NASSIRIYA : Sept personnes sont mortes de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dite fièvre du Congo, depuis le début de l'année dernière après avoir été en contact avec du bétail dans le sud de l'Irak, a-t-on appris lundi auprès des autorités sanitaires.
"Au cours de l'année dernière et des premiers mois de cette année, nous avons dénombré sept décès et une huitième personne très gravement atteinte dans la province de Dhi Qar", a indiqué à l'AFP le directeur régional de la Santé publique, Hussein Ryad.
Les victimes "travaillaient toutes dans le secteur de l'élevage", a-t-il dit, expliquant que le dernier décès recensé remontait "au début de l'année".
Dhi Qar est une province pauvre et rurale du sud de l'Irak où sont élevés des boeufs, des moutons, des chèvres ou encore des buffles, animaux qui sont autant d'hôtes intermédiaires potentiels de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).
La transmission à l'humain de cette maladie virale se produit "soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d'animaux infectés, pendant ou immédiatement après l'abattage", selon l'Organisation mondiale de la santé.
Entre humains, la transmission de la maladie "peut survenir à la suite d'un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés", indique l'organisation.
Le virus de cette fièvre hémorragique provoque la mort dans 10 à 40% des cas.
La fièvre du Congo était apparue en Irak "il y a quelques années avant de disparaître", puis de refaire son apparition l'année dernière, a précisé Hussein Ryad.
Il a dit ne pas connaître le nombre d'animaux infectés et mis en cause le transport du bétail "d'une région à l'autre sans que les examens vétérinaires idoines ne soient réalisés".
"Lorsque nous décelons la maladie, nous pulvérisons des insecticides pour éliminer les tiques sur les animaux et sur les sols", a déclaré à l'AFP Thamer Habib Hamza, chef du département vétérinaire du ministère irakien de l'Agriculture, qui a confirmé le décès des sept personnes.
De son côté, le porte-parole du ministère de la Santé Saïf al-Badr a indiqué qu'"un traitement existe (contre la fièvre du Congo, ndlr). Tous les cas sont suivis par les services sanitaires irakiens".
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est présente en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, en Europe de l'Est et dans les Balkans.