Une ancienne capitaine de l'armée britannique sommée de coopérer dans l'enquête sur des décès en Irak

Une ancienne capitaine de l'armée britannique sommée de coopérer dans l'enquête sur des décès en Irak
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

Une ancienne capitaine de l'armée britannique sommée de coopérer dans l'enquête sur des décès en Irak

  • Rachel Webster pourrait être emprisonnée si elle refuse de coopérer dans les enquêtes sur la mort de Radhi Nama et Mousa Ali en 2003
  • L'enquête de l'IFI sur les décès de Nama et Ali a été ouverte en 2020

LONDRES : Une ancienne capitaine de l'armée britannique pourrait être emprisonnée si elle refuse de participer à une enquête sur la mort de deux Irakiens détenus par les autorités britanniques en 2003.

Rachel Webster, 53 ans, a servi dans l'armée pendant 24 ans, dont quatre fois en Irak et en Afghanistan, et a reçu une citation à l'ordre du jour pour son travail auprès des victimes de viol au Kosovo.

Elle est appelée à comparaître dans le cadre d'une enquête menée par l'Iraq Fatality Investigations unit, dirigée par la baronne Heather Hallett, sur la mort de Radhi Nama et de Mousa Ali, décédés à cinq jours d'intervalle en mai 2003, après la prise de contrôle du pays par la coalition dirigée par les États-Unis.

Mme Webster, sergent de la police militaire royale à l'époque, affirme qu'elle n'était pas présente lors de la mort de l'un ou l'autre homme, mais qu'elle avait déjà été arrêtée et fait l'objet d'une enquête par l'équipe chargée des allégations historiques en Irak du ministère de la Défense en 2014.

Elle a ensuite obtenu une indemnisation et des excuses pour arrestation injustifiée après une enquête de deux ans et demi, et poursuit actuellement le ministère de la Défense.

Webster a déclaré au Telegraph que l'expérience de son arrestation par l'IHAT l'avait rendue vulnérable ce qui nécessitait une thérapie, et que la convocation, envoyée par lettre à ses parents âgés, accompagnée de la menace d'emprisonnement en cas de non-respect, l’avait profondément affectée.

« L'idée que je puisse être emprisonnée est terrifiante », a-t-elle déclaré. « L'enquête de l'IHAT était une mascarade et m’a laissée désemparée. C'est bouleversant pour moi et aussi pour ma mère, qui a 77 ans et qui a vécu tout cela avec moi la première fois que j'ai été arrêtée. La simple menace d'emprisonnement est très inquiétante. C'est vraiment pénible.

« Je n'ai rien fait de mal, mais cette lettre a remué tout cela, et inévitablement, les gens vont se poser des questions sur mon intégrité.

« J'ai travaillé très dur sur ma santé mentale et physique, et voilà que je reçois cette lettre », a ajouté Webster. « Cela me rend paranoïaque. J'ai peur que ce qu'ils m'ont fait la dernière fois se reproduise. J'ai juste peur qu'ils viennent m'arrêter à nouveau ».

L'enquête de l'IFI sur les décès de Nama et Ali a été ouverte en 2020.

Dans la lettre adressée à Webster, l'IFI dit : « On pense que vous pouvez aider la baronne Hallett en fournissant des preuves relatives aux faits et circonstances immédiats et plus larges de leur mort. »

Malgré la menace d'emprisonnement en cas de non-conformité, l'enquête « n'a pas pour but de déterminer la responsabilité civile ou pénale » des deux décès.

Nama a été arrêté le 8 mai 2003 par des soldats britanniques. On a dit à sa famille qu'il était mort en détention d'une crise cardiaque et qu'il avait été emmené à l'hôpital pour y être soigné, mais les proches affirment que son corps leur a été rendu avec des blessures et contusions, et une marque de botte sur sa poitrine.

La famille d'Ali a affirmé qu'il avait été battu « à coups de poing et de crosse à la tête » après sa détention cinq jours plus tard, après avoir été encapuchonné et menotté. Sa mort serait due à une insuffisance cardiaque survenue « dans la rue » , bien qu'il soit mort en détention militaire. Les deux décès ont fait l'objet d'une enquête de l'IHAT avant que l'unité ne soit fermée en 2017.

L'avocate de Webster, Hilary Meredith, a déclaré : « Ces enquêtes ne font que se poursuivre, encore et encore. Rachel n'est qu'un témoin. Est-il juste de raviver tout cela pour des gens comme Rachel ? Cela ne peut pas se reproduire. Il est assez choquant qu'après tout ce temps, elle ait reçu une lettre officielle comme celle-ci, envoyée à ses parents âgés. Pour Rachel, tout est clos, et cela lui a causé un traumatisme supplémentaire. »

Le parlementaire Johnny Mercer, ancien soldat et ancien ministre des vétérans qui a dirigé l'enquête qui a conduit à la fermeture de l'IHAT, a déclaré : « Il est difficile de croire que ces enquêtes sont toujours en cours.

« Si j'étais encore en poste, je me poserais de sérieuses questions sur la façon dont cette personne a été contactée à l'improviste et sans aucun soutien de la part du ministère, alors qu’on m'a assuré à plusieurs reprises au fil des ans que cela n'arriverait plus. »

« Certaines troupes ont opéré illégalement en Irak - j'ai toujours dénoncé ce fait et déploré l'incapacité constante et permanente du ministère de la Défense à demander des comptes à ses employés. Mais cette persécution sans fin de ce qui, d'après mon expérience, s'avère généralement être les mauvaises personnes de toute façon est manifestement injuste. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.