Frankly Speaking: «Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», affirme le prince Turki al-Faisal

Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite,  sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite, sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Frankly Speaking: «Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», affirme le prince Turki al-Faisal

Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite,  sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
  • Le prince Turki impute la pénurie d’énergie aux États-Unis à la politique du président Biden et déclare que les Saoudiens veulent seulement servir de médiateur dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine
  • Il estime que la relation entre l’Arabie saoudite et la Turquie « devrait être l’une des meilleures en termes d’avantages pour les deux pays », que ce soit pour le commerce ou les investissements transfrontaliers

DJEDDAH : Les Saoudiens se sentent abandonnés à un moment où ils pensent que les États-Unis et l’Arabie saoudite doivent faire face ensemble aux menaces qui pèsent sur la stabilité et la sécurité de la région du Golfe, déclare à Arab News le prince Turki al-Faisal, ancien chef de la Direction générale du renseignement saoudien et ancien ambassadeur du Royaume à Londres et à Washington.

Il définit ces menaces comme étant l’influence iranienne au Yémen et leur utilisation des Houthis comme outil « non seulement pour déstabiliser l'Arabie saoudite mais aussi pour compromettre la sécurité et la stabilité des voies maritimes internationales » le long de la mer Rouge, du Golfe et de la mer d’Arabie.

« Le fait que le président Biden ait retiré les Houthis de la liste des terroristes a enhardi les Houthis et les a rendus encore plus agressifs dans leurs attaques contre l’Arabie saoudite et contre les Émirats arabes unis (EAU) », explique le prince Turki à Katie Jensen, nouvelle présentatrice de l’émission Frankly Speaking d’Arab News. Il faisait allusion à la révocation par la nouvelle administration démocrate, le 12 février 2021, de la désignation de la milice soutenue par l’Iran comme organisation terroriste étrangère.

Frankly Speaking présente des entretiens avec des décideurs politiques et des chefs d’entreprise de premier plan, plongeant au cœur des plus grands titres de l’actualité au Moyen-Orient et dans le monde. Lors de son apparition dans l’émission, le prince Turki donne son avis sur les relations saoudo-américaines, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et la dynamique toujours changeante de la géopolitique du Moyen-Orient à l’heure de la hausse des prix du pétrole et des tensions diplomatiques.

« Nous avons toujours considéré notre relation avec les États-Unis comme étant stratégique », répond-il à la question de savoir si de nombreux Saoudiens ont le sentiment d’avoir été trahis par l’un de leurs plus proches alliés.

« Nous avons eu des hauts et des bas au fil des ans et peut-être qu’en ce moment, c’est plutôt un bas, en particulier depuis que le président des États-Unis a déclaré, lors de sa campagne électorale, qu'il ferait de l'Arabie saoudite un paria. Bien sûr, il a mis en pratique ce qu’il prêchait : tout d’abord, en arrêtant les opérations conjointes entre les États-Unis et le Royaume visant à faire face à la rébellion menée par les Houthis au Yémen contre le peuple yéménite. Ensuite, parmi d’autres actions similaires, en refusant de rencontrer le prince héritier saoudien et en déclarant publiquement qu’il ne le rencontrerait pas et, à un moment donné, en retirant les batteries de missiles anti-aériens du Royaume alors que nous étions confrontés à une augmentation des attaques par les Houthis qui utilisaient du matériel iranien comme des missiles et des drones. »

Soulignant que l’Arabie saoudite « appelle, depuis le début du conflit au Yémen, à une solution pacifique », le prince Turki indique : « Malheureusement, les Houthis n’ont jamais répondu à cet appel, l’ont simplement ignoré ou s’y sont opposés. Comme nous pouvons le voir maintenant, un soi-disant cessez-le-feu a été instauré par l’ONU, mais les Houthis continuent à enfreindre ce cessez-le-feu et à en profiter pour repositionner leurs forces et les renforcer. »

