Frankly Speaking: «Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», affirme le prince Turki al-Faisal

Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite,  sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite, sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Frankly Speaking: «Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», affirme le prince Turki al-Faisal

Le prince Turki al-Faisal, l’ancien chef de la Direction générale du renseignement de l’Arabie saoudite,  sur Frankly Speaking. (Photo, AN)
  • Le prince Turki impute la pénurie d’énergie aux États-Unis à la politique du président Biden et déclare que les Saoudiens veulent seulement servir de médiateur dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine
  • Il estime que la relation entre l’Arabie saoudite et la Turquie « devrait être l’une des meilleures en termes d’avantages pour les deux pays », que ce soit pour le commerce ou les investissements transfrontaliers

DJEDDAH : Les Saoudiens se sentent abandonnés à un moment où ils pensent que les États-Unis et l’Arabie saoudite doivent faire face ensemble aux menaces qui pèsent sur la stabilité et la sécurité de la région du Golfe, déclare à Arab News le prince Turki al-Faisal, ancien chef de la Direction générale du renseignement saoudien et ancien ambassadeur du Royaume à Londres et à Washington.

Il définit ces menaces comme étant l’influence iranienne au Yémen et leur utilisation des Houthis comme outil « non seulement pour déstabiliser l'Arabie saoudite mais aussi pour compromettre la sécurité et la stabilité des voies maritimes internationales » le long de la mer Rouge, du Golfe et de la mer d’Arabie.

« Le fait que le président Biden ait retiré les Houthis de la liste des terroristes a enhardi les Houthis et les a rendus encore plus agressifs dans leurs attaques contre l’Arabie saoudite et contre les Émirats arabes unis (EAU) », explique le prince Turki à Katie Jensen, nouvelle présentatrice de l’émission Frankly Speaking d’Arab News. Il faisait allusion à la révocation par la nouvelle administration démocrate, le 12 février 2021, de la désignation de la milice soutenue par l’Iran comme organisation terroriste étrangère.

Frankly Speaking présente des entretiens avec des décideurs politiques et des chefs d’entreprise de premier plan, plongeant au cœur des plus grands titres de l’actualité au Moyen-Orient et dans le monde. Lors de son apparition dans l’émission, le prince Turki donne son avis sur les relations saoudo-américaines, la guerre entre la Russie et l’Ukraine et la dynamique toujours changeante de la géopolitique du Moyen-Orient à l’heure de la hausse des prix du pétrole et des tensions diplomatiques.

« Nous avons toujours considéré notre relation avec les États-Unis comme étant stratégique », répond-il à la question de savoir si de nombreux Saoudiens ont le sentiment d’avoir été trahis par l’un de leurs plus proches alliés.

« Nous avons eu des hauts et des bas au fil des ans et peut-être qu’en ce moment, c’est plutôt un bas, en particulier depuis que le président des États-Unis a déclaré, lors de sa campagne électorale, qu'il ferait de l'Arabie saoudite un paria. Bien sûr, il a mis en pratique ce qu’il prêchait : tout d’abord, en arrêtant les opérations conjointes entre les États-Unis et le Royaume visant à faire face à la rébellion menée par les Houthis au Yémen contre le peuple yéménite. Ensuite, parmi d’autres actions similaires, en refusant de rencontrer le prince héritier saoudien et en déclarant publiquement qu’il ne le rencontrerait pas et, à un moment donné, en retirant les batteries de missiles anti-aériens du Royaume alors que nous étions confrontés à une augmentation des attaques par les Houthis qui utilisaient du matériel iranien comme des missiles et des drones. »

Soulignant que l’Arabie saoudite « appelle, depuis le début du conflit au Yémen, à une solution pacifique », le prince Turki indique : « Malheureusement, les Houthis n’ont jamais répondu à cet appel, l’ont simplement ignoré ou s’y sont opposés. Comme nous pouvons le voir maintenant, un soi-disant cessez-le-feu a été instauré par l’ONU, mais les Houthis continuent à enfreindre ce cessez-le-feu et à en profiter pour repositionner leurs forces et les renforcer. »

« Donc, en gros, c’est ainsi que la situation en est arrivée à ce stade », poursuit-il, faisant référence à l’état actuel des relations saoudo-américaines. « J’espère que nous nous en remettrons comme nous nous sommes remis de tant d’autres obstacles dans nos relations. »

À première vue, Washington semble tout à fait désireux de maintenir ouverts ses canaux de communication avec Riyad, avec des appels téléphoniques et des visites de responsables, mais, selon le prince Turki, « il ne faut pas se fier qu’à une seule chose. »

« C’est le ton général de l’atmosphère qui compte, et les États-Unis, par exemple, ont affirmé, ou plutôt les responsables américains ont affirmé qu’ils soutenaient l’Arabie saoudite et qu’ils l’aideront à se défendre contre les agressions extérieures, entre autres. Nous sommes reconnaissants pour ces déclarations, mais nous devons voir davantage en termes de relations entre les dirigeants des deux pays. »

