La guerre en Ukraine se déroule aussi sur le front numérique

Les logos de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft affichés sur un téléphone portable à Londres le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
Les logos de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft affichés sur un téléphone portable à Londres le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

La guerre en Ukraine se déroule aussi sur le front numérique

  • Une armée de l'Internet, composée de volontaires, est chargée de dénoncer sur les réseaux sociaux les entreprises étrangères présentes en Russie
  • Un rideau de fer numérique s’est abattu sur la Russie. Moscou a pris la décision de bloquer Facebook et de restreindre l'accès aux géants du numérique

CASABLANCA : Sans réseau, sans internet, sans plateformes aucune image des horreurs de la guerre, autres que celles filtrées par les belligérants, ne seraient accessibles au grand public. En conséquence, ni les vidéos de ces citoyens ukrainiens s’opposant aux soldats russes, ni les harangues publiées au milieu de la nuit par le président ukrainien Volodymir Zelensky, ni les exactions commises contre les soldats russes capturés aux premiers jours de l’invasion décrétée par Vladimir Poutine n’auraient fait le tour du monde. La bataille engagée sur le terrain est aussi une guerre de l’image menée, essentiellement, sur internet.

Sur le front russe

Selon la formule consacrée, un rideau de fer numérique s’est abattu sur le pays. Moscou a pris la décision de bloquer Facebook en réponse à la décision du groupe américain d'interdire la chaîne RT et le site Sputnik sur le Vieux continent. L'accès à Twitter et à Instagram est restreint, voir interdit, pour des raisons similaires. Enfin, Meta, la maison mère des deux géants du numérique californien a été classée organisation extrémiste.

La justice russe participe aussi à l’effort de guerre de l’information. Les tribunaux russes ont infligé une amende à YouTube, accusé de ne pas censurer, ce qu’elle qualifie, de «propagande» ukrainienne. Un tribunal russe a également condamné, jeudi, à une amende de 11 millions de roubles Google, pour ne pas avoir supprimé des contenus «illégaux» sur la guerre en Ukraine.

Le géant américain du numérique, s’est vu notamment reprocher la publication d’une conversation téléphonique présumée entre des militaires russes et leurs proches. Ces derniers se plaignaient de pertes conséquentes dans leurs rangs depuis le début de l’invasion.


 

Durcissement Hitorique


La stratégie d’indépendance du Net russe, à l’instar des dernières décisions prises par l’UE, s’est accélérée, dès 2015, avec l’obligation, pour les plateformes numériques étrangères, d’héberger sur le sol russe les données des citoyens russes. 
Depuis, les géants du numérique américain dont les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) se sont exécutés. A l’exception remarquée du réseau professionnel LinkedIn, qui, depuis, a été inaccessible en Russie. 

En 2016, les lois antiterroristes, ont instauré le stockage des messages et des données des utilisateurs pendant six mois, en les rendant accessibles au FSB selon nos confrères du site Ouest-France. Mais le tour de vis a été accentué en 2019 après l’adoption d’une loi fédérale mettant en place, pour les opérateurs et fournisseurs d’accès internet, des appareils de contrôles permettant au gendarme russe des télécommunications, d’avoir un droit de regard sur les données entrantes et sortantes du territoire national. 
 

Sur le front ukrainien

Une armée de l'Internet, composée de volontaires, est chargée de dénoncer sur les réseaux sociaux les entreprises étrangères qui continuent à travailler en Russie.

La plupart de ces sociétés occidentales publiquement ciblées comme McDonald et Nestlé ont diminué ou carrément cessé leurs activités dans le pays.
Ces mises à l’index, selon le Wall Street Journal, sont partie intégrande d’une campagne de pression orchestrée par Mikhaïl Fedorov, 31 ans, et plus jeune ministre ukrainienne en charge de la Transformation numérique, pour dénoncer les entreprises qui continuent de faire des affaire avec le régime de Vladimir Putine.

Des dizaines de milliers de volontaires se sont joints à cet effort et les renforts sont chaque jour plus nombreux. Leurs relais se diffusent de façon capillaire et atteignent environ 100 millions d’utilisateurs à travers le monde.
Fedorov, pays, participe, en personne, à la guerre de l’information que ses troupes engagent sur le front du numérique.

L’objectif étant, côté russe,  de soutenir le moral des troupes et de souder l’opinion publique autour de ses dirigeants ; côté ukrainien, l’on souhaite, explicitement, arrimer l’opinion mondiale et celle du peuple russe à lutte contre le régime de Vladimir Poutine et son Etat-major.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.