« Donc, en gros, c’est ainsi que la situation en est arrivée à ce stade », poursuit-il, faisant référence à l’état actuel des relations saoudo-américaines. « J’espère que nous nous en remettrons comme nous nous sommes remis de tant d’autres obstacles dans nos relations. »

À première vue, Washington semble tout à fait désireux de maintenir ouverts ses canaux de communication avec Riyad, avec des appels téléphoniques et des visites de responsables, mais, selon le prince Turki, « il ne faut pas se fier qu’à une seule chose. »

« C’est le ton général de l’atmosphère qui compte, et les États-Unis, par exemple, ont affirmé, ou plutôt les responsables américains ont affirmé qu’ils soutenaient l’Arabie saoudite et qu’ils l’aideront à se défendre contre les agressions extérieures, entre autres. Nous sommes reconnaissants pour ces déclarations, mais nous devons voir davantage en termes de relations entre les dirigeants des deux pays. »

Il rejette l’affirmation selon laquelle l'Arabie saoudite n'a pas réagi à la question des problèmes pétroliers auxquels Washington est confronté, la contrant avec l’argument que les États-Unis eux-mêmes « sont responsables de l’état dans lequel ils se trouvent en raison de leur politique énergétique. »

« Le président Biden a fait en sorte que le gouvernement américain ait pour politique de couper tous les liens avec ce qu’on appelle l’industrie pétrolière et gazière. Il a réduit la production de pétrole et de gaz aux États-Unis et, comme nous le savons, les États-Unis ont été ces dernières années le plus grand producteur de ces deux sources d’énergie », ajoute le prince Turki.

Pourtant, précise-t-il, leur réduction a contribué à faire remonter les prix du pétrole et à créer l’Opep+ après le début de la pandémie de Covid-19. Il s’agissait d’un « accord pour réduire la production afin de stabiliser les prix, dans l’intérêt de tout le monde et de la stabilité des prix du pétrole. »

Le prince Turki insiste sur le fait que l’Arabie saoudite ne veut pas être « un instrument ou une raison de l’instabilité des prix du pétrole», indiquant que des actions comme l’embargo de 1973 appartiennent au passé.

« C'est pourquoi le Royaume, les autres membres de l’Opep et les membres de l’Opep+ s’en tiennent aux quotas de production qu’ils se sont fixés. J’ai lu que la récente décision de l’Opep+ d’augmenter progressivement la production de pétrole tant que l’accord est en vigueur est une réponse aux difficultés actuelles rencontrées dans le secteur de l’énergie. Un autre facteur qui s’ajoute à tout cela est bien sûr la question de la sécurité, les taux d’assurance élevés qui résultent de la guerre en Ukraine, ainsi que les restrictions et les sanctions européennes et américaines imposées à l’industrie pétrolière russe. Tous ces éléments ont contribué à la hausse des prix du pétrole. »

À cet égard, le prince Turki exprime par ailleurs son vif mécontentement à l’égard des commentaires formulés par Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’État américaine, dans l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC, en faveur d’une approche «de la carotte et du bâton » visant à forcer l’Arabie saoudite à accroître sa production de pétrole afin de réduire les prix durant cette période qu’elle a qualifiée de « crise existentielle ».

Réitérant qu’il ne pouvait pas parler au nom de tous les Saoudiens, le prince Turki lance : « Nous ne sommes pas des écoliers que l’on traite avec une carotte et un bâton. Nous sommes un pays souverain et lorsque nous sommes traités de manière juste et équitable, nous répondons de la même manière. Il est donc regrettable que de telles déclarations soient faites par des politiciens, où qu’ils soient. Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère que les relations entre le Royaume et les États-Unis ne s’articuleront pas autour de ce principe ou ne seront pas fondées sur celui-ci. »

De même, le prince Turki rejette l’accusation selon laquelle Riyad a choisi de se ranger du côté de Moscou dans le conflit ukrainien, notant que « Le Royaume a publiquement déclaré et voté à l’Assemblée générale de l’ONU en faveur de la condamnation de l’agression contre l’Ukraine. Cette résolution a été adoptée par l’Assemblée générale. »