Il rejette l’affirmation selon laquelle l'Arabie saoudite n'a pas réagi à la question des problèmes pétroliers auxquels Washington est confronté, la contrant avec l’argument que les États-Unis eux-mêmes « sont responsables de l’état dans lequel ils se trouvent en raison de leur politique énergétique. »

« Le président Biden a fait en sorte que le gouvernement américain ait pour politique de couper tous les liens avec ce qu’on appelle l’industrie pétrolière et gazière. Il a réduit la production de pétrole et de gaz aux États-Unis et, comme nous le savons, les États-Unis ont été ces dernières années le plus grand producteur de ces deux sources d’énergie », ajoute le prince Turki.

Pourtant, précise-t-il, leur réduction a contribué à faire remonter les prix du pétrole et à créer l’Opep+ après le début de la pandémie de Covid-19. Il s’agissait d’un « accord pour réduire la production afin de stabiliser les prix, dans l’intérêt de tout le monde et de la stabilité des prix du pétrole. »

Le prince Turki insiste sur le fait que l’Arabie saoudite ne veut pas être « un instrument ou une raison de l’instabilité des prix du pétrole», indiquant que des actions comme l’embargo de 1973 appartiennent au passé.

« C'est pourquoi le Royaume, les autres membres de l’Opep et les membres de l’Opep+ s’en tiennent aux quotas de production qu’ils se sont fixés. J’ai lu que la récente décision de l’Opep+ d’augmenter progressivement la production de pétrole tant que l’accord est en vigueur est une réponse aux difficultés actuelles rencontrées dans le secteur de l’énergie. Un autre facteur qui s’ajoute à tout cela est bien sûr la question de la sécurité, les taux d’assurance élevés qui résultent de la guerre en Ukraine, ainsi que les restrictions et les sanctions européennes et américaines imposées à l’industrie pétrolière russe. Tous ces éléments ont contribué à la hausse des prix du pétrole. »

À cet égard, le prince Turki exprime par ailleurs son vif mécontentement à l’égard des commentaires formulés par Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’État américaine, dans l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC, en faveur d’une approche «de la carotte et du bâton » visant à forcer l’Arabie saoudite à accroître sa production de pétrole afin de réduire les prix durant cette période qu’elle a qualifiée de « crise existentielle ».

Réitérant qu’il ne pouvait pas parler au nom de tous les Saoudiens, le prince Turki lance : « Nous ne sommes pas des écoliers que l’on traite avec une carotte et un bâton. Nous sommes un pays souverain et lorsque nous sommes traités de manière juste et équitable, nous répondons de la même manière. Il est donc regrettable que de telles déclarations soient faites par des politiciens, où qu’ils soient. Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère que les relations entre le Royaume et les États-Unis ne s’articuleront pas autour de ce principe ou ne seront pas fondées sur celui-ci. »

De même, le prince Turki rejette l’accusation selon laquelle Riyad a choisi de se ranger du côté de Moscou dans le conflit ukrainien, notant que « Le Royaume a publiquement déclaré et voté à l’Assemblée générale de l’ONU en faveur de la condamnation de l’agression contre l’Ukraine. Cette résolution a été adoptée par l’Assemblée générale. »

Rappelant que le Royaume a proposé de servir de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, il souligne : « En tant que médiateur, il devra maintenir un certain lien et être capable de parler aux deux parties. Voilà donc la position du Royaume et sa façon de traiter de la question de l’Ukraine. Nous entretenons de bonnes relations avec les deux pays depuis des années, et en général, comme je l’ai mentionné, le Royaume est contre l’agression en Ukraine. Mais aussi, plus récemment, le Royaume a contribué au fonds qui a été établi par l’ONU pour fournir un soutien aux réfugiés ukrainiens en Europe. Voilà donc la position du Royaume. »

Il décrit l’offre de médiation saoudienne comme « l’offre d’un ami à des amis — l’Ukraine et la Russie — avec lesquels nous entretenons d’excellentes relations depuis quelque temps. »

Passant à ce qu’il considère comme une hypocrisie internationale exposée par le conflit russo-ukrainien, le prince Turki estime que cela a été prouvé « par la façon dont les réfugiés d’Ukraine sont décrits en termes de civilisation comme faisant partie de l’Occident et de l’Europe, comme si les autres réfugiés du Moyen-Orient ou d’autres parties du monde n’étaient pas aussi humains que les Ukrainiens. C’est une des différences dans la manière dont les médias occidentaux dépeignent la question des réfugiés. »

