CHICAGO: Mardi, plus de cinq cents scientifiques, universitaires et professionnels irano-américains ont exhorté le président américain, Joe Biden, dans une lettre, à maintenir le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères.
En vertu de l’article 219 de la loi sur l’immigration et la nationalité, révisée tous les deux ans, le ministère américain de la Justice peut engager des poursuites contre toute personne ou tout organisme qui fournit un «soutien matériel», notamment une aide financière, à toute organisation figurant sur la liste des organisations terroristes étrangères.
Le CGRI a été placé le 15 avril 2019 sur la liste qui comprend soixante-treize organisations. Depuis sa création, quinze groupes ont été radiés de la liste.
Retirer le CGRI de la liste est l’une des principales revendications de Téhéran dans les négociations de Vienne sur le nucléaire iranien, également connues sous le nom de «plan d’action global commun» (PAGC). Les États-Unis se sont retirés de l’accord le 8 mai 2018, sous le mandat de Donald Trump.
«Le CGRI est l’outil du terrorisme à l’étranger et de la répression des manifestants dans les rues d’Iran. Cet instrument de terreur protège la dictature religieuse en Iran et il continue d’entraver tout progrès vers la mise en œuvre des droits de l’homme », précisent les signataires de la lettre, consultée par Arab News.
«Sa désignation comme organisation terroriste étrangère a entravé de nombreuses transactions financières étrangères en lien avec le CGRI, et donc sa capacité à exporter le terrorisme et à imposer la répression», écrivent-ils.
«Le CGRI joue un rôle plus important dans la création d’unités terroristes navales par procuration, en utilisant des drones pour des opérations terroristes et en finançant le terrorisme dans le monde entier», ajoutent-ils.
«Depuis plus d’un siècle, le peuple iranien lutte pour se libérer de la tyrannie du chah (et de ses prédécesseurs) et des mollahs actuellement au pouvoir en Iran. Comme vous l’avez vous-même déclaré à maintes reprises, il est fondamental de soutenir le peuple iranien dans ses revendications de paix, de liberté et d’un Iran non nucléaire et laïc. Les efforts mondiaux pour protéger les civils et défendre un monde libre revêtent, plus que jamais, une importance primordiale.»
L’un des principaux initiateurs de la lettre, le professeur Kazem Kazerounian, déclare: «Bien que nous nous félicitions de la décision du président Biden de s’opposer au retrait du CGRI de la liste des organisations terroristes étrangères, nous restons vigilants et préoccupés par toute concession envers le régime terroriste de Téhéran.»
Il ajoute: «Il n’y a pas de distinction entre le CGRI et la Force Al-Qods. Ils fonctionnent comme une seule unité pour financer, promouvoir et mettre en œuvre le programme du Guide suprême iranien, Ali Khamenei. La désignation actuelle est justifiée et doit rester inchangée.»
Sima Yazdani, leader et inventrice dans le domaine des technologies de l’information, affirme: «Cette lettre reflète l’opinion de nombreux Américains d’origine iranienne qui sont en contact avec les membres de leur famille en Iran. Nombre d’entre eux sont victimes de la répression brutale du CGRI dans leur pays.»
Le Dr Shahin Toutounchi, ingénieur chez Lattice Semiconductor Corp., déclare: «Les pourparlers de Vienne ne font que rendre légitime un régime brutal et terroriste à Téhéran. Aucune concession ne devrait être offerte aux mollahs, au CGRI ou à leur président meurtrier, Ebrahim Raïssi.»
«Les États-Unis devraient tenir le régime des mollahs responsable des violations des droits de l’homme en Iran, du terrorisme à l’étranger et de leur soutien destructeur aux mandataires terroristes dans la région.»
Ebrahim Raïssi, accusé d’avoir dirigé l’exécution de milliers de civils iraniens, a été élu président en août 2021.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com