Darrell Issa: Il faudrait imposer davantage de sanctions contre l’Iran pour contenir le Hezbollah

Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
Des combattants de la milice du Hezbollah participent à un défilé à Baalbek, au Liban, le 25 mai 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

Darrell Issa: Il faudrait imposer davantage de sanctions contre l’Iran pour contenir le Hezbollah

  • Bien qu’il ne génère que peu de revenus autonomes, le Hezbollah a longtemps joui d’une liberté totale au Liban grâce à la générosité iranienne
  • Pour de nombreux Libanais, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’explosion du port de Beyrouth au mois d’août 2020

DAVOS (Suisse): L’administration Biden devrait appliquer de nouvelles sanctions à l’Iran en vue de réduire l’influence du Hezbollah, son mandataire au Liban, déclare Darrell Issa, membre du Congrès américain qui fait partie de la délégation américaine au Forum économique mondial.
Bien qu’il ne génère que peu de revenus autonomes, le Hezbollah a longtemps joui d’une liberté totale au Liban grâce à la générosité iranienne, affirme ce républicain californien. Selon lui, imposer de nouvelles sanctions à l’Iran saperait le contrôle de la milice sur les affaires libanaises.
«Même si je veux sanctionner le Hezbollah, le groupe ne génère pas beaucoup d’argent», précise M. Issa dans un entretien accordé à Arab News en marge du Forum économique à Davos, en Suisse, mercredi dernier.
«Leur argent est disproportionné en raison de l’influence iranienne. Bien que je souhaite davantage de sanctions bancaires, ces dernières ne sont finalement pas pertinentes, à moins que nous ne durcissions nos sanctions contre l’Iran.»
M. Issa faisait partie d’un groupe de membres du Congrès américain qui s’étaient rendus au Liban pour une mission d’enquête au mois de novembre dernier. Ils avaient ensuite rédigé un rapport qu’ils avaient adressé au président Joe Biden et au Congrès afin de proposer des moyens pour aider les Libanais.

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Le représentant Darrell Issa est originaire de Californie. (Photo fournie)

L’Iran a pour politique d’armer et de financer des milices par procuration dans les pays voisins pour appliquer son propre programme géopolitique, souvent au détriment de la sécurité et du bien-être des populations locales.
Au Liban, les élections législatives du 15 mai n’ont pas été favorables au Hezbollah ni à ses alliés. L’histoire montre cependant qu’il est nécessaire de ne pas s’en tenir à ces résultats ni de se contenter du cours normal des événements, souligne M. Issa.
«S’il y avait un suivi, alors il devrait y avoir un nouveau président de la Chambre des députés et un nouveau président de la République, libre de toute influence injuste du Hezbollah», déclare M. Issa à Arab News.
«Il devrait y avoir un réalignement des ministères et, par-dessus tout, une résolution pour mettre fin à la corruption.»
«Jusqu’à présent, nous avons uniquement des candidats qui ont fait campagne contre la corruption et qui ont réussi à renverser la majorité. Mais ils n’ont toujours pas atteint leur objectif: mettre fin à la corruption.»
Le Hezbollah, la seule milice qui n’a pas été désarmée après la guerre civile libanaise de 1975-1990, a perdu sa majorité au Parlement libanais. Son bloc n’a remporté que soixante-deux des cent vingt-huit- sièges proposés – il lui en a donc manqué trois.
L’élection de nombreux indépendants anticorruption donne au Liban une occasion rare de se libérer de l’emprise des milices sur la vie publique et de mener des réformes urgentes.
Depuis 2019, le Liban est en proie à la pire crise financière de son histoire, exacerbée par la pression économique de la pandémie de Covid-19 et par la paralysie politique du pays.
Pour de nombreux Libanais, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’explosion du port de Beyrouth au mois d’août 2020. Elle a fait deux cent dix-huit morts et sept mille blessés, en plus de dégâts matériels qui se sont élevés à 15 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro). Trois cent mille personnes se sont alors retrouvées sans abri.
Ces crises simultanées ont poussé des milliers de jeunes Libanais à s’installer à l’étranger pour y trouver la sécurité et des opportunités. On compte parmi eux un grand nombre des meilleurs professionnels de la santé et des éducateurs du pays. Pour M. Issa, empêcher cette fuite des cerveaux devrait être la priorité de tout nouveau gouvernement.
«Le Liban peut très vite redevenir ce qu’il était, mais seulement si ces personnes vivent toujours dans le pays», affirme-t-il. «Aujourd’hui, les États-Unis essaient d’aider, mais il y a beaucoup d’exodes à partir du Liban, et cela va nuire à la reprise», conclut-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le chef du Hamas Haniyeh à Istanbul pour rencontrer Erdogan

