Maya Toubia nous invite à sa table pour le ramadan

Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Maya Toubia nous invite à sa table pour le ramadan

  • C’est un moment particulier de l’année où l’on se retrouve pour jeûner et prier, mais également pour partager autour d’une table un moment de plaisir
  • «Il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur», précise Maya Toubia

PARIS : Ses «Fleurs de Maya» rencontrent un franc succès à Dubaï. Il s’agit d’un concept lancé en 2020: chaque abonné reçoit chaque semaine un bouquet «surprise» concocté par ses soins. Dynamique, talentueuse et passionnée par l’art floral et la décoration, Maya Toubia, s’est récemment lancée dans une ligne d’arts de la table qui porte son nom.

À l’occasion du ramadan, Arab News en français a recueilli les conseils, les astuces et les recommandations de cette professionnelle de l’organisation de mariages et de réceptions dont les deux comptes Instagram (@lesfleursdemaya et @Maya Toubia) déploient des tables de rêve qui réinventent les notions de partage et de convivialité. De la palette de couleurs aux lanternes, de la disposition des plats aux choix des fleurs et des bougies, Maya Toubia ne laisse rien au hasard. Elle va d’ailleurs lancer sa propre collection de textiles de table dédiée au ramadan.

Maya Toubia déploie des tables de rêve qui réinventent les notions de partage et de convivialité
Maya Toubia déploie des tables de rêve qui réinventent les notions de partage et de convivialité (Photo fournie)

 

C’est un moment particulier de l’année où l’on se retrouve pour jeûner et prier, mais également pour partager autour d’une table un moment de plaisir. Senteurs et saveurs riment avec convivialité et la présentation des mets revêt une grande importance. «Que ce soit un iftar familial ou officiel, il est important que la table soit belle et que vos invités se sentent à l’aise», nous confie Maya Toubia.

«Tout d’abord, il est essentiel de choisir des éléments de décoration dont les couleurs sont en harmonie avec celles du domicile où a lieu l’iftar ou le sahur», indique Maya. «La touche dorée est également de mise, accompagnée d’accessoires qui sont des symboles du ramadan depuis des centaines d’années: la lune, le croissant, les lanternes et les bougies qui rappellent le caractère sacré de cette fête», précise notre experte. «Toute la maison peut être décorée: les lanternes peuvent également égayer un jardin, pour ceux qui en ont un», précise-t-elle.

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Selon Maya Toubia, la touche dorée est incontournable pour le ramadan, mais elle s’est modernisée avec le temps (Photo fournie)

«Les accessoires qui décorent la table de repas tels que les centres de table doivent être de faible hauteur, car il est important que les invités puissent se voir et se parler; la convivialité reste le maître-mot», explique Maya. «Par ailleurs les objets de décoration choisis doivent être en harmonie avec la table. Ils peuvent “bouger” facilement au moment où sont posés les plats de présentation». Ces derniers peuvent être également choisis dans la palette des couleurs du thème. «Un plat présenté dans une simple assiette de porcelaine blanche n’offre pas le même effet que lorsque l’assiette est en harmonie avec le thème», souligne la spécialiste des arts de la table.

«Certes, la touche dorée est incontournable pour le ramadan, mais elle s’est modernisée avec le temps.» Maya Toubia précise que les verres choisis peuvent être transparents; toutefois, s’il est possible de disposer d’une verrerie de couleurs, «cela peut créer un bel effet visuel».

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La lune, le croissant, les lanternes et les bougies rappellent le caractère sacré de cette fête (Photo fournie)

Même avec un budget modeste, on peut se faire plaisir et joliment décorer sa table. «Incorporer quelques lanternes ajoutera simplement une touche distinguée. Vous pouvez également utiliser de belles serviettes en papier qui ajouteront des couleurs à la table sans dépasser votre budget», conseille Maya.

«Quant à la décoration florale du domicile ou de la table, suivez une palette en fonction de la conception et des couleurs de votre vaisselle et de votre verrerie. D’ailleurs, il n’est pas indispensable de les changer pour l’Aïd si vous n’avez pas le budget: il vous suffit de modifier les arrangements floraux et le tour est joué! Assurez-vous toutefois que votre pièce maîtresse de fleur n'est pas trop haute, car elle deviendra gênante», met en garde Maya.

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De petits souvenirs sur chaque assiette pour vos invités (Photo fournie)

La touche en plus? «Essayez de trouver de petits souvenirs que vous pourrez placer sur chaque assiette pour vos invités. Cela garnira votre table et, après tout, le ramadan consiste à redonner.»

Quant à l’édition 2022 de sa collection de textiles de la table, Maya Toubia l’a voulue résolument moderne. «J’ai choisi cette année des couleurs neutres, le nude, le blanc et noir, pour qu’elles aillent avec le plus grand choix de verrerie. C’est une collection destinée aux jeunes, car ces derniers aiment recevoir de plus en plus à cette occasion», souligne Maya.

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Pour sa collection ramadan 2022, Maya Toubia a choisi le nude, le blanc et le noir (Photo fournie)

L’erreur à ne pas commettre? «Ne jamais exagérer ni trop encombrer la table. Comme je le dis souvent en anglais à mes clients, souvenez-vous toujours que la règle de base reste le “less is more”», conclut Maya Toubia.

 


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.