Vague de condamnations après la fusillade de deux journalistes palestiniens par les forces israéliennes

Une palestinienne tient une photo de Shireen Abu Akleh, le 11 mai 2022 à Ramallah (Photo, AFP).
Une palestinienne tient une photo de Shireen Abu Akleh, le 11 mai 2022 à Ramallah (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Vague de condamnations après la fusillade de deux journalistes palestiniens par les forces israéliennes

  • Les États-Unis qualifient ce meurtre d’«affront à la liberté des médias»
  • L’armée israélienne a d’abord tenté de semer le doute sur les auteurs du meurtre de la journaliste

RAMALLAH: Mercredi, après le meurtre d’une journaliste américano-palestinienne chevronnée en Cisjordanie occupée, Israël a fait face à une vague d’indignation internationale et à des demandes d’enquête indépendante.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit «consterné» par le meurtre, mercredi, de Shireen Abu Akleh, journaliste d’Al-Jazeera, et a appelé «les autorités compétentes à mener une enquête indépendante et transparente sur cet incident et à veiller à ce que les auteurs soient tenus pour responsables».
Shireen Abu Akleh, 51 ans, est morte après avoir reçu une balle dans la tête alors qu'elle couvrait une opération de l’armée israélienne dans les environs du camp de réfugiés de Jénine.

Des enfants palestiniens portent des bougies et des photos de Shireen Abu Akleh, journaliste d’Al-Jazeera tuée dans la ville de Gaza, le 11 mai 2022 (Photo AP).


Son producteur, le journaliste palestinien Ali Samoudi, a été hospitalisé après avoir reçu une balle dans le dos. Son état était stable.
Dans un premier temps, Israël a imputé la responsabilité de la fusillade à des tireurs palestiniens. «Il semble probable que des Palestiniens armés, qui ont ouvert le feu sans discernement à ce moment, sont responsables de la mort malheureuse de la journaliste», a déclaré Bennett dans un communiqué.
Cependant, lorsque des témoins se sont manifestés et que des vidéos de l’incident ont été diffusées, Israël s’est ravisé. «À ce stade, nous ne pouvons pas déterminer qui a tiré sur elle et nous regrettons sa mort», a indiqué le chef de l’armée, le lieutenant-général Aviv Kochavi.
Abu Akleh, qui est née à Jérusalem mais qui détenait également la citoyenneté américaine, travaillait pour la chaîne Al-Jazeera au Qatar. Elle était un visage respecté et familier au Moyen-Orient, connue pour sa couverture des dures réalités de l’occupation militaire israélienne depuis qu’elle a rejoint la chaîne en 1997.
Samoudi, qui a survécu à ses blessures, raconte à Arab News qu’au moment de la fusillade, aucun tireur palestinien n’était présent dans la zone. Les journalistes étaient munis de leurs appareils photo et vêtis de gilets pare-balles sur lesquels le mot «presse» était apparent. Samoudi a précisé qu’il n’y avait aucun piéton dans la rue, ajoutant qu’il n’y a pas eu d’échange de tirs et qu’aucune pierre n’a même été lancée en direction des troupes.
Les soldats israéliens ont «soudainement ouvert le feu sur eux», ajoute-t-il. «Ils ne nous ont pas demandé de partir et ils ne nous ont pas demandé de nous arrêter. Ils ont tiré sur nous. Une balle m’a touché et une autre a touché Shireen. Ils l’ont tuée de sang-froid.»
De nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent également l’absence de toute forme de violence précédant les tirs ayant visé les journalistes.

Des Palestiniens se heurtent aux forces de sécurité israéliennes lors d’une manifestation condamnant la mort de Shireen Abu Akleh à Jérusalem-Est (Photo, AFP)