Ismail Haniyeh (à gauche), chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas basé à Doha, s'adresse à la presse après une réunion avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (à droite) à Téhéran le 26 mars 2024. (Photo par AFP)
Ismail Haniyeh (à gauche), chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas basé à Doha, s'adresse à la presse après une réunion avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (à droite) à Téhéran le 26 mars 2024. (Photo par AFP)
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  • M. Erdogan a confirmé vendredi ce premier tête-à-tête depuis juillet 2023, tout en restant extrêmement discret sur son objet: «Gardons l'ordre du jour pour nous et M. Haniyeh» a-t-il glissé aux journalistes
  • M. Haniyeh est arrivé en soirée à la tête d'une délégation de son mouvement dans la mégapole turque, l'un de ses lieux de résidence depuis 2011, mais où il ne s'est rendu officiellement qu'une seule fois, en janvier, depuis le début de la guerre à Gaza

ISTANBUL, Turquie : Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est reçu samedi à Istanbul par l'un de ses plus fervents soutiens, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui tentera d'imposer sa médiation entre Israël et le mouvement palestinien.

Pour cette première rencontre officielle depuis le début de la guerre le 7 octobre, les deux hommes se retrouveront au palais de Dolmabahce sur le Bosphore à 14H00 (1100 GMT), a indiqué une source officielle à l'AFP.

M. Erdogan a confirmé vendredi ce premier tête-à-tête depuis juillet 2023, tout en restant extrêmement discret sur son objet: «Gardons l'ordre du jour pour nous et M. Haniyeh» a-t-il glissé aux journalistes.

Le Hamas a pour sa part simplement indiqué que la guerre dans la bande de Gaza serait au menu des entretiens, dans un communiqué diffusé vendredi soir à l'arrivée de son chef.

M. Haniyeh est arrivé en soirée à la tête d'une délégation de son mouvement dans la mégapole turque, l'un de ses lieux de résidence depuis 2011, mais où il ne s'est rendu officiellement qu'une seule fois, en janvier, depuis le début de la guerre à Gaza.

Il avait alors rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, avec lequel il s'est longuement entretenu mercredi à Doha.

M. Fidan recevait pour sa part samedi matin le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Choukri et les deux responsables devaient s'exprimer à la mi-journée devant la presse.

- Frontières de 67 -

Lors de sa visite à Doha, a spécifié M. Fidan mercredi, les représentants du Hamas lui «ont répété qu'ils acceptent la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967» donc, implicitement l'existence de l'Etat d'Israël, «et de renoncer à la lutte armée après la création de l'État palestinien».

«Le Hamas n'aura alors plus besoin d'avoir une branche armée et continuera d'exister en tant que parti politique», avait détaillé M. Fidan qui s'était dit «heureux de recevoir un tel message».

Le ministre turc disait également s'être fait l'écho auprès de ses interlocuteurs des «inquiétudes des Occidentaux» pour qui le Hamas est un mouvement terroriste «qu'ils comparent à Daech», acronyme arabe désignant le groupe Etat islamique.

La Turquie, qui se veut le fer de lance du soutien à la cause palestinienne, apporte un appui solide et constant aux responsables du Hamas, mais elle s'est trouvée écartée de la médiation entre Israël et le mouvement palestinien.

Cette visite de M. Haniyeh intervient au moment où le Qatar, qui assume un rôle pivot dans les négociations entre Israël et le Hamas, a dit vouloir «réévaluer» son rôle et alors que les négociations pour arracher une trêve et la libération des otages israéliens piétine.

Les négociateurs qataris ont été particulièrement froissés par les critiques israéliennes et celles de certains démocrates américains.

La Turquie pourrait donc en profiter pour tenter de reprendre la médiation au nom de ses bonnes relations avec le Hamas.

Cependant, Sinan Ciddi, chercheur associé à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), basée à Washington, se montre circonspect et ne prédit à M. Erdogan qu'un rôle «très limité», au côté d'autres médiateurs, en raison du rejet qu'il suscite de la part d'Israël.

