CASABLANCA: On la surnommait la princesse du rap français. La jeunesse des années 2000 se rappelle très bien de Mélanie Georgiades, alias Diam’s, de son rap percutant, de son flow unique, de sa coupe garçonne, mais aussi de sa disparition soudaine de la scène après sa conversion à l’islam.
Diam’s a défrayé la chronique en annonçant la présentation de Salam, un documentaire qui revient sur son parcours, au Festival international du Film de Cannes. L’ex-rappeuse de 41 ans qui ne s’exprime que rarement en public depuis une décennie, a expliqué cette démarche surprise.
Dans un post sur son compte Instagram, Diam’s écrit: «J'avais comme le sentiment que l'on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d'autres puissent en faire un film. Un spectacle. Ma dépression, mes souffrances, ma quête, ma reconnaissance: un film? Un divertissement? J'ai été touchée que l'on s'intéresse à mon parcours, mais il m'était impossible de laisser des inconnus parler à ma place... Alors j'ai repris la plume. Celle avec laquelle j'ai toujours aimé me livrer.»
Celle qui a accepté de confier son histoire aux réalisatrices Houda Benyamina et Anne Cissé, après avoir refusé des dizaines de sollicitations pendant des années, explique ensuite qu’avec ce documentaire, elle essaye de «retourner sur (ses) traces». «Replonger dans mes souvenirs et leur redonner vie avec ma plume et ma caméra. Retrouver ma mémoire dans les lieux qui m'ont marquée, retrouver les gens qui m'ont tant apporté et qui m'ont aidée à me construire», explique-t-elle.
Enfin, Diam’s affirme que Salam est «un récit humain et une quête qui peuvent faire écho à l'histoire de tant de personnes qui se demandent comment trouver la paix intérieure alors qu'ils se sont perdus dans le labyrinthe de la vie».
Si Salam figure parmi les séances spéciales du Festival de Cannes, l'interprète de La Boulette n’a toutefois pas officialisé sa présence sur la Côte d’Azur.