Algérie: deux chaînes télévisées sanctionnées pour «atteinte à la pudeur»

«Nous avons observé dans l’un des épisodes de la série des scènes dont le contenu est attentatoire à la sacralité du mois de Ramadan» (Photo, Ennahar, Echorouk).
«Nous avons observé dans l’un des épisodes de la série des scènes dont le contenu est attentatoire à la sacralité du mois de Ramadan» (Photo, Ennahar, Echorouk).
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Algérie: deux chaînes télévisées sanctionnées pour «atteinte à la pudeur»

  • La chaine de télévision Ennahar a été la première cible du courroux des téléspectateurs conservateurs
  • L’ARAV a convoqué les responsables pour présenter des explications sur ces séquences jugées «inappropriées»

ALGER: Dans les pays musulmans, lors du mois du Ramadan, les chaînes télévisées se réorganisent en adéquation avec le train de vie de ses téléspectateurs, adaptent leur programmation en proposant des caméras cachées, des émissions culinaires et enfin des feuilletons télévisés. 

Deux d’entre elles, Ennahar TV et Echorouk TV, largement suivie en Algérie, se trouvent actuellement dans le collimateur de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) suite à la diffusion de scènes jugées comme étant « attentatoires aux valeurs morales de la société algérienne. »

Mardi, la chaîne de télévision Ennahar a été la première cible du courroux des téléspectateurs conservateurs. Son feuilleton Houb El Moulouk, qui connaissait jusqu'ici un succès relatif, a été suspendue.

En effet, la direction d’Ennahar TV a ordonné la cessation de diffusion du programme sur instruction de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV). Motif invoqué : la diffusion de scènes « obscènes » et allant à l’encontre des principes de l’islam. 

«Houb el Moulouk» est une série tuniso-algérienne qui regroupe un nombre d’acteurs des deux pays. La scène jugée choquante ne contient aucune parole subversive, mais il s’agirait d’un regard de l’acteur à une actrice qui a été jugée indécent.

« Nous avons observé dans l’un des épisodes de la série des scènes dont le contenu est attentatoire à la sacralité du mois de Ramadan et aux valeurs religieuses et morales des Algériens », a expliqué l’ARAV dans son communiqué.

Aujourd'hui, c’est au tour de la série « Babour El Louh » d’être au centre d’une polémique largement relayée sur les réseaux sociaux. 
On reproche à ce feuilleton d’aborder, voir de prôner les thèmes de l’infidélité, le blasphème et les actes immoraux. 

L'Autorité de régulation a déclaré se pencher désormais sur le cas de ce feuilleton dans un communiqué «suite aux plaintes reçues et à ce qui a été diffusé dans divers réseaux sociaux sur les dépassements qui affectent le caractère sacré du mois sacré du Ramadan et les principes de notre religion à travers certains épisodes de la série « Babour El Louh » diffusée les soirs de Ramadan par Echorouk TV. »

Le directeur d’Ennahar  TV et la directrice D’Echorouk TV convoqués par l’ARAV

L’ARAV a convoqué les responsables d’Ennahar TV et Echorouk pour présenter des explications sur ces séquences jugées « inappropriées ». 

« Le directeur de la chaîne a reconnu la faute commise en dépit des efforts de la chaîne pour donner des programmes compatibles avec les fondements de la société, notamment durant ce mois sacré », a précisé l’ARAV dans son communiqué.

Cependant, la directrice, s’est, quant à elle, défendu en accusant les réseaux sociaux d’avoir effectué des montages photos calomnieux, créant l’impression que les scènes sont suggestives. «  Nous n’avons pas jugé qu’il s’agisse d’une scène qui peut heurter la sensibilité des téléspectateurs. Des  précautions ont été prises lors du tournage pour respecter les téléspectateurs des deux pays.  ce qu’elle réfute fermement. 

Dans ce même contexte, la directrice de la chaîne Echourouk TV a fourni des explications niant la diffusion par la chaîne de ces scènes", argumentant que « le feuilleton en question a été diffusée l'année dernière sur d'autres plateformes en entière sans censure, ce qui a permis à certains de publier des scènes contraires aux principes et valeurs de la société algérienne sur les réseaux sociaux, puis les attribuer à la chaîne Echourouk, qui a uniquement le droit de diffusion télévisée de ce feuilleton »

L’autorité compétente a conclu cette affaire en déclarant qu’ « après avoir examiné les éléments de réponse de la responsable de la chaîne et visionné le contenu des épisodes diffusés par la chaîne, l'ARAV a demandé à la chaîne d'apporter une précision à l'opinion publique et à dégagé sa responsabilité de ces scènes », a déclaré la même source.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.