Les États-Unis «imposent de nouvelles conditions» pour les pourparlers sur le nucléaire, selon l’Iran

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, assiste à un événement à l’occasion de la Journée de la technologie nucléaire à Téhéran, le 9 avril 2022. (Document fourni par la présidence iranienne via l’AFP)
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, assiste à un événement à l’occasion de la Journée de la technologie nucléaire à Téhéran, le 9 avril 2022. (Document fourni par la présidence iranienne via l’AFP)
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, assiste à un événement à l’occasion de la Journée de la technologie nucléaire à Téhéran, le 9 avril 2022. (Document fourni par la présidence iranienne via l’AFP)
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, assiste à un événement à l’occasion de la Journée de la technologie nucléaire à Téhéran, le 9 avril 2022. (Document fourni par la présidence iranienne via l’AFP)
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Publié le Lundi 11 avril 2022

Les États-Unis «imposent de nouvelles conditions» pour les pourparlers sur le nucléaire, selon l’Iran

  • Le président Ebrahim Raïssi affirme que Téhéran ne renoncera pas à son droit de développer son industrie nucléaire à des fins pacifiques
  • Les députés iraniens auraient imposé des conditions pour la relance du pacte de 2015 qui comprennent des garanties légales approuvées par le Congrès américain

DJEDDAH: Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré dimanche dernier que Washington «imposerait de nouvelles conditions» dans le cadre des négociations pour rétablir l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

«Sur la question de la levée des sanctions, [les Américains] cherchent à imposer de nouvelles conditions en dehors des négociations», a-t-il affirmé.

«Ces deux ou trois dernières semaines, les Américains ont formulé des exigences excessives qui vont à l’encontre du texte de l’accord», a-t-il ajouté.

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Le président iranien, Ebrahim Raïssi, assiste à un événement à l’occasion de la Journée de la technologie nucléaire à Téhéran, le 9 avril 2022. (Document fourni par la présidence iranienne via l’AFP)

Cela fait un an que l’Iran a entamé des négociations à Vienne avec la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine de manière directe, et avec les États-Unis de manière indirecte, en vue de relancer l’accord officiellement connu sous le nom de «Plan d’action global commun» (PAGC).

«Les Américains continuent d’évoquer la nécessité d’entamer des négociations directes, mais nous n’en voyons pas l’avantage avec les États-Unis», a précisé M. Amir Abdollahian.

«Nous demandons la levée des sanctions, mais avec dignité, et avec un accord durable», a soutenu le ministre des Affaires étrangères, qui a ajouté que «l’Iran continuerait de respecter ses lignes rouges».

Ses propos interviennent après la déclaration du président Ebrahim Raïssi selon laquelle Téhéran ne renoncera pas à son droit de développer son industrie nucléaire à des fins pacifiques. Selon lui, toutes les parties impliquées dans les pourparlers pour relancer l’accord de 2015 devraient respecter cette décision.

«Pour la énième fois, le message de Téhéran à Vienne est que nous ne reculerons pas d’un iota sur les intérêts nucléaires du peuple iranien», a soutenu le président iranien samedi dernier à l’occasion d’un discours qui célébrait la Journée de la technologie nucléaire.

Les États-Unis envisagent de retirer le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran de leur liste noire d’organisations terroristes étrangères en contrepartie d’une maîtrise de cette force d'élite par l’Iran, déclarent à Reuters des sources iraniennes et occidentales.

Un haut responsable de l’administration indique que le président Joe Biden n’avait pas l’intention de retirer le groupe de sa liste noire, a rapporté vendredi le chroniqueur du Washington Post David Ignatius, expert dans les questions de renseignement.

Selon les médias d’État iraniens, les députés iraniens auraient imposé des conditions pour la relance du pacte de 2015 qui comprennent des garanties légales approuvées par le Congrès américain selon lesquelles Washington ne se retirerait plus jamais de l’accord.

«Les États-Unis devraient donner des garanties légales, approuvées par leur Congrès, du fait qu’ils ne se retireront plus du pacte», déclare l’agence de presse semi-officielle Tasnim, citant un communiqué signé par 250 députés (sur un total de 290).

La lettre indique également que, en vertu de la relance du pacte, les États-Unis ne devraient pas pouvoir «utiliser des prétextes pour déclencher le mécanisme de retour aux droits antérieurs», selon lequel les sanctions contre l’Iran seraient immédiatement rétablies.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.