RIYAD: L’immense potentiel de l’Arabie saoudite en matière d’énergies renouvelables, ainsi que ses réserves de gaz naturel, l’aideront à produire de l’hydrogène vert et bleu parmi les moins chers du monde, selon une nouvelle étude.
Les résultats ont été publiés cette semaine dans le Potentiel de l’économie et des ressources de la production d’hydrogène en Arabie saoudite, une étude menée par le Centre d’études et de recherche sur le pétrole du roi Abdallah (Kapsarc).
Compte tenu des prix actuels du gaz domestique et du prix de vente moyen des projets d’énergie renouvelable attribués en 2020, le coût de production de l’hydrogène bleu et vert est estimé à 1,34 dollar/kg (1 dollar = 0,93 euro) et 2,16 dollars/kg, respectivement.
De plus, le coût de livraison de l’hydrogène d’ici à 2030 de la région ouest de l’Arabie saoudite au port de Rotterdam, via le canal de Suez, se situera en moyenne entre 3,50 dollars/kg et 4,50 dollars/kg selon le porteur d’hydrogène utilisé.
Le coût attendu de la production d’hydrogène vert en Europe en 2030 varie en moyenne entre 3 dollars/kg et 5 dollars/kg.
L’étude a également mis en évidence la répartition géographique des ressources du Royaume. En effet, la région orientale est plus susceptible de produire et d’exporter de l’hydrogène bleu, tandis que la production d’hydrogène vert est parfaitement adaptée à la région occidentale – loin des zones pétrolières et gazières locales.
«Alors que les pays s’engagent pour un avenir à faible émission de carbone, les perspectives de production d’hydrogène de l’Arabie saoudite présentent d’énormes possibilités pour le Royaume et d’autres pays dans leur transition énergétique», déclare Fahad al-Ajlan, président du Kapsarc.
L’étude du Kapsarc fait suite à l’annonce du Royaume en mars pour le lancement officiel de la construction d’Hélios, une usine d’hydrogène vert basée à Neom, d’une valeur de cinq milliards de dollars, au moment où le pays poursuit ses projets d’exportation de ce carburant sans carbone dans les quatre prochaines années. La majeure partie de la demande provient d’Europe et d’Asie.
L’aspiration du Royaume à produire de l’hydrogène va de pair avec l’Initiative verte saoudienne lancée en octobre 2021, à travers laquelle le pays s’engage à investir plus de 186 milliards de dollars (700 milliards de riyals saoudiens) pour favoriser la croissance d’une économie verte.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com