D’après l’Institut palestinien de médecine légale à l’université nationale An-Najah à Naplouse, le résultat de l’examen post-mortem prouve qu’elle a été touchée par une balle explosive qui a pénétré dans sa tête et l’a tuée sur le coup.
L’Institut a confirmé que la balle avait causé des lacérations importantes au cerveau et au crâne, et que l’arme utilisée était de gros calibre. La balle déformée est actuellement analysée en laboratoire afin de déterminer l’arme qui l'a tirée.
Les forces militaires israéliennes prennent largement pour cible les journalistes palestiniens, en leur tirant dessus, en les tuant, en les blessant, en les arrêtant ou en les battant, et en détruisant souvent leur matériel.
La police israélienne a pris d'assaut une foule en deuil qui s'était rassemblée à la maison d'Abu Akleh à Beit Hanina, au nord de Jérusalem. Les forces de l’ordre ont ordonné aux manifestants de cesser d’entonner des chants partisans et de brandir des drapeaux palestiniens.
À New York, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a qualifié la mort d’Abu Akleh de «vraiment horrible» et a réclamé une enquête transparente. Elle a assuré que la protection des citoyens et des journalistes américains était leur «priorité absolue».
L’ambassadrice a mentionné qu’Abu Akleh avait réalisé «une interview extraordinaire» avec elle en Cisjordanie en novembre dernier. «J’en suis ressortie avec un sentiment de respect extraordinaire pour elle», se souvient-elle.
Le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme exige une enquête «indépendante et transparente sur son décès». «L’impunité doit cesser», déclare-t-il.
La Maison Blanche a également appelé à une enquête approfondie. «Il est primordial d’enquêter sur les attaques contre les médias indépendants et de poursuivre les responsables», a déclaré la secrétaire de presse adjointe, Karine Jean-Pierre.
L’ambassadeur de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, accompagné des représentants de la Ligue arabe et du groupe arabe à l’ONU, a lui aussi demandé une enquête internationale indépendante.

Les forces de sécurité israéliennes arrêtent un Palestinien à Jérusalem-Est, le 11 mai (Photo, AFP).


L’UE exige une enquête «indépendante» sur les circonstances de son décès, tandis que Thomas Nides, l’ambassadeur américain en Israël, a réclamé une «enquête approfondie» sur le meurtre de la journaliste.
Le département d’État américain a qualifié sa mort d’«affront à la liberté des médias».
L’Autorité palestinienne a indiqué quant à elle tenir Israël pour «responsable» du décès d’Abu Akleh.
Le gouvernement qatari, qui finance Al-Jazeera, a condamné le meurtre «avec la plus grande fermeté».
La Ligue arabe a également condamné la fusillade, imputant à son tour la responsabilité à Israël. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a qualifié ce meurtre de «crime odieux».
«C’est avec le cœur lourd que nous pleurons la mort d'une héroïne des médias et d'une icône de la presse nationale. La martyre Shireen Abu Akleh a été tuée par les balles des soldats de l’occupation alors qu'elle accomplissait son devoir de journaliste pour documenter les crimes odieux commis par les soldats de l’occupation contre notre peuple», a déclaré le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh.
«Celle qui rapportait les informations est à son tour devenue un feuilleton», était le hashtag le plus répandu sur les réseaux sociaux après le meurtre de la journaliste.
Par ailleurs, l’armée israélienne a abattu mercredi un jeune Palestinien de 16 ans dans la ville d’Al-Bireh, en Cisjordanie. Selon le ministère palestinien de la Santé, le garçon est décédé après avoir reçu une balle directement dans le cœur alors qu’il se trouvait près de son école.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La commission royale de La Mecque supervise les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour rationaliser l'organisation du Hadj

L'Arabie saoudite a lancé un système de données de haute technologie pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
L'Arabie saoudite a lancé un système de données de haute technologie pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
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  • Saleh bin Ibrahim Al-Rashid, PDG de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints, a déclaré : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir.
  • Les éléments clés comprennent des salles d'opérations sur le terrain, des bus de secours et des outils d'analyse des données sur les flux humains.

MAKKAH : L'Arabie saoudite met en place un système opérationnel de haute technologie basé sur des données afin d'améliorer l'expérience des pèlerins pendant le Hajj, sous la direction de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints.

Les initiatives mettent l'accent sur la coordination en temps réel, les solutions de mobilité intelligente et les améliorations de l'infrastructure pour gérer le flux de millions de personnes avec plus de rapidité, de sécurité et d'efficacité, en déployant des technologies de pointe et des améliorations de l'infrastructure et en fonctionnant sur la base d'une évaluation continue et d'une amélioration progressive, selon les responsables.

