Téhéran construit un site nucléaire militaire, révèle un député iranien en exil

Safavi a déclaré que les détails du site nucléaire seraient révélés vendredi lors d'une conférence de presse du Conseil national de la résistance iranienne. (Photo, Shutterstock)
Safavi a déclaré que les détails du site nucléaire seraient révélés vendredi lors d'une conférence de presse du Conseil national de la résistance iranienne. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

Téhéran construit un site nucléaire militaire, révèle un député iranien en exil

  • «Les mollahs d'Iran sont mille fois plus illégitimes, pourris, corrompus et répressifs», a affirmé Safavi.
  • Safavi a critiqué l'échec des nations européennes à se rallier contre le régime iranien

DETROIT: Ali Safavi, membre du parlement iranien en exil, a déclaré mercredi que l’Iran a construit un site d’armes nucléaires qu’il cache au reste du monde, violant ainsi le droit international.

Safavi, qui a déclaré que les détails du site nucléaire seraient révélés vendredi lors d'une conférence de presse du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a ajouté que le monde doit agir non seulement pour bloquer la production d'armes nucléaires par l'Iran, mais aussi pour arrêter la répression et la brutalité du régime contre son peuple.

Participant à l'émission de radio basée à Detroit «The Ray Hanania Show», parrainée par le journal Arab News et le Réseau des radios arabes aux États-Unis, Safavi a déclaré que l'Europe ne fait rien fait pour empêcher les massacres.

«Les pays européens sont motivés par les profits économiques et leurs intérêts à court terme. Ils perdent au jeu de la stratégie. Ils devraient plutôt se ranger du côté du peuple iranien», a déclaré Safavi.

«Ce régime est en voie de disparition. Par leur soutien continu, les Européens lui prêtent main forte commercialement, politiquement et lui conférent même une légitimité. Ils parient sur un cheval perdant. Et, bien sûr, le jour de sa libération, le peuple iranien s’en souviendra».

Safavi a ajouté qu’«aucune concession politique, aucune concession économique, n'a sauvé le Shah du renversement», se référant au Shah Reza Pahlavi, aujourd’hui décédé, limogé en février 1979 après 38 ans au pouvoir.

«Les mollahs d'Iran sont mille fois plus illégitimes, pourris, corrompus et répressifs», a affirmé Safavi.

«Il est grand temps, de notre point de vue, que les Européens abandonnent cette politique et rejoignent la politique de pression maximale et maintiennent le régime à une tension extrême en l’obligeant à rendre des comptes».

Après le passage à la radio de Safavi, les responsables du CNRI ont annoncé une conférence de presse en date du vendredi 16 octobre pour dévoiler les détails de l’installation nucléaire secrète en Iran, et fournir des images satellite et des noms de principaux responsables du régime iranien impliqués.

Safavi et les membres de et du CNRI ont déclaré que les informations sur le centre nucléaire et les efforts de fabrication de bombes nucléaires du régime iranien proviennent du réseau des Moudjahidines Khalq (MEK) en Iran.

«Au cours des deux dernières décennies, le CNRI a dévoilé quelques-uns des sites et des centres les plus importants du programme d’armes nucléaires de Téhéran», ont-ils déclaré.

Parmi ceux-là, on compte le site d'enrichissement d'uranium de Natanz et le site d'eau lourde d'Arak en août 2002; l'installation de montage et d'essai des centrifugeuses électriques de Kalaye en février 2003; les sites de Lavizan-Shian en mai 2003; le site d'enrichissement souterrain de Fordo en décembre 2005; l’Organisation de l’innovation et de la recherche défensives (SPND) en juillet 2011, ainsi que le Pazhouheshkadeh de METFAZ au Plan 6 à Parchin en avril 2017.

Safavi a critiqué l'échec des nations européennes à se rallier contre le régime iranien, une tendance qui, selon lui, se reflétait dans les politiques ratées du prédécesseur du président Donald Trump, Barack Obama.

«Vous avez vu par exemple l'administration Obama et le soi-disant accord sur le nucléaire iranien qui a fourni des centaines de millions de dollars à l'Iran, dont 1,8 milliard de dollars en espèces. Ça n’a rien accompli», assure Safavi.

« Ça n’a pas empêché l’Iran de poursuivre sa guerre nucléaire, ou d’étendre et de faire progresser son programme de missiles balistiques. Ça n’a pas non plus empêché le régime de répandre ses activités néfastes dans le reste du Moyen-Orient. Il faut faire plus, a-t-il dit.

« La question qui restera présente dans ma tête et dans la tête des millions d'Iraniens est de savoir pourquoi l'Europe fait-elle cela? En 2009, des millions de personnes étaient dans les rues d'Iran pour demander le renversement des mollahs, appelant à la mort des dictateurs », a déclaré Safavi.

« Ils scandaient simultanément, Obama êtes-vous de notre bord ou du bord des mollahs? Évidemment, tout le monde sait que l'administration Obama est demeurée silencieuse à ce sujet, et bien sûr les mollahs ont pris le dessus par l'usage de la force.

Safavi a indiqué que les Européens doivent faire plus, et que même le président Trump, qui a beaucoup fait, pourrait également faire plus.

«Je pense que l'administration Trump peut certainement faire plus. On devrait fournir aux Iraniens le type de technologie qui pourrait leur donner accès à Internet pendant les manifestations et les soulèvements, afin que les mollahs ne puissent pas les couper du reste du monde », a-t-il déclaré, soulignant que la résistance iranienne reste en dehors des élections générales américaines.

« Ils peuvent totalement isoler le régime du système mondial et national. Ils pourraient même présenter une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour que le dossier des droits de l’homme du régime iranien soit traité, et que les responsables soient sévèrement sanctionnés », a-t-il dit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.