RIYAD: L'Arabie saoudite a récemment été élue par l'Académie internationale de lutte contre la corruption (AILC) en tant que membre actif du conseil d'administration de l'académie pour trois ans.
Cette élection est une reconnaissance des efforts du Royaume pour protéger l'intégrité financière et lutter contre la corruption, a rapporté l’agence de presse saoudienne officielle.
Cela reflète également la coopération du gouvernement saoudien avec les organismes et organisations internationales, et notamment l'Initiative de Riyad, qui a été annoncée lors de la présidence du G20 par l’Arabie saoudite en 2020.
Le Dr Shakir al-Saleh, directeur général pour le renforcement de l'intégrité à l'Autorité de surveillance et de lutte contre la corruption (Nazaha), devrait représenter le Royaume au conseil d'administration de l'AILC.
Al-Saleh, qui supervise également l’Integrity Center for Training auprès de Nazaha, a déclaré à Arab News que «l'obtention par le Royaume de ce poste pour la première fois depuis la création de l'Académie internationale de lutte contre la corruption en 2011 est une reconnaissance de la communauté internationale des efforts inlassables déployés par l'État en termes de lutte contre tous les crimes de corruption transfrontaliers.»
La conférence inaugurale de l'académie, «From Vision to Reality» («De la vision à la réalité»), a eu lieu en Autriche, à Vienne, avec la participation de plus de 1 000 délégués des États membres de l'ONU, d'organisations internationales, d'ONG, du secteur privé, de la société civile et du milieu universitaire. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en était l'invité d'honneur.
Al-Saleh a exprimé l'espoir que l'élection de l'Arabie saoudite au conseil d'administration contribuera à développer et à améliorer le rôle de l’AILC, «pour tous les pays, en particulier les pays en voie de développement, d'une manière qui serve à renforcer la coopération internationale sur les dossiers de corruption et limite les lieux de refuge pour les corrompus».
Al-Saleh a affirmé que la pandémie de la Covid-19 «constituait un défi majeur pour l'académie, qui a conduit à l'incapacité d’assurer certaines de ses activités et programmes comme requis, en sus des défis liés aux ressources financières de l'académie».
Il a souligné le fait que l'Arabie saoudite et les autres membres de l'académie avaient l'intention «de proposer des solutions appropriées qui garantissent la pérennité de son travail et sa progression», ajoutant qu'ils viseront à «soutenir tous les pays dans leur formation spécialisée ainsi que leurs besoins concernant des sujets liés à la lutte contre la corruption».
«Nous pouvons affirmer que la première décennie d’activité de l'académie a été une étape d'établissement, sachant que plusieurs programmes universitaires et programmes de formation y ont été lancés, dont les plus importants sont trois programmes de maîtrise spécialisés dans les sujets liés à la corruption» a-t-il soutenu.
Al-Saleh a souligné le fait que l’AILC aspirait à axer la deuxième décennie de son activité sur le renforcement de ses liens de coopération avec la communauté internationale. Il a précisé qu’en travaillant plus étroitement avec divers pays, l'académie pourrait mieux comprendre leurs besoins appropriés pour lutter contre la corruption et fournir des solutions et des programmes spécialisés répondant à leurs besoins.
«Nous aspirons également à un transfert de connaissances vers les pays arabes en proposant les programmes de l'académie en langue arabe», a-t-il conclu.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com