« Un autre exemple d’hypocrisie est le fait que l’ONU ait imposé des sanctions à la Russie pour avoir envahi l’Ukraine, mais qu’aucune sanction n’ait été imposée à Israël lorsqu’il a envahi les pays arabes il y a quelques années. Ce sont les deux poids deux mesures et les injustices qui, selon moi, ont eu lieu au fil des ans. »

Sur la question de savoir si Israël doit être traité sur un pied d’égalité avec la Russie en matière de sanctions, le prince Turki ne mâche pas ses mots. « Absolument. Je ne vois pas quelle est la différence entre les deux », répond-il. « Une agression est une agression, qu’elle soit commise par la Russie ou par Israël. »

En outre, le prince Turki remet en question la théorie selon laquelle la normalisation des relations avec Israël — la voie empruntée par un plusieurs pays arabes, dont l’Égypte, la Jordanie, les EAU et Bahreïn — pourrait être une politique plus productive. « Je n’en ai pas vu la preuve », dit-il. « Le peuple palestinien est toujours sous occupation et il est toujours emprisonné bon gré mal gré par le gouvernement israélien. Les attaques et les assassinats de Palestiniens ont lieu presque quotidiennement. Le pillage des terres palestiniennes par Israël se poursuit malgré les assurances données par Israël aux signataires de l’accord de paix entre les EAU et Israël. Il n’y a donc aucun signe qu’apaiser Israël va changer son attitude. »

En ce qui concerne des questions plus locales, le prince Turki considère la récente visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, comme une évolution positive. « Je pense que les dirigeants turcs ont pris conscience que leur ancienne animosité à l’égard du Royaume ne servait le bien-être et les intérêts de personne, en particulier ceux du peuple turc », observe-t-il, faisant référence aux différends et aux désaccords de ces dernières années.

« Des liens historiques nous unissent à la Turquie, non seulement en termes de géographie mais aussi en termes de relations humaines, de liens familiaux entre les deux pays. Ma propre grand-mère était d’origine turque, circassienne. »

À l’avenir, selon le prince Turki, cette relation « devrait être l’une des meilleures en termes d’avantages pour les deux pays », que ce soit sur le plan commercial, de la construction, des projets de développement, ou des investissements de l’Arabie Saoudite et de la Turquie.

« J'espère donc que tout cela sera rétabli maintenant que la relation est, je l’espère, revenue à la normale », ajoute-t-il.

Il exprime un optimisme prudent similaire quant à la probabilité de parvenir à un accord de paix durable au Yémen sur la base de l’accord de Riyad récemment conclu et du cessez-le-feu instauré pendant le ramadan.

« J’ai toujours soutenu que les accords de cessez-le-feu, tels que ceux tentés par l’ONU, notamment en ce qui concerne le Yémen, manquaient d’un aspect crucial qui ne leur a pas permis de porter leurs fruits, à savoir un mécanisme permettant de faire respecter les cessez-le-feu. »

« Nous avons constaté, après la réunion du Koweït en 2016, qu’il y avait un cessez-le-feu mais qu’il ne menait nulle part. Ensuite, il y a eu la tentative de cessez-le-feu sous l’égide de la Suède en 2018, qui n’a pas abouti non plus. Les propres efforts de l’Arabie saoudite en matière de cessez-le-feu unilatéraux ces dernières années n’ont mené nulle part parce qu’il n’y avait pas de mécanisme pour les mettre en œuvre. »

Néanmoins, le prince Turki espère qu’avec le nouvel élan international pour mettre fin aux combats au Yémen, une sorte d’instrument pourra être mis en œuvre afin que toute partie qui ne respecte pas les termes du cessez-le-feu soit publiquement déshonorée par la communauté internationale.

« Cela ne s’est pas encore produit. Je n’ai pas encore entendu l’ONU dire que les Houthis ne respectent pas le cessez-le-feu », précise-t-il avant de poursuivre : « J’espère qu’ils auront le courage et le courage moral de se lever et de dire qui est fautif ici. »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, nouvelles évacuations de Rafah

Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
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  • Joe Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages
  • La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant

RAFAH, Territoires Palestiniens : L'armée israélienne a mené samedi de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza notamment à Rafah, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d'une offensive terrestre d'envergure.

Alors que les efforts de médiation en vue d'une trêve et de la libération d'otages semblent s'enliser, le président américain Joe Biden a lui estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages.

Joe Biden a abordé le sujet après avoir averti Israël, mercredi, qu'il cesserait de lui fournir des obus d'artillerie et d'autres armes s'il attaquait Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tout en déplorant que des civils aient été tués par le largage de bombes américaines.

Ces dernières heures, des journalistes de l'AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

L'entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois transportant des aides vitales à une population menacée de famine.

Au moins 21 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dans le centre de la bande de Gaza et transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, ce qui porte à 34.971 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Des corps recouverts d'une toile blanche gisent sur le sol dans une cour de l'hôpital. Un homme se penche sur un sac mortuaire, serrant une main couverte de poussière. Les pieds d'un cadavre dépassent d'une couverture.