Au cœur de ce plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. Grâce à l'évaluation continue et à des outils numériques intégrés, la commission habilite les autorités et rationalise les services aux pèlerins dans les lieux saints afin d'obtenir une réponse rapide et de renforcer l'intégration fonctionnelle.

Au cœur du plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. (SPA)
Au cœur du plan se trouve le passage d'approches réactives à des opérations proactives. (SPA)

Saleh bin Ibrahim Al-Rashid, directeur général de la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints, a déclaré : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir et qui facilite le voyage des pèlerins : "Nos préparatifs visent à créer un environnement opérationnel qui donne aux autorités compétentes les moyens d'agir et qui facilite le voyage des pèlerins.

Les éléments clés comprennent des salles d'opérations sur le terrain, des bus de secours et des outils d'analyse des données sur les flux humains pour guider les ressources et organiser les mouvements de foule, ainsi que des services de scooters électriques et de taxis de La Mecque à l'intérieur de zones soigneusement planifiées.

L'Autorité générale des transports a mis en œuvre un plan opérationnel avancé pour le système de transport pendant la saison du Hadj, facilitant le déplacement de plus de 2,1 millions de pèlerins en quelques jours. 

L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
Les efforts en matière d'infrastructures de santé et de sécurité comprennent un hôpital de campagne de 200 lits à Mina. (SPA)

Le plan prévoit plusieurs systèmes de transport : Des bus à trajet unique desservant 427 433 pèlerins avec 9 094 bus ; des services à deux trajets pour 209 656 pèlerins avec 2 230 bus ; une navette pour 702 251 pèlerins avec 4 980 bus ; et la ligne de métro de Mashaer desservant 423 000 pèlerins.

Pour ce faire, la commission supervise des projets de travaux routiers clés, notamment 1,7 km de la deuxième route périphérique avec 208 mètres de ponts et 3,35 km de routes de service, ainsi que deux phases de la troisième route périphérique totalisant plus de 8 km, afin de réduire la durée des trajets et d'améliorer la connectivité entre La Mecque et les Lieux saints.

La commission supervise également le projet du Royaume pour l'utilisation des animaux de sacrifice, également connu sous le nom d'Adahi. 

L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)
L'Arabie saoudite a lancé un système de haute technologie basé sur des données pour le Hajj cette année, avec des installations améliorées et des efforts rationalisés. (SPA)

Les efforts récents comprennent l'équipement de sept complexes opérationnels de plus d'un million de mètres carrés, le traitement de plus de 1,1 million d'animaux et l'extension de la distribution à plus de 30 pays via des plateformes telles qu'Ehsan et Saudi Post. Des systèmes alimentés par l'IA suivent la mise en œuvre et améliorent l'efficacité.

Le Centre d'intelligence économique et l'Observatoire urbain de La Mecque soutiennent la prise de décision en temps réel et surveillent les améliorations démographiques et spatiales.

Les efforts en matière d'infrastructures de santé et de sécurité comprennent un hôpital de campagne de 200 lits à Mina, 71 points d'intervention rapide, 15 unités ambulancières mobiles et 170 000 m² de sentiers piétonniers ombragés à Muzdalifah, bordés de 10 000 arbres, 64 complexes de toilettes à deux étages et 400 fontaines d'eau modernes.

Dans le centre de La Mecque, plus de 235 000 m² de trottoirs et 30 000 m² de zones ombragées ont été ajoutés, ainsi que des cours de prière pour 60 000 fidèles supplémentaires, le tout pour améliorer la mobilité et l'accès spirituel autour de la Grande Mosquée.

D'autres améliorations comprennent des systèmes de tentes à plusieurs étages, des mosquées Miqat améliorées et des installations agrandies à Al-Taneem et Al-Ji'ranah, améliorant ainsi les premières étapes du pèlerinage.