M. Erdogan a encore estimé cette semaine que les Israéliens «ont surpassé Hitler» dans la bande de Gaza.

«Erdogan ne sera pas le bienvenu» affirme Sinan Ciddi en rappelant que le président turc a comparé Benjamin Netanyahu à «un nazi» et qualifié Israël «d'Etat terroriste»: «Tout au plus pourrait-il être appelé à passer des messages entre les négociateurs palestiniens et Israël», estime-t-il.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël et plus de 250 personnes ont été enlevées dont 139 se trouvent toujours dans la bande de Gaza. Depuis, les représailles israéliennes ont tué près de 34.000 personnes à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


WhatsApp est utilisé pour cibler les Palestiniens par le biais du système d'IA Lavender d'Israël

Cette révélation n'est que la dernière en date des tentatives de Meta pour réduire au silence les voix pro-palestiniennes. (AFP/File)
Cette révélation n'est que la dernière en date des tentatives de Meta pour réduire au silence les voix pro-palestiniennes. (AFP/File)
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  • La sélection des cibles est basée sur l'appartenance à certains groupes WhatsApp, selon un nouveau rapport
  • L'accusation soulève des questions sur les revendications de l'application en matière de confidentialité et de cryptage

LONDRES : WhatsApp serait utilisé pour cibler les Palestiniens par le biais du système d'intelligence artificielle israélien controversé, Lavender, qui a été associé à la mort de civils palestiniens à Gaza, ont révélé des rapports récents.

Au début du mois, la publication israélo-palestinienne +972 Magazine et le journal en hébreu Local Call ont publié un rapport du journaliste Yuval Abraham, exposant l'utilisation par l'armée israélienne d'un système d'intelligence artificielle capable d'identifier des cibles associées au Hamas ou au Jihad islamique palestinien.

Cette révélation, corroborée par six officiers des services de renseignement israéliens impliqués dans le projet, a suscité l'indignation de la communauté internationale, car elle suggère que Lavender a été utilisé par l'armée pour cibler et éliminer des militants présumés, entraînant souvent des pertes civiles.

Dans un récent billet de blog, l'ingénieur logiciel et activiste Paul Biggar a souligné la dépendance de Lavender à l'égard de WhatsApp.

Il a indiqué comment l'appartenance à un groupe WhatsApp contenant un militant présumé peut influencer le processus d'identification de Lavender, soulignant le rôle essentiel que jouent les plateformes de messagerie dans le soutien des systèmes de ciblage d'IA tels que Lavender.

« Un détail peu discuté dans l'article sur l'IA Lavender est qu'Israël tue des personnes sur la base de leur appartenance au même groupe WhatsApp qu'un militant présumé », a écrit Bigger. « Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas ».

Il explique que les utilisateurs se retrouvent souvent dans des groupes avec des inconnus ou des connaissances.

Paul Biggar a également suggéré que la société mère de WhatsApp, Meta, pourrait être complice, sciemment ou non, de ces opérations.

Il a accusé Meta d'avoir potentiellement violé le droit humanitaire international et ses propres engagements en matière de droits de l'homme, soulevant des questions sur les revendications de confidentialité et de cryptage du service de messagerie de WhatsApp.

Cette révélation n'est que la dernière en date des tentatives de Meta pour réduire au silence les voix pro-palestiniennes.

Avant même le début du conflit, le géant de Menlo Park a été accusé de faire deux poids deux mesures en faveur d'Israël.

En février, le Guardian a révélé que Meta envisageait d'étendre sa politique d'incitation à la haine au terme « sioniste ».

Plus récemment, Meta a discrètement introduit une nouvelle fonctionnalité sur Instagram qui limite automatiquement l'exposition des utilisateurs à ce qu'elle considère comme un contenu « politique », une décision critiquée par les experts comme un moyen de censurer systématiquement le contenu pro-palestinien.

Répondant aux demandes de commentaires, un porte-parole de WhatsApp a déclaré que l'entreprise ne pouvait pas vérifier l'exactitude du rapport, mais a assuré que « WhatsApp n'a pas de portes arrière et ne fournit pas d'informations en vrac à un gouvernement. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Irak: une «explosion» sur une base militaire fait un mort et des blessés

Un soldat monte la garde à l'entrée du service des urgences d'un hôpital à Hilla dans la province centrale irakienne de Babylone où sont soignés les blessés d'une explosion survenue dans la nuit sur une base militaire irakienne abritant une coalition de groupes armés pro-iraniens, le 20 avril 2024. (AFP)
Un soldat monte la garde à l'entrée du service des urgences d'un hôpital à Hilla dans la province centrale irakienne de Babylone où sont soignés les blessés d'une explosion survenue dans la nuit sur une base militaire irakienne abritant une coalition de groupes armés pro-iraniens, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • L'incident sécuritaire en Irak intervient à un moment où les efforts diplomatiques se poursuivent pour éviter un embrasement du Moyen-Orient, sur fond de guerre à Gaza et de tensions ravivées entre Israël et l'Iran
  • Le Hachd al-Chaabi a laconiquement confirmé dans un premier communiqué des «blessés», sans en préciser le nombre, et des «pertes matérielles» dans une «explosion»

BAGDAD, Irak : Une «explosion» nocturne sur une base militaire en Irak a fait un mort et huit blessés, ont annoncé samedi les autorités, des responsables de sécurité évoquant eux un «bombardement» contre les anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi, dans un contexte régional déjà explosif.