Rappelant que le Royaume a proposé de servir de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, il souligne : « En tant que médiateur, il devra maintenir un certain lien et être capable de parler aux deux parties. Voilà donc la position du Royaume et sa façon de traiter de la question de l’Ukraine. Nous entretenons de bonnes relations avec les deux pays depuis des années, et en général, comme je l’ai mentionné, le Royaume est contre l’agression en Ukraine. Mais aussi, plus récemment, le Royaume a contribué au fonds qui a été établi par l’ONU pour fournir un soutien aux réfugiés ukrainiens en Europe. Voilà donc la position du Royaume. »

Il décrit l’offre de médiation saoudienne comme « l’offre d’un ami à des amis — l’Ukraine et la Russie — avec lesquels nous entretenons d’excellentes relations depuis quelque temps. »

Passant à ce qu’il considère comme une hypocrisie internationale exposée par le conflit russo-ukrainien, le prince Turki estime que cela a été prouvé « par la façon dont les réfugiés d’Ukraine sont décrits en termes de civilisation comme faisant partie de l’Occident et de l’Europe, comme si les autres réfugiés du Moyen-Orient ou d’autres parties du monde n’étaient pas aussi humains que les Ukrainiens. C’est une des différences dans la manière dont les médias occidentaux dépeignent la question des réfugiés. »

« Un autre exemple d’hypocrisie est le fait que l’ONU ait imposé des sanctions à la Russie pour avoir envahi l’Ukraine, mais qu’aucune sanction n’ait été imposée à Israël lorsqu’il a envahi les pays arabes il y a quelques années. Ce sont les deux poids deux mesures et les injustices qui, selon moi, ont eu lieu au fil des ans. »

Sur la question de savoir si Israël doit être traité sur un pied d’égalité avec la Russie en matière de sanctions, le prince Turki ne mâche pas ses mots. « Absolument. Je ne vois pas quelle est la différence entre les deux », répond-il. « Une agression est une agression, qu’elle soit commise par la Russie ou par Israël. »

En outre, le prince Turki remet en question la théorie selon laquelle la normalisation des relations avec Israël — la voie empruntée par un plusieurs pays arabes, dont l’Égypte, la Jordanie, les EAU et Bahreïn — pourrait être une politique plus productive. « Je n’en ai pas vu la preuve », dit-il. « Le peuple palestinien est toujours sous occupation et il est toujours emprisonné bon gré mal gré par le gouvernement israélien. Les attaques et les assassinats de Palestiniens ont lieu presque quotidiennement. Le pillage des terres palestiniennes par Israël se poursuit malgré les assurances données par Israël aux signataires de l’accord de paix entre les EAU et Israël. Il n’y a donc aucun signe qu’apaiser Israël va changer son attitude. »

En ce qui concerne des questions plus locales, le prince Turki considère la récente visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, comme une évolution positive. « Je pense que les dirigeants turcs ont pris conscience que leur ancienne animosité à l’égard du Royaume ne servait le bien-être et les intérêts de personne, en particulier ceux du peuple turc », observe-t-il, faisant référence aux différends et aux désaccords de ces dernières années.

« Des liens historiques nous unissent à la Turquie, non seulement en termes de géographie mais aussi en termes de relations humaines, de liens familiaux entre les deux pays. Ma propre grand-mère était d’origine turque, circassienne. »

À l’avenir, selon le prince Turki, cette relation « devrait être l’une des meilleures en termes d’avantages pour les deux pays », que ce soit sur le plan commercial, de la construction, des projets de développement, ou des investissements de l’Arabie Saoudite et de la Turquie.

« J'espère donc que tout cela sera rétabli maintenant que la relation est, je l’espère, revenue à la normale », ajoute-t-il.

Il exprime un optimisme prudent similaire quant à la probabilité de parvenir à un accord de paix durable au Yémen sur la base de l’accord de Riyad récemment conclu et du cessez-le-feu instauré pendant le ramadan.