La vision unifiée de la commission rassemble plus de 10 agences gouvernementales afin de soutenir les pèlerins sur le plan logistique et d'améliorer leur expérience globale grâce à une planification intelligente et coordonnée.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 


Gaza : 22 personnes tuées par des tirs israéliens près d'un centre de distribution d'aide humanitaire

Des Palestiniens poussent un chariot transportant des corps  touchés par des tirs israéliens près d'un centre de distribution alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er juin 2025. (Photo AFP)
Des Palestiniens poussent un chariot transportant des corps touchés par des tirs israéliens près d'un centre de distribution alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er juin 2025. (Photo AFP)
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GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Au moins 22 personnes ont été tuées par des tirs israéliens dimanche en marge d'une distribution d'aide dans la bande de Gaza, où l'espoir d'une trêve se heurte toujours à l'absence d'accord entre Israël et le Hamas sur une proposition américaine.

Des tirs depuis des véhicules israéliens ont blessé plus de 120 autres victimes, dont des enfants, dimanche matin. Ces tirs ont été perpétrés vers des milliers de citoyens se dirigeant vers le site d'aide américain à l'ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile.

« Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos, les cris et la bousculade », relate à l'AFP Abdallah Barbakh, 58 ans, qui dit s'être rendu dans ce centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une société privée soutenue par Israël et les États-Unis.

La situation humanitaire est désastreuse dans la bande de Gaza, où « 100 % de la population » est « menacée de famine », selon l'ONU, après un blocus de plus de deux mois de l'aide, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière. S'appuyant sur la GHF, Israël y a mis en place un nouveau système de distribution d'aide, décrié par la communauté humanitaire internationale.

En dépit de pressions internationales croissantes pour mettre un terme à son offensive à Gaza, Israël a intensifié ses opérations militaires dans la région mi-mai, affichant sa volonté de prendre le contrôle total du territoire palestinien, d'anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre.

Relancées cette semaine avec une proposition américaine, les négociations indirectes pour un cessez-le-feu et la libération des otages du 7-Octobre toujours retenus à Gaza ont jusqu'à présent échoué à faire taire les armes.

Samedi, le Hamas a affirmé avoir répondu « de manière positive » au projet américain, mais l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rejeté cette réponse comme étant « complètement inacceptable ».

Selon le Hamas, cette proposition prévoit la remise à Israël de dix otages vivants et de 18 morts, en échange de la libération d'un « nombre convenu de prisonniers palestiniens » détenus par Israël. 

M. Witkoff a également déclaré sur X que le Hamas « devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, et que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine ». Il n'a toutefois donné aucun détail supplémentaire.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé « inacceptable » la réponse du Hamas, estimant qu'elle faisait « reculer le processus ». 

Selon Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, le mouvement n'a pas rejeté le plan américain, mais c'est la réponse israélienne à cette proposition qui était « en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d'accord ».

Le Hamas exige une garantie qu'un cessez-le-feu de 60 jours soit respecté par Israël et s'accompagne d'un afflux d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre.

Il a dénoncé « un parti pris total en faveur de l'autre partie ».

Le 19 mai, M. Netanyahu s'était dit ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive militaire, mais à condition que le Hamas soit « exilé » et que la bande de Gaza soit « désarmée », des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu'à 70 jours, et la remise par le Hamas de cinq otages vivants et neuf morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, puis d'un deuxième groupe d'otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.


L'Arabie saoudite et le Qatar contribuent au financement des fonctionnaires syriens

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shibani, participent à une conférence de presse à Damas, en Syrie, le 31 mai 2025. (Reuters)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shibani, participent à une conférence de presse à Damas, en Syrie, le 31 mai 2025. (Reuters)
Le ministre intérimaire des Affaires étrangères de la Syrie, Asaad Shaibani, à droite, reçoit le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, à l'aéroport international de Damas, le 31 mai 2025. (SANA/AFP)
Le ministre intérimaire des Affaires étrangères de la Syrie, Asaad Shaibani, à droite, reçoit le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, à l'aéroport international de Damas, le 31 mai 2025. (SANA/AFP)
Le prince Faisal a également rencontré le président par intérim Ahmed Al-Sharaa et la « délégation économique de haut niveau » a tenu des discussions avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer « afin de soutenir l'économie syrienne et de renforcer la mise en place d'institutions ». (KSAMOFA)
Le prince Faisal a également rencontré le président par intérim Ahmed Al-Sharaa et la « délégation économique de haut niveau » a tenu des discussions avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer « afin de soutenir l'économie syrienne et de renforcer la mise en place d'institutions ». (KSAMOFA)
Le prince Faisal a également rencontré le président par intérim Ahmed Al-Sharaa et la « délégation économique de haut niveau » a tenu des discussions avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer « afin de soutenir l'économie syrienne et de renforcer la mise en place d'institutions ». (KSAMOFA)
Le prince Faisal a également rencontré le président par intérim Ahmed Al-Sharaa et la « délégation économique de haut niveau » a tenu des discussions avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer « afin de soutenir l'économie syrienne et de renforcer la mise en place d'institutions ». (KSAMOFA)
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  • Le Royaume restera l'un des principaux soutiens de la Syrie sur la voie de la reconstruction et du redressement économique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
  • Plusieurs visites d'hommes d'affaires saoudiens suivront dans les prochains jours pour discuter d'investissements : Prince Faisal.