- «Où devrions-nous aller?» -

A Rafah, où s'entassent selon l'ONU quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats, d'intenses frappes aériennes ont visé un secteur proche du point de passage, selon des témoins.

Des bombardements ont également touché le nord de la bande de Gaza, un territoire pauvre d'environ 40 kilomètres de long et 10 de large où vivent quelque 2,4 millions d'habitants.

L'armée a fait état «de dizaines de terroristes tués dans l'est de Rafah».

Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure à Rafah, les troupes israéliennes mène depuis mardi des incursions dans l'est de la ville, après plusieurs ordres d'évacuation lancés par l'armée aux habitants de la zone.

Environ 300.000 Palestiniens ont quitté les quartiers est depuis le premier ordre d'évacuation le 6 mai, selon l'armée.

Un ordre similaire samedi indique que les zones désignées dans l'est de Rafah ont été «le théâtre d'activités terroristes du Hamas».

Des journalistes palestiniens ont été ensuite vus démonter leurs tentes et ranger leur matériel, s'apprêtant à quitter le secteur.

«Nous sommes perdus. Que devons-nous faire? Où devrions-nous aller?», déplore Wissam Yassin, une journaliste.

Farid Abou Eida, qui avait fui la ville de Gaza pour Rafah, est contraint de trouver un nouveau refuge. «La situation devient de plus en plus dangereuse et les bombardements se rapprochent. Nous ne savons pas où aller. Il n'y a plus d'endroit sûr.»

- Décès d'un otage selon le Hamas -

Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée a émis des ordres d'évacuation de Jabaliya et Beit Lahia, et fait état d'une «opération d'envergure» dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Selon elle, le Hamas «essaye de se reconstruire» dans plusieurs zones.

Les ordres d'évacuation ont été qualifiées d'«inacceptables» par le président du Conseil européen Charles Michel, qui a appelé Israël à ne pas mener une «opération terrestre à Rafah».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre une «catastrophe humanitaire colossale» en cas d'assaut à Rafah, ville considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas dans le territoire palestinien.

Rappelant l'opposition de l'UE sur ce point, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell a jugé «intolérable» l'évacuation de la population massée à Rafah vers des «zones non sûres» était «intolérable».

La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.

Elle a imputé sa mort à des «blessures subies après que des avions de combat sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d'un mois».

Sollicitée, l'armée n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat.

En soirée, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer le retour des otages. «Ramenez les maintenant!», lit-on sur une pancarte brandie par un manifestant.

- Tensions à l'Eurovision -

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, fermé par Israël pendant trois jours après des tirs de roquettes du Hamas, l'acheminement de l'aide reste «extrêmement difficile», selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Samedi, de nouvelles roquettes ont été tirées de Rafah vers le passage d'aides de Kerem Shalom près de Rafah, selon l'armée.

A des milliers de kilomètres de là, la guerre à Gaza qui agite plusieurs universités dans le monde, s'est invitée aussi à l'Eurovision de la chanson qui se tient à Malmö en Suède, sur fond de protestation contre la participation israélienne au concours.

 

-Deux médecins tués -

Par ailleurs, les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé dimanche que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

«Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d'une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa» de la ville, a indiqué cette source.


Les autorités saoudiennes accueillent le premier groupe de pèlerins du Hajj arrivant à Médine

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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  • Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins,
  • La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction

RIYAD : La présidence des Affaires religieuses en Arabie saoudite a accueilli le premier groupe de pèlerins arrivés à Médine à la Mosquée du Prophète pour accomplir le pèlerinage du Hajj, comme l’a rapporté vendredi l'agence de presse saoudienne.

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d'orientation dans leurs langues respectives.

Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins, de créer une atmosphère de dévotion religieuse et de garantir le succès de leur voyage de foi.

La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction, conformément aux aspirations et aux directives des dirigeants saoudiens.


La Royal Saudi Air Force a achevé sa participation à l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis

La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
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  • Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs
  • L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes

RIYAD : Les Forces aériennes royales saoudiennes ont achevé vendredi leur participation à l'exercice multinational « Desert Flag » sur la base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, a annoncé le ministère saoudien de la Défense.

La RSAF a pris part à cet exercice aux côtés des forces d’un certain nombre de pays alliés.

Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs, notamment en favorisant l’échange d'expériences militaires, en renforçant la préparation et l'efficacité au combat, ainsi qu’en consolidant les relations avec les forces participantes.

 Il a également souligné le professionnalisme du personnel de la RSAF.

L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes.

La force aérienne saoudienne a participé avec six avions de chasse F-15SA, ainsi qu'avec des équipages aériens, techniques et de soutien, tout en effectuant 80 sorties de jour et de nuit en assurant des ravitaillements en vol.