Le point sur l'invasion russe de l'Ukraine

Des mineurs vérifient un bâtiment endommagé à la suite des frappes russes à Kiev le 29 avril 2022, le 65e jour de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
Des mineurs vérifient un bâtiment endommagé à la suite des frappes russes à Kiev le 29 avril 2022, le 65e jour de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 avril 2022

Le point sur l'invasion russe de l'Ukraine

  • La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de « haute précision» contre Kiev, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres
  • Une « opération » d'évacuation des civils terrés dans l'usine d'Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol (Sud-Est), est «envisagée » pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne

PARIS : Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Moscou confirme une frappe sur Kiev

La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de "haute précision" contre Kiev, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. 

"Les forces russes ont détruit avec des armes de haute précision de longue portée les ateliers de l'entreprise spatiale Artiom dans la ville de Kiev", a indiqué le ministère russe de la Défense.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a condamné ces "frappes indiscriminées", qui selon le maire de Kiev, Vitaly Klitschko, ont fait au moins un mort. Une productrice ukrainienne de Radio Liberty a été tuée, selon cette radio financée par les Etats-Unis.

L'armée russe a également détruit jeudi avec des "missiles de haute précision" "trois centrales électriques situées près de noeuds ferroviaires", notamment à Fastov dans la région de Kiev, selon le ministère.

Evacuation envisagée de civils de Marioupol 

Une "opération" d'évacuation des civils terrés dans l'usine d'Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol (Sud-Est), est "envisagée" pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne.

Des centaines de militaires et de civils ukrainiens dont des dizaines d'enfants sont bloqués, selon Kiev, dans cette immense aciérie, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville.

Un commandant des militaires ukrainiens retranchés à Azovstal, Serguiï Volynsky, avait indiqué jeudi qu'une bombe russe est tombée sur l'hôpital de campagne souterrain mis en place sur le site par les Ukrainiens.

Zelensky et Poutine invités au sommet du G20

Le président indonésien Joko Widodo a annoncé vendredi avoir invité son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et a confirmé avoir invité le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 qui doit se tenir en novembre en Indonésie.

Soldats britanniques en Europe de l'Est

Environ 8 000 soldats britanniques participeront cet été à des exercices en Europe de l'Est aux côtés de soldats de l'Otan, dans une "démonstration de solidarité et de force", selon le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.

Des dizaines de chars et 120 véhicules de combat blindés seront déployés de la Finlande à la Macédoine du Nord dans le cadre de ce projet prévu de longue date et renforcé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.

USA: rallonge budgétaire pour Kiev

Joe Biden a accentué jeudi la pression sur Moscou en demandant au Congrès une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour livrer toujours plus d'aide militaire à Kiev, et en proposant de liquider les avoirs d'oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine.

Les Etats-Unis "n'attaquent pas" la Russie mais "aident l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe", en ayant déjà livré 10 armes anti-char pour chaque blindé russe, a affirmé le président américain.

Washington ne laissera pas Moscou "intimider" l'Europe en coupant les livraisons de gaz, a t-il ajouté.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.