DAMASCUS : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré samedi que le Royaume offrirait avec le Qatar un soutien financier conjoint aux employés de l'Etat en Syrie.

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue syrien Asaad Al-Shaibani à Damas, qui a accueilli le ministre des Affaires étrangères et sa délégation à son arrivée dans la capitale syrienne.

"Le Royaume fournira, avec le Qatar, un soutien financier conjoint aux employés de l'État en Syrie", a déclaré le prince Faisal.

La Syrie et l'Arabie saoudite avaient déjà discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans les secteurs financiers.

Le prince Faisal a évoqué le rôle joué par son pays dans la levée des sanctions économiques imposées à la Syrie, affirmant que l'Arabie saoudite continuerait à être l'un des principaux soutiens de la Syrie sur la voie de la reconstruction et du redressement économique.

Il a indiqué qu'il était accompagné d'une délégation économique de haut niveau du Royaume pour "mener des discussions (avec la partie syrienne) afin de renforcer les aspects de la coopération dans divers domaines".

Plusieurs visites d'hommes d'affaires saoudiens en Syrie suivront dans les prochains jours pour discuter d'investissements dans l'énergie, l'agriculture, les infrastructures et d'autres secteurs, a-t-il ajouté.

Le Royaume et le Qatar ont réaffirmé leur engagement à soutenir la stabilité et le développement de la Syrie, soulignant les liens historiques et fraternels qu'ils partagent avec le peuple syrien, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux pays ont souligné l'importance d'améliorer les conditions de vie et de promouvoir la stabilité économique et sociale en Syrie.

Ils ont également exprimé leur volonté de travailler en coordination avec la communauté internationale et les partenaires du développement afin de garantir un soutien durable et efficace grâce à une vision globale et unifiée, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Plus tard, samedi, les deux ministres des affaires étrangères ont visité la mosquée des Omeyyades à Damas. 

Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa samedi au cours de sa visite et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". 

Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". (KSAMOFA)
Le prince Faisal a également rencontré le président intérimaire Ahmed Al-Sharaa et "la délégation économique de haut niveau" s'est entretenue avec des responsables syriens sur les moyens de coopérer "qui contribuent à soutenir l'économie syrienne et à renforcer le développement des institutions". (KSAMOFA)

Lors d'une visite à Riyad au début du mois, le président américain Donald Trump a déclaré qu'il lèverait les sanctions américaines contre la Syrie, une mesure qui ouvre la voie à la reprise économique dans le pays déchiré par la guerre.

L'Union européenne a également levé récemment les sanctions économiques contre la Syrie.

En février, M. Sharaa s'est rendu en Arabie saoudite pour son premier voyage à l'étranger en tant que président.

Le mois dernier, l'Arabie saoudite et le Qatar, autre soutien important des nouvelles autorités, ont annoncé qu'ils allaient régler la dette de la Syrie envers la Banque mondiale, qui s'élève à environ 15 millions de dollars.

Damas espère que la levée des sanctions, notamment par les États-Unis, ouvrira la voie au soutien de la communauté internationale.

Des années de guerre et de sanctions ont mis à mal l'économie, les infrastructures et l'industrie du pays.

Un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement a estimé à environ 800 milliards de dollars le "PIB perdu" par la Syrie au cours de la guerre de 2011-2024.

Le prince Fayçal a rendu visite aux nouvelles autorités syriennes pour la première fois en janvier.

* Avec l'AFP

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com