Interrogés par l'AFP, un responsable militaire et un responsable du ministère de l'Intérieur n'étaient pas en mesure d'identifier les responsables de ce bombardement qui aurait visé la base de Calso, dans la province de Babylone (centre).

Samedi après minuit, «une explosion et un incendie se sont produits dans la base» faisant un mort et huit blessés parmi les effectifs qui y sont stationnés, selon une cellule média des forces de sécurité irakiennes.

Evoquant des «données préliminaires», «un rapport du commandement de la défense aérienne» et l'inspection des radars, le communiqué officiel assure qu'«il n'y avait pas de drone ou d'avion de combat dans l'espace aérien (..) avant ou pendant l'explosion.»

Dédouanant Washington, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a lui rapidement annoncé sur X que les Etats-Unis «n'ont pas mené de frappes aériennes en Irak.»

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a assuré «ne pas commenter les informations parues dans les médias étrangers.»

Mais l'incident sécuritaire en Irak intervient à un moment où les efforts diplomatiques se poursuivent pour éviter un embrasement du Moyen-Orient, sur fond de guerre à Gaza et de tensions ravivées entre Israël et l'Iran.

Vendredi avant l'aube, des frappes de drones avaient ainsi visé les environs d'une base militaire dans la région d'Ispahan dans le centre de l'Iran. L'attaque a été imputée à Israël qui, toutefois, ne l'a pas revendiquée.

- «Agression» -

En Irak, un responsable au ministère de l'Intérieur avait initialement fait état d'un bilan «d'un mort et de huit blessés» dans un «bombardement aérien» visant Calso.

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, il assurait que la frappe avait ciblé la Direction des véhicules blindés du Hachd al-Chaabi. «L'explosion a touché le matériel, l'armement, les véhicules», a-t-il précisé.

Un autre responsable militaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a lui aussi fait état «d'explosions dans les entrepôts abritant les équipements, en raison du bombardement».

Le Hachd al-Chaabi fait partie intégrante de l'appareil sécuritaire officiel irakien placé sous l'autorité du Premier ministre.

Mais cette institution rassemble plusieurs factions armées pro-Iran qui ont par ailleurs mené, pour certaines, des dizaines d'attaques en Irak et en Syrie contre les soldats américains déployés dans le cadre d'une coalition internationale antijihadistes.

«Nous riposterons à quiconque se trouve derrière cette agression», a mis en garde Abou Alaa al-Walaï, secrétaire-général des Brigades Sayyed al-Chouhada, une des factions qui fait partie du Hachd.

«Ceux qui sont impliqués dans ce crime odieux en paieront le prix», a-t-il martelé dans un communiqué publié sur son compte X.

- «Risques d'escalade militaire» -

Officiellement toutefois, le Hachd al-Chaabi a laconiquement confirmé dans un premier communiqué des «blessés», sans en préciser le nombre, et des «pertes matérielles» dans une «explosion».

L'organisation a précisé qu'une «enquête préliminaire» avait été ouverte et des enquêteurs dépêchés sur le site.

L'incident intervient dans un contexte régional explosif.

Avant les frappes de vendredi en Iran dans les environs d'Ispahan, Téhéran avait mené le 13 avril une attaque inédite aux drones et aux missiles contre Israël. Il s'agissait d'une riposte à une précédente attaque qui avait détruit le consulat iranien à Damas et coûté la vie à sept militaires, dont deux hauts gradés.

La diplomatie irakienne a exprimé vendredi soir sa «forte inquiétude» concernant l'attaque à Ispahan et «mis en garde contre les risques de l'escalade militaire qui menace la sécurité et la stabilité dans la région».

«Cette escalade ne doit pas détourner l'attention de ce qui se passe dans la bande de Gaza, les destructions et les pertes de vie innocentes», a-t-elle fait valoir.

Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, se trouve toujours aux Etats-Unis, où il a rencontré en début de semaine le président Joe Biden.