Les postes de Premier ministre et de ministres ont cette particularité d’être des sièges éjectables par excellence dans le système de gouvernance algérien. A tort ou à raison, des membres de l’Executif sont débarqués de leurs ministères respectifs sans que l’on sache souvent ce qui leur est reproché. Incompétence ?
Echec dans l’accomplissement de leur mission ? Même lorsque la communication institutionnelle se résout à faire l’effort de motiver l’éviction d’un ministre ou d’un haut fonctionnaire de l’Etat, on n’y voit que du flou, à l’instar du cas de l’ex-conseiller à la présidence de la République chargé des affaires religieuses, limogé il y a quelques jours pour «manquement au droit de réserve». Avant lui, d’autres ministres, notamment ceux de l’Agriculture, des Transports furent sèchement remerciés, suivant le même modus operandi.
Le limogeage de l’ex-ministre des Transports pour «faute grave», selon le communiqué officiel, avait donné libre cours à toutes sortes de spéculations au sein de l’opinion publique. Cette valse de ministres, qui a tendance à devenir une seconde nature, pose assurément, à la base, un sérieux problème de casting des membres de l’équipe gouvernementale et, par extension, des nominations aux postes supérieurs des institutions de l’Etat.
Le choix opéré, sur la base du clientélisme politique, des arbitrages du sérail, au détriment des critères de compétence avérée et de probité morale des candidats, nourrit la médiocratie et l’amateurisme que l’on découvre après coup, causant de sérieux préjudices au développement sectoriel et à la cohésion sociale.
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