DUBAΪ: Le Liban est l'État le plus vulnérable de la région Mena, a déclaré son ministre de l'Économie et du Commerce, Amine Salam, à Becky Anderson lors d'une interview accordée à CNN.
L'un des problèmes les plus urgents dans le pays est le manque d'approvisionnement en blé, a souligné Salam. Le Liban a perdu ses réserves nationales lors de l'explosion de Beyrouth en 2020, a-t-il ajouté. «Cela représente donc un défi supplémentaire pour le Liban, parce que, jusqu'à présent, nous avons utilisé les silos du secteur privé pour stocker le blé.»
Le pays importe environ 80% de son blé de Russie et d'Ukraine et «lutte plus récemment pour trouver de nouveaux marchés» qui répondent à ses qualifications, a-t-il expliqué.
«Au-delà du blé, nous avons des défis qui nous attendent dans deux mois; nous allons manquer d’huile de tournesol et de sucre.»
Salam a précisé que le Liban n'avait pas réussi à se remettre des pressions inflationnistes de la pandémie de Covid-19.
«Le pouvoir d'achat est très faible et le pays est en proie à de nombreux autres écueils, notamment le nombre important de réfugiés par habitant qu’il y a au Liban.»
As the war in #Ukraine drives food insecurity globally, @AminSalamMET tells @beckycnn #Lebanon is "struggling" to find commodity alternatives that meet bread qualifications as Ukraine war hits reserves. pic.twitter.com/w82f5rkzNj
— Connect the World (@CNNConnect) April 6, 2022
Le pays du Cèdre est actuellement en pourparlers avec la communauté internationale pour l'aider à redresser son économie.
Il est en discussion avec plusieurs pays, dont les États-Unis et la France, au sujet de marchés alternatifs potentiels pour les produits alimentaires. «Nous espérons que ces pays seront en mesure de nous soutenir au niveau de la chaîne d'approvisionnement», a signalé M. Salam.
Le pays travaille également avec la Banque mondiale sur un «programme majeur» qui devrait être mis en place dans les semaines à venir.
«Nous sommes confiants dans le fait que la communauté internationale est toujours très favorable au Liban et ne veut pas que le Liban s'effondre», a-t-il encore affirmé.
Une délégation du FMI se trouve au Liban afin de trouver un accord sur un plan de sauvetage économique. «Jusqu'à présent, tout évolue de manière très positive. Nous espérons qu'un accord sur les effectifs sera bientôt en place, ce qui mettra le train sur les rails.»
M. Salam a indiqué que la Banque centrale du pays n’était «pas en faillite».
Il a ajouté: «Nous savons que nos réserves nationales sont à un point critique. Mais nous sommes très confiants sur le fait que l'accord du FMI aidera le Liban à sortir de sa crise.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com