Liban: L'activiste qui a bousculé le ministre de l’Énergie se rend à la police

Le militant libanais Elie Haykal, sur l'image de gauche, montrant du doigt le ministre de l'Énergie, Walid Fayyad, à l'extérieur d'un restaurant de Beyrouth (Photo, Réseaux sociaux)
Le militant libanais Elie Haykal, sur l'image de gauche, montrant du doigt le ministre de l'Énergie, Walid Fayyad, à l'extérieur d'un restaurant de Beyrouth (Photo, Réseaux sociaux)
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

Liban: L'activiste qui a bousculé le ministre de l’Énergie se rend à la police

  • L'incident de Beyrouth a déclenché une frénésie sur les réseaux sociaux
  • Selon Arab News, l'avocat de l'activiste fait pression pour obtenir un abandon du ministre

BEYROUTH: Un activiste libanais qui a été filmé en train d'attaquer le ministre de l'Énergie du pays à Beyrouth, s'est rendu à la police.
Une vidéo du célèbre manifestant Elie Haykal est devenue virale dimanche, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux. Le clip montre Haykal provoquant et poussant le ministre, Walid Fayyad, à l'extérieur d'un restaurant dans la capitale libanaise.
Haykal, qui est affilié au parti politique chrétien «Forces libanaises», a bousculé Fayyad, un proche allié du parti du Courant patriotique libre du président, Michel Aoun.
La vidéo a suscité un certain soutien de la part des utilisateurs des réseaux sociaux, mais a surtout été accueillie par des critiques, notamment parce que Fayyad est considéré comme l'un des seuls hommes politiques libanais à se déplacer sans garde du corps ni entourage de sécurité.
À l'issue de la réunion du Conseil des ministres de mardi, le ministre libanais de l'Information, Ziad al-Makary, a affirmé que les autres ministres avaient condamné l'agression et demandé des poursuites judiciaires à l’encontre du coupable.
«Mon client s'est rendu aujourd'hui», a révélé Ralph Tannous, l'avocat de Haykal, à Arab News mardi soir. «Il s'est rendu au poste de police de Zouk Mosbeh et sera transféré au poste de police d'Achrafieh pour interrogatoire, puisque le ministre a porté plainte à titre personnel», a ajouté l’avocat.
Tannous a déclaré à Arab News que son client avait été cité à comparaître lundi mais qu’il n'avait pas reçu de convocation car il n’était pas chez lui.
Lorsqu’il a été interrogé sur la nature du délit, Tannous a signalé que si son client est inculpé, il sera jugé devant le tribunal correctionnel, mais il a ajouté qu'il n'avait pas exclu la possibilité d'obtenir un abandon du ministre, avec lequel ils tentent d'entrer en contact.
Dans la vidéo de 34 secondes, on voit le ministre de l'énergie discuter avec des manifestants à l'extérieur du restaurant avant que Haykal, qui se trouvait derrière Fayyad, ne lui saisisse l'épaule droite, ne le retourne et ne s'adresse à lui.
Haykal s’est adressé au ministre en disant: «Aujourd'hui, je dois vous transmettre un message de la part de tout le peuple libanais. Je veux vous livrer un message clair, pour que vous vous réveilliez et que vous compreniez.»
Il a ensuite bousculé Fayyad, qui a trébuché en arrière sur une cloison métallique.
Un utilisateur de Twitter a critiqué les actions de Haykal, postant: «Le ministre de l'énergie m'a agacé par son comportement, et je ne suis pas d'accord avec ses performances, mais le frapper de cette façon est totalement inacceptable.»
Une autre utilisatrice de Twitter a décrit Haykal comme «débauché et sans éducation», mais a ajouté qu'elle n'avait aucune confiance dans le fait que Fayyad puisse résoudre la crise énergétique du Liban.
«La violence ne résoudra pas la crise de l'électricité ni aucune de nos crises. Je suis frustré comme les autres, mais je ne peux personnellement pas cautionner ce qui s'est passé», disait un autre tweet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.