions qu’ils contrôlent, et en continuant à attaquer les troupes gouvernementales.

«Les fondements et les objectifs de la trêve sont avant tout humanitaires, et le non-respect de l’une de ses dispositions fondamentales compromet ses chances de succès», a déclaré le ministre à l’envoyé, selon l’agence de presse officielle Saba.

M. Grundberg est arrivé à Aden dimanche pour rencontrer le président du Conseil de direction présidentiel, Rachad al-Alimi, et son gouvernement, moins d’un jour après que les pourparlers entre le gouvernement et la milice n’ont abouti à aucun accord visant à lever le siège et à ouvrir les routes dans d’autres provinces.

Les pourparlers d’Amman s’inscrivent dans le cadre de la trêve de deux mois négociée par l’ONU, qui expire cette semaine. Cette trêve a entraîné une réduction notable des hostilités, a permis la reprise des vols commerciaux à partir de l’aéroport de Sanaa, contrôlé par les Houthis, et a permis aux navires de carburant d’entrer dans le port de Hodeïda.

Yemenia, la compagnie aérienne nationale, a annoncé que son premier vol commercial hebdomadaire reliant Sanaa au Caire partirait mercredi.

Le chef de la délégation gouvernementale pour les pourparlers sur Taïz à Amman, Abdel Karim Shaiban, a mentionné que les Houthis avaient rejeté toutes leurs propositions concernant l’ouverture des principales routes reliant Taïz à Aden, Hodeïda et Sanaa, et qu’un nouveau cycle de négociations débuterait dans les prochains jours.

«La priorité est d’ouvrir les routes principales conformément aux termes de la trêve de l’ONU et d’éviter toute tentative de porter atteinte aux droits fondamentaux des habitants de Taïz en ouvrant des routes qui ne soulagent pas les souffrances de la population», a souligné M. Shaiban.

Encouragés par la réduction de la violence au Yémen, les médiateurs internationaux et les envoyés étrangers font pression pour prolonger la trêve et la transformer en processus de paix.

«La communauté internationale doit déployer des efforts pour que les parties transforment la trêve en un processus de paix plus complet tout en aidant le #Yémen à stabiliser son économie», a tweeté l’envoyé américain au Yémen, Tim Lenderking. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.