Présidentielle: Le Pen veut stopper l'immigration et augmenter le pouvoir d'achat

Marine Le Pen, candidate à la présidence du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), lors d'une visite de campagne à Lauris, dans le sud de la France, le 15 avril 2022. (Photo, AFP)
Marine Le Pen, candidate à la présidence du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), lors d'une visite de campagne à Lauris, dans le sud de la France, le 15 avril 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 avril 2022

Présidentielle: Le Pen veut stopper l'immigration et augmenter le pouvoir d'achat

Marine Le Pen, candidate à la présidence du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), lors d'une visite de campagne à Lauris, dans le sud de la France, le 15 avril 2022. (Photo, AFP)
  • La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, veut stopper l'immigration, combattre l'islamisme et relever le pouvoir d'achat
  • Elle veut réserver les aides sociales aux Français

PARIS: La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, veut stopper l'immigration, combattre l'islamisme et relever le pouvoir d'achat, dans le but de « rendre leur argent » et « leur pays » aux Français, grâce à un emprunt national et 68,3 milliards d'euros de recettes.  

« ARRÊTER L'IMMIGRATION INCONTRÔLÉE » 

  • Organiser un référendum sur un projet de loi révisant la Constitution pour y inscrire la « maîtrise » de l'immigration, la « priorité nationale » et la primauté du droit national sur le droit international et européen 
  • Rétablir le délit de séjour irrégulier, qui obligera les fonctionnaires, en vertu de l'article 40 du code de procédure pénale, à « dénoncer » la présence de clandestins 
  • Réserver les aides sociales aux Français, conditionner les prestations de solidarité (comme le RSA) à 5 ans de travail 
  • Priorité nationale pour l'accès au logement social et à l'emploi 
  • Fin du regroupement familial  
  • Supprimer l'autorisation de séjour pour tout étranger n'ayant pas travaillé depuis un an  
  • Expulser clandestins, délinquants et criminels étrangers, fichés S étrangers  
  • Supprimer le droit du sol, naturaliser sur des critères de mérite et d'assimilation 
  • Effectuer les demandes de droit d'asile dans les consulats ou ambassades à l'étranger 

« ÉRADIQUER LES IDÉOLOGIES ISLAMISTES » 

  • Interdire la « pratique, la manifestation ainsi que la diffusion publique », au cinéma, dans la presse comme à l'école, des « idéologies islamistes »  
  • Interdire le port du voile dans l'espace public, mais pas de la kippa. Depuis le premier tour, cette mesure n'est plus une « priorité » mais un « objectif ». 

« LA SÉCURITÉ PARTOUT » 

  • Rétablir les peines planchers 
  • Présomption de légitime défense pour les forces de l'ordre  
  • Doubler le nombre de magistrats 
  • Inscrire au fichier des délinquants sexuels les harceleurs de rue 
  • Création de 25 000 nouvelles places de prison en 2027 
  • Supprimer toute possibilité de réduction ou aménagement de peine 

POUVOIR D'ACHAT 

  • Baisser la TVA de 20% à 5,5% sur les carburants, le fioul, le gaz et l'électricité 
  • Exonérer de cotisations patronales les entreprises qui augmentent les salaires (jusqu'à trois Smic) de 10%  
  • Renationaliser les sociétés d'autoroutes 
  • Privatiser l'audiovisuel public 
  • Créer un chèque-formation mensuel de 200 à 300 euros pour les apprentis, alternants et leurs employeurs 
  • Exonérer d'impôt sur le revenu les jeunes jusqu'à 30 ans 
  • Exonérer d'impôt sur les sociétés les entrepreneurs de moins de 30 ans pendant les 5 premières années 
  • Instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant 
  • Doubler le soutien aux mères isolées 
  • Créer un prêt à 0% pour les jeunes familles 
  • Défiscaliser les donations jusqu'à 100 000 euros par enfant tous les dix ans 

INSTITUTIONS 

  • Référendum d'initiative citoyenne à partir de 500 000 signatures. Mais depuis le premier tour, un RIC sur la peine de mort n'est plus envisagé. 
  • Mode de scrutin proportionnel pour les législatives 

