DJEDDAH: Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré dimanche dernier que Washington «imposerait de nouvelles conditions» dans le cadre des négociations pour rétablir l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
«Sur la question de la levée des sanctions, [les Américains] cherchent à imposer de nouvelles conditions en dehors des négociations», a-t-il affirmé.
«Ces deux ou trois dernières semaines, les Américains ont formulé des exigences excessives qui vont à l’encontre du texte de l’accord», a-t-il ajouté.
Cela fait un an que l’Iran a entamé des négociations à Vienne avec la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine de manière directe, et avec les États-Unis de manière indirecte, en vue de relancer l’accord officiellement connu sous le nom de «Plan d’action global commun» (PAGC).
«Les Américains continuent d’évoquer la nécessité d’entamer des négociations directes, mais nous n’en voyons pas l’avantage avec les États-Unis», a précisé M. Amir Abdollahian.
«Nous demandons la levée des sanctions, mais avec dignité, et avec un accord durable», a soutenu le ministre des Affaires étrangères, qui a ajouté que «l’Iran continuerait de respecter ses lignes rouges».
Ses propos interviennent après la déclaration du président Ebrahim Raïssi selon laquelle Téhéran ne renoncera pas à son droit de développer son industrie nucléaire à des fins pacifiques. Selon lui, toutes les parties impliquées dans les pourparlers pour relancer l’accord de 2015 devraient respecter cette décision.
«Pour la énième fois, le message de Téhéran à Vienne est que nous ne reculerons pas d’un iota sur les intérêts nucléaires du peuple iranien», a soutenu le président iranien samedi dernier à l’occasion d’un discours qui célébrait la Journée de la technologie nucléaire.
Les États-Unis envisagent de retirer le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran de leur liste noire d’organisations terroristes étrangères en contrepartie d’une maîtrise de cette force d'élite par l’Iran, déclarent à Reuters des sources iraniennes et occidentales.
Un haut responsable de l’administration indique que le président Joe Biden n’avait pas l’intention de retirer le groupe de sa liste noire, a rapporté vendredi le chroniqueur du Washington Post David Ignatius, expert dans les questions de renseignement.
Selon les médias d’État iraniens, les députés iraniens auraient imposé des conditions pour la relance du pacte de 2015 qui comprennent des garanties légales approuvées par le Congrès américain selon lesquelles Washington ne se retirerait plus jamais de l’accord.
«Les États-Unis devraient donner des garanties légales, approuvées par leur Congrès, du fait qu’ils ne se retireront plus du pacte», déclare l’agence de presse semi-officielle Tasnim, citant un communiqué signé par 250 députés (sur un total de 290).
La lettre indique également que, en vertu de la relance du pacte, les États-Unis ne devraient pas pouvoir «utiliser des prétextes pour déclencher le mécanisme de retour aux droits antérieurs», selon lequel les sanctions contre l’Iran seraient immédiatement rétablies.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com