« J’ai toujours soutenu que les accords de cessez-le-feu, tels que ceux tentés par l’ONU, notamment en ce qui concerne le Yémen, manquaient d’un aspect crucial qui ne leur a pas permis de porter leurs fruits, à savoir un mécanisme permettant de faire respecter les cessez-le-feu. »

« Nous avons constaté, après la réunion du Koweït en 2016, qu’il y avait un cessez-le-feu mais qu’il ne menait nulle part. Ensuite, il y a eu la tentative de cessez-le-feu sous l’égide de la Suède en 2018, qui n’a pas abouti non plus. Les propres efforts de l’Arabie saoudite en matière de cessez-le-feu unilatéraux ces dernières années n’ont mené nulle part parce qu’il n’y avait pas de mécanisme pour les mettre en œuvre. »

Néanmoins, le prince Turki espère qu’avec le nouvel élan international pour mettre fin aux combats au Yémen, une sorte d’instrument pourra être mis en œuvre afin que toute partie qui ne respecte pas les termes du cessez-le-feu soit publiquement déshonorée par la communauté internationale.

« Cela ne s’est pas encore produit. Je n’ai pas encore entendu l’ONU dire que les Houthis ne respectent pas le cessez-le-feu », précise-t-il avant de poursuivre : « J’espère qu’ils auront le courage et le courage moral de se lever et de dire qui est fautif ici. »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’ambassade de l’Union européenne célèbre la Journée nationale de la fondation de l’Arabie saoudite à Diriyah

Christophe Farnaud, ambassadeur de l'Union européenne en Arabie saoudite (Photo loai Elkelawy)
Christophe Farnaud, ambassadeur de l'Union européenne en Arabie saoudite (Photo loai Elkelawy)
Membres de la délégation de l’Union européenne en Arabie saoudite (Photo Loai Elkilawy)
Membres de la délégation de l’Union européenne en Arabie saoudite (Photo Loai Elkilawy)
Ateliers offrant un fascinant aperçu des portes Najdi révélant leur signification culturelle et leur impact sur le patrimoine saoudien (Photo Loai Elkilawy)
Ateliers offrant un fascinant aperçu des portes Najdi révélant leur signification culturelle et leur impact sur le patrimoine saoudien (Photo Loai Elkilawy)
petite fille saoudienne portant une tenue traditionnelle (Photo Loai Elkilawy)
petite fille saoudienne portant une tenue traditionnelle (Photo Loai Elkilawy)
Ateliers offrant un fascinant aperçu des portes Najdi révélant leur signification culturelle et leur impact sur le patrimoine saoudien (Photo Loai Elkilawy)
Ateliers offrant un fascinant aperçu des portes Najdi révélant leur signification culturelle et leur impact sur le patrimoine saoudien (Photo Loai Elkilawy)
célébration du jour de la fondation de l'Arabie saoudite (Photo Loai Elkilawy)
célébration du jour de la fondation de l'Arabie saoudite (Photo Loai Elkilawy)
Siège de Bonjour Saudi à Diriyah (Photo Loai Elkilawy)
Siège de Bonjour Saudi à Diriyah (Photo Loai Elkilawy)
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  • L'ambassadeur Farnaud a déclaré : « L'Union européenne est fière d'accueillir la célébration de l'importante fête nationale du royaume, qui nous rappelle à tous l'amitié durable et ancienne entre nos deux nations. »
  • Je pense que c'est une façon un peu moins officielle, mais plus engageante de célébrer cet événement. » a conclu l’ambassadeur Christophe Farnaud.

RIYAD : À l'occasion de la célébration du jour de la fondation de l'Arabie saoudite, Christophe Farnaud, ambassadeur de l'Union européenne en Arabie saoudite, a souligné la longue et profonde relation entre l'Union européenne et le royaume d'Arabie saoudite. Cet événement a rassemblé les membres de la délégation de l'UE et des journalistes pour réfléchir aux liens solides qui ont façonné le partenariat entre l'UE et l'Arabie saoudite au fil des ans. 