RETRAITES 

  • Retraite à 60 ans avec 40 annuités réservée aux Français entrés dans la vie active avant l'âge de 20 ans 
  • Retraite entre 60,75 ans et 62 ans pour les Français entrés dans la vie active entre 20 ans et 24,5 ans, système inchangé au-delà de 25 ans 
  • Réindexer les retraites sur l'inflation 
  • Revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 euros 
  • Restaurer la demi-part fiscale en faveur des veuves et veufs 

ÉNERGIE 

  • Supprimer les subventions aux énergies « intermittentes »  
  • Arrêter les projets éoliens et démanteler progressivement les parcs existants 
  • Relancer la filière nucléaire, hydroélectrique et investir dans l'hydrogène 

« SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE » 

  • Retirer l'agriculture des traités de libre-échange 
  • Faire intervenir l'Etat dans la fixation des prix   
  • Interdire les importations ne respectant pas les normes françaises  
  • Contraindre les cantines à utiliser 80% de produits français 

PME D'ABORD 

  • Baisser les impôts de production des PME-TPE 
  • Supprimer les impôts sur les transmissions d'entreprises 
  • Créer un impôt sur la fortune financière, pour taxer la spéculation 

EMPRUNT NATIONAL 

  • Lancer « un grand emprunt national rémunéré à 2% » pour financer des investissements  

DÉFENSE 

  • Porter le budget à 55 milliards d'euros d'ici 2027 

DIPLOMATIE 

  • « Rapprochement stratégique » avec la Russie une fois la guerre en Ukraine terminée 
  • Arrêt des coopérations avec l'Allemagne sur le plan militaro-industriel 

SANTE 

  • Plan de 20 milliards d'euros sur 5 ans, dont 2 milliards pour revaloriser les salaires des soignants 
  • Supprimer les Agences régionales de santé (ARS) 

ÉDUCATION 

  • Supprimer l'enseignement des langues et cultures d'origine 
  • Sanctionner l'absence d’assiduité par la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires 
  • Augmenter la grille indiciaire des enseignants de 3% par an 

1er-Mai: des milliers de personnes défilent pour les salaires ou pour la paix

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT  (Photo, AFP).
Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT (Photo, AFP).
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  • Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée
  • A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie

PARIS: "La colère sociale, elle est bel et bien présente": des milliers de personnes manifestent en France mercredi à l'occasion du 1er-Mai, avec des revendications diverses portées par les syndicats pour les salaires, la paix, Gaza ou encore une Europe "plus protectrice".

Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée.

A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie comme Fabien Roussel (PCF) à Lille ou Manon Aubry (LFI) à Lyon. A Saint-Etienne, la tête de liste du PS et de Place publique Raphaël Glucksmann a été empêché de rejoindre le cortège après des jets de peinture et des invectives de quelques dizaines de militants. Une éviction que le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit désapprouver "totalement".

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT, sous un ciel gris, derrière une banderole proclamant: "Mobilisés pour la paix et le progrès social".

A Rennes, la manifestation a attiré 1.400 manifestants, selon la préfecture, tandis qu'à Nantes, ils étaient entre 4.000 et 5.000, a constaté un journaliste de l'AFP. Vers midi, de premières dégradations avaient lieu.

A Lyon aussi, entre 6.500 (préfecture) et 13.000 (CGT) ont défilé. Au moins 17  personnes ont été interpellées après des dégradations et des tensions avec les forces de l'ordre.

A Toulouse, ils étaient 3.000, selon la préfecture, 8.000, selon les organisateurs. Le défilé, sous la pluie, s'est tenu au milieu de drapeaux syndicaux, mais aussi palestiniens. "Stop à la guerre, augmentez les salaires" ou "contre la précarité", pouvait-on lire sur des pancartes.

A Paris, la manifestation doit s'élancer à 14H00 de la place de la République vers la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l'Unsa en seront avec la CGT, FSU et Solidaires.

Avant le départ du cortège parisien, la numéro un de la CGT Sophie Binet a notamment mis en avant "le refus des politiques de casse sociale" et la défense des libertés, y compris syndicales.

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse dont l'Unef, la Fage ou le MNL (Mouvement national lycéen), ont lancé un appel commun notamment "contre l'austérité", pour l'emploi et les salaires ou encore la paix.

