Donald Trump s'en prend à ses «stupides» détracteurs républicains

Le président américain Donald Trump dansant sur scène après son discours de deux heures, sur la chanson « Y.M.C.A. » des Village People (Photo, AFP-TV)
Le président américain Donald Trump dansant sur scène après son discours de deux heures, sur la chanson « Y.M.C.A. » des Village People (Photo, AFP-TV)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

Donald Trump s'en prend à ses «stupides» détracteurs républicains

  • « On a des gens stupides » au sein du Parti républicain, a lancé le président devant ses partisans
  • « C'est incroyablement perturbant » que le président « inspire, encourage et incite ce genre de terrorisme intérieur »

WASHINGTON : A la traîne dans les sondages, Donald Trump a appelé dimanche à l'unité des Républicains et a qualifié de « stupides » ceux qui, dans son camp, multiplient les critiques à son encontre à un peu plus de deux semaines de l'élection présidentielle du 3 novembre.

Trump dans le Nevada, son adversaire démocrate Joe Biden en Caroline du Nord: les deux candidats se sont rendus dimanche dans des Etats-clés de l'élection avant une semaine cruciale de campagne.

Comme en 2016, Donald Trump fait une campagne de terrain effrénée avec plusieurs déplacements par jour. Arrivé samedi soir à Las Vegas, il s'est mêlé à des centaines de fidèles dimanche dans une église évangélique de la ville. Peu pratiquant, le milliardaire a déposé plusieurs billets de 20 dollars dans la corbeille de dons.

Puis, à Carson City, la capitale du Nevada, Etat où il est devancé de cinq points par Joe Biden, Donald Trump s'en est pris avec virulence au sénateur républicain du Nebraska Ben Sasse.

Ce dernier a récemment accusé le président de « lécher le cul des dictateurs », de maltraiter les femmes et de profiter de ses fonctions à la Maison Blanche pour favoriser ses affaires personnelles.

« Des gens stupides »

« On a des gens stupides » au sein du Parti républicain, a lancé le président devant ses partisans. « On a ce type, Sasse, vous savez, qui essaye d'affirmer des choses... Les Républicains doivent rester plus unis », a-t-il ajouté.

Après avoir lui aussi participé à la messe à Wilmington, dans le Delaware, et s'être recueilli sur la tombe de son fils Beau, Joe Biden s'est rendu à Durham, en Caroline du Nord. Il a appelé ses partisans à ne pas attendre le 3 novembre pour voter, notamment l'électorat afro-américain sur qui il compte pour l'emporter dans cet Etat où il devance de 2,7 points son adversaire.

« Cette nation est assez forte pour affronter avec honnêteté le racisme systémique et offrir des rues sûres aux familles et aux petits commerces qui sont trop souvent les plus touchés par les pillages et les incendies" », a-t-il lancé, rendant notamment hommage à George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc fin mai à Minneapolis. 

Sa mort avait provoqué des émeutes dans la ville et une vague historique de colère contre le racisme.

Vétéran de la politique, Joe Biden mène de neuf points de pourcentage dans la moyenne nationale des sondages. Mais surtout, avec une marge plus étroite, dans les Etats qui peuvent basculer d'un parti à l'autre à chaque élection.

Alors que les deux candidats doivent se retrouver jeudi à Nashville pour le dernier débat présidentiel, le camp Trump a intensifié depuis quelques jours ses attaques contre M. Biden. 

« Joe Biden est un homme politique corrompu, et tout le monde le sait », a affirmé dimanche le milliardaire sur Twitter. 

En meeting samedi dans le Michigan, un autre Etat crucial pour l'élection, il avait traité Joe Biden de « criminel » qui représentait « un risque pour la sécurité nationale ».

Il s'en était aussi pris à la gouverneure démocrate de l'Etat, Gretchen Whitmer, qui a décrété des restrictions sévères pour lutter contre la pandémie de coronavirus, alors que la foule scandait: « Mettez-la en prison ».

« Irresponsable »

Mme Whitmer a été visée par un groupe d'extrême droite qui projetait de l'enlever et de la juger pour « trahison ». Les individus ont été arrêtés la semaine dernière avant d'avoir pu mener à bien leur projet.

« C'est incroyablement perturbant » que le président « inspire, encourage et incite ce genre de terrorisme intérieur », a commenté dimanche sur NBC Gretchen Whitmer.

« Les gens sont frustrés avec cette gouverneure et cela n'a rien à voir avec cette tentative d'attaque contre elle », a affirmé sur CNN Laura Trump, la belle-fille du président, assurant que celui-ci ne faisait « absolument rien pour inciter les gens à menacer » Mme Whitmer mais qu'il « s'amusait ».

« Le président doit se rendre compte que les mots d'un président des Etats-Unis ont du poids », a répondu sur ABC la cheffe des démocrate au Congrès, Nancy Pelosi. 

« Injecter des tactiques d'intimidation au sein de notre dialogue politique, en particulier au sujet d'une femme gouverneure et de sa famille, est tellement irresponsable », a-t-elle déploré. 

L'ancien vice-président a aussi dénoncé dimanche la gestion très critiquée de la pandémie par la Maison Blanche, alors que selon lui « la situation empire » aux Etats-Unis, avec plus de 8 millions de cas positifs et près de 220.000 morts.  

« Le président savait dès janvier combien le virus était dangereux et il l'a caché au pays », a-t-il lancé à Durham, après les révélations d'un journaliste selon lequel M. Trump avait été averti fin janvier du danger d'une pandémie.

Plus tôt, il avait fustigé dans un communiqué un président qui « continue à minimiser le Covid-19 ».

Donald Trump, qui a toujours été réticent à porter un masque, avait été hospitalisé trois nuits après avoir contracté le virus début octobre. Il a depuis repris sa campagne au pas de course, s'affirmant immunisé.  


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.