Ce 22 février, nous rendons hommage à la vision, au leadership et à la résilience qui ont fait de l'Arabie saoudite une nation prospère et influente. L'ambassadeur Farnaud a déclaré : « L'Union européenne est fière d'accueillir la célébration de l'importante fête nationale du royaume, qui nous rappelle à tous l'amitié durable et ancienne entre nos deux nations. »

Les relations entre l'Union européenne et l'Arabie saoudite reposent sur des valeurs communes, un engagement en faveur de la paix, de la stabilité et du respect mutuel, en particulier dans les domaines de la culture, du commerce, de la technologie et de la durabilité environnementale. En coopérant sur des questions régionales et mondiales, les deux parties œuvrent à renforcer leurs liens qui ne font que mûrir et évoluer.

L'ambassadeur Farnaud a souligné l'importance de poursuivre dans cet esprit chaleureux et collaboratif, en particulier face aux défis mondiaux. Il a déclaré : « Alors que nous évoluons dans un monde de plus en plus complexe, il est plus important que jamais de célébrer et de renforcer ce partenariat, et de consolider notre engagement commun en faveur du progrès, de la sécurité et de la prospérité. Notre amitié et notre vision commune constitueront une base solide pour relever les défis et saisir toutes les opportunités de l'avenir. »

L'événement célébrant la fondation de l'Arabie saoudite a été un moment marquant, illustrant ainsi la solidité des relations entre l'Arabie saoudite et l'Union européenne. L'ambassadeur de l'Union européenne a souligné l'importance de cette amitié historique, mettant en avant les valeurs communes aux deux régions : la paix, la stabilité et le respect mutuel.

Christophe Farnaud a confié à Arab News : « Nous avons fait le choix de nous associer à la célébration de la fondation du Royaume d'Arabie saoudite, qui est l'une des dates importantes pour l'identité du pays. C'est le moment idéal pour unir nos efforts. Je crois que c'est aussi l'une des raisons d'être de cette journée, qui est bien sûr une journée du peuple saoudien, mais aussi une journée de réunion nationale.

Je pense que pour les ambassades et pour nous qui sommes ici, aujourd'hui c'est un moyen de nous associer justement à cette célébration en nous rapprochant du patrimoine saoudien, qui est en fait un patrimoine très important. Nous nous trouvons dans l'une de ces vieilles maisons de Diriyah, un lieu historique par définition, où est née la dynastie saoudienne. »

« C'est aussi aujourd'hui un lieu emblématique de l'un des grands projets du pays, et un lieu où subsistent des témoignages de ce patrimoine ancien qui me tient particulièrement à cœur. Dans ce cadre, j'ai pu réunir mon équipe et mes invités pour faire quelque chose ensemble, dans le but de célébrer cet événement et de nous associer à l'héritage saoudien. Nous sommes présents dans ce lieu pour toucher du doigt, au sens propre, ce patrimoine local. Je pense que c'est une façon un peu moins officielle, mais plus engageante de célébrer cet événement. » a conclu l’ambassadeur Christophe Farnaud.

La célébration, qui s'est tenue au siège de Bonjour Saudi à Diriyah, a permis aux invités de découvrir la gastronomie locale et de participer à des ateliers enrichissants. Ils ont également offert un fascinant aperçu des portes Najdi, révélant leur signification culturelle et leur impact sur le patrimoine saoudien. Cette initiative a non seulement renforcé les liens entre les nations, mais elle a aussi mis en valeur la richesse et la diversité de la culture saoudienne, attirant les touristes locaux et internationaux.

Bonjour Saudi C'est sa rencontre avec la culture profonde et l'hospitalité saoudienne qui a incité Cecilia à créer Bonjour Saudi en 2024. Son projet a pris forme grâce à un partenariat avec Mansour Alsanooni, un entrepreneur saoudien visionnaire. 

En rendant hommage à la vision et au leadership de l'Arabie saoudite, cet événement du 22 février a démontré combien la coopération entre l'Europe et le Royaume est essentielle pour la prospérité future.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.