Les Saoudiens sont des conteurs nés, affirme le PDG de la Commission du film saoudien

Le PDG de la Commission du film saoudien, Abdallah al-Eyaf, s’est entretenu avec plusieurs professionnels du monde du cinéma lors de la 75e édition du Festival de Cannes. (Photo fournie)
Le PDG de la Commission du film saoudien, Abdallah al-Eyaf, s’est entretenu avec plusieurs professionnels du monde du cinéma lors de la 75e édition du Festival de Cannes. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Lundi 23 mai 2022

Les Saoudiens sont des conteurs nés, affirme le PDG de la Commission du film saoudien

Le PDG de la Commission du film saoudien, Abdallah al-Eyaf, s’est entretenu avec plusieurs professionnels du monde du cinéma lors de la 75e édition du Festival de Cannes. (Photo fournie)
  • La Commission, qui relève du ministère de la Culture, a mis en place de nombreux programmes de sensibilisation et d’éducation pour aider les cinéastes saoudiens
  • Lors du 75e Festival de Cannes, le pavillon saoudien a accueilli certains des plus grands noms mondiaux de l’industrie cinématographique – producteurs, réalisateurs et acteurs – pour les associer à des projets cinématographiques saoudiens

CANNES: Abdallah al-Eyaf, PDG de la Commission du film saoudien, a pour mission de stimuler l’industrie cinématographique du Royaume en favorisant un environnement qui permettrait aux jeunes cinéastes saoudiens de nourrir leur passion et leur talent.

Lors d’une table ronde organisée dimanche au pavillon du Marché du film à Cannes, M. Al-Eyaf a fait part de sa vision des jeunes cinéastes saoudiens et du rôle important qu’ils jouent dans l’industrie.

«Au sein de la Commission, nous croyons fermement aux cinéastes saoudiens, car ils sont à l'origine de tout ce que nous faisons», déclare-t-il.

1

L’industrie cinématographique du Royaume fourmille de talents et de passion parmi les cinéastes, les écrivains et les artisans saoudiens. Ce qu’il faut désormais, c’est le soutien solide d’une entité pour favoriser cette croissance. C’est là que la Commission du film saoudien prévoit d’entrer en jeu.

La Commission, qui relève du ministère de la Culture, a mis en place de nombreux programmes de sensibilisation et d’éducation pour aider les cinéastes saoudiens de l’industrie au moyen de cours, d’ateliers et de formations.

Selon le PDG, les Saoudiens jouent un rôle central dans la croissance de l’industrie à l’échelle locale et mondiale.

«Ces jeunes cinéastes se sont lancés dans l’industrie avant la création de la Commission. Ils poursuivront donc leur carrière avec ou sans sa présence. C’est pourquoi nous pensons que l’industrie ne se construira pas en Arabie sans ces cinéastes», poursuit M. Al-Eyaf.

De nombreux blockbusters font part de leur intérêt pour tourner dans le Royaume. Les portes s’ouvrent aux équipes de production, aux experts des effets spéciaux, aux acteurs et à bien d’autres talents saoudiens pour contribuer à l’industrie.

Par conséquent, la Commission s’efforce d'élargir les possibilités de création pour les talents saoudiens grâce à des partenariats et à une représentation dans des festivals de films mondiaux comme celui de Cannes.

Grâce aux organisations et aux initiatives de la Commission du film d’Arabie saoudite, la présence saoudienne au Festival de Cannes n’a fait que se renforcer depuis la 74e édition du festival qui s’est tenue en 2021.

Le fait qu’il existe une multitude d’emplacements pour des tournages en Arabie saoudite à travers ses treize provinces n’est pas un mystère. C’est d’ailleurs ce qui a poussé de nombreux producteurs et cinéastes à vouloir en savoir plus et à visiter le pavillon saoudien pendant les premiers jours du festival.

De nombreux blockbusters font part de leur intérêt pour tourner dans le Royaume. Les portes s’ouvrent aux équipes de production, aux experts des effets spéciaux, aux acteurs et à bien d’autres talents saoudiens pour contribuer à l’industrie.

Selon M. Al-Eyaf, les Saoudiens sont des conteurs nés; ce qu’il faut désormais, c’est les soutenir et leur donner les moyens d’agir dans l’ensemble du secteur cinématographique.

«Nous apprécions vraiment leur travail et notre seul rôle est de les soutenir et de faire de l’Arabie saoudite un environnement convivial pour que les cinéastes puissent tourner leurs films et raconter leurs histoires au monde et aux Saoudiens», ajoute-t-il. 

La Commission du film saoudien vise à développer et à renforcer l’industrie cinématographique saoudienne à l’échelle locale et mondiale grâce aux partenariats, aux investissements, à l’autonomisation et à la formation.

Lors du 75e Festival de Cannes, le pavillon saoudien a accueilli certains des plus grands noms mondiaux de l’industrie cinématographique – producteurs, réalisateurs et acteurs – pour les associer à des projets cinématographiques saoudiens.

Le rôle de la Commission n’est pas seulement de soutenir les talents saoudiens. Elle cherche à développer une communauté au sein de laquelle les réalisateurs explorent des initiatives collaboratives allant du tournage en Arabie saoudite à la création de films avec certains des nombreux talents saoudiens du secteur.

En janvier, la Commission a initié la troisième phase du programme «Film Makers» qui a permis aux étudiants de participer à une série d’ateliers de formation complets répartis dans tout le Royaume.

«Nous avons déjà contacté des centaines de cinéastes saoudiens via nos programmes de formation, nos subventions ou nos fonds créés quelques années auparavant», souligne le PDG.

La Commission a mis au point un ensemble de mesures incitatives pour les cinéastes locaux et internationaux afin de faire du Royaume un centre mondial pour le cinéma, la production créative et les talents de l’industrie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).