Le premier syndicat français, la CFDT, a de son côté appelé à "rejoindre les cortèges organisés partout en France, pour revendiquer une Europe plus ambitieuse et plus protectrice pour les travailleurs et les travailleuses". Sa numéro un Marylise Léon devait se rendre à Nancy, où elle participera à un débat sur les enjeux des élections européennes.

«plus compliqué»

Son homologue de FO, Frédéric Souillot, était à Montauban, en Occitanie, et dans la capitale les militants devaient manifester séparément depuis la place d'Italie à midi.

L'an dernier, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble contre la réforme des retraites.

"Là évidemment, c'est plus compliqué", a reconnu sur BFMTV Benoit Teste (FSU), tout en soulignant comme Marylise Léon, plus tôt sur France Inter, que les appels sont signés "assez largement" localement, notamment à Paris.

Dans ce contexte, au niveau national, "120.000 à 150.000" manifestants sont attendus, selon une note des services de renseignement territoriaux, consultée par l'AFP.

C'est nettement moins que l'an dernier où la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 manifestants, selon les autorités, et 2,3 millions, selon la CGT, bien au delà d'un 1er mai classique. A titre de comparaison en 2022, la police avait dénombré quelque 116.000 manifestants (dans la fourchette ordinaire se situant entre 100.000 et 160.000) et la CGT 210.000.

Selon les remontées de la CGT, la mobilisation est "un petit peu plus élevée que le 1er mai 2022. (...) La colère sociale, elle est bel et bien présente", a affirmé Sophie Binet.

A Paris entre 15.000 et 30.000 personnes sont attendues par les autorités, dont 400 à 800 manifestants radicaux.

Mais les autorités s'attendent globalement à des manifestations "plus apaisées" que l'an dernier. De source policière, 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dont 5.000 à Paris.


Visite du chef de la diplomatie française au Caire mercredi

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  • Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée
  • La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer

 

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères a décidé de prolonger sa tournée au Moyen-Orient par une visite au Caire mercredi "dans le cadre des efforts de l'Egypte pour obtenir la libération des otages et une trêve à Gaza", a indiqué son entourage à l'AFP.

Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée pour porter "le sujet des trois otages français et la coopération humanitaire".

Cette visite intervient alors qu'une médiation qatarie, égyptienne et américaine de longue haleine a fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, associée à la libération d'otages, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi quotidiens dans la bande de Gaza.

La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer alors que la population manque de tout.

Israël a donné "jusqu'à mercredi soir" au Hamas pour répondre à son offre de trêve discutée au Caire.

L'Egypte avait affirmé lundi avoir "bon espoir" concernant une trêve. Mais Zaher Jabareen, un des négociateurs du Hamas, a déclaré à l'AFP qu'il était "trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations".

Quelque 250 personnes ont été enlevées par le mouvement palestinien le 7 octobre lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

L'attaque menée depuis Gaza en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. L'opération militaire menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.535 morts, majoritairement des civils, d'après le Hamas.


Ecrans: Macron donne un mois au gouvernement pour dégager des mesures

Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
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  • «Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe» : c’est l'objet du rapport
  • La commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents

PARIS: Le gouvernement a un mois pour dégager des mesures à partir du rapport remis par une commission mandatée pour plancher sur l'usage des écrans et des téléphones portables chez les enfants et adolescents, a annoncé mercredi Emmanuel Macron.

"Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe : c’est l'objet du rapport qui m'a été remis par la commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans que j’avais lancée. J’ai donné un mois au gouvernement pour examiner ses recommandations et les traduire en actions", a écrit sur X le chef de l'Etat.

Dans ce rapport d'une centaine de pages, la commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents. Elle alerte en particulier sur "les effets négatifs, directs et indirects, des écrans", notamment sur le sommeil, la sédentarité ou encore la myopie.

Les dix experts dépeignent également les réseaux sociaux comme "facteurs de risque" de dépression ou d'anxiété en cas de "vulnérabilité préexistante", et jugent "alarmant" le niveau d'exposition des enfants à des contenus violents. Ils proposent donc par exemple de pouvoir donner un smartphone sans accès aux réseaux sociaux à partir de 13 ans seulement, puis d'ouvrir cet accès à partir de 15 ans, uniquement sur des réseaux "éthiques".