Les îles ioniennes de Grèce, une destination de rêve… et de culture

La gouverneure des îles ioniennes, Rodi Kratsa-Tsagaropoulou. (Photo fournie).
La gouverneure des îles ioniennes, Rodi Kratsa-Tsagaropoulou. (Photo fournie).
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Les îles ioniennes de Grèce, une destination de rêve… et de culture

  • Rodi Kratsa-Tsagaropoulou est gouverneur des îles ioniennes; elle aborde pour Arab News en français la nouvelle réalité du tourisme dans son pays
  • «La musique fait partie de notre vie dans les îles ioniennes. C’est quelque chose qui émane de l’âme des habitants»

ATHÈNES: La pandémie a certes bouleversé les économies à l’échelle mondiale, mais c’est d’autant plus vrai pour les États dont les économies sont fondées sur le tourisme. La Covid-19 a ainsi changé pour un temps leur «raison d’être», et c’est par petits pas que ces pays, à l’instar de la Grèce, font aujourd’hui leur retour sur le devant de la scène touristique.

L’été 2022 se voulait prometteur en Europe, mais la guerre en Ukraine a une nouvelle fois rebattu les cartes de la saison touristique. Cela n’a toutefois pas empêché certaines localités de Grèce, comme les îles ioniennes, de faire le travail nécessaire pour se mettre au diapason des nouvelles tendances touristiques imposées par la pandémie. Avec ses paysages à couper le souffle, la Grèce fait rêver, surtout en été.

Rodi Kratsa-Tsagaropoulou est née le 15 avril 1953 sur l’île de Zante. Elle est gouverneur des îles ioniennes et aborde pour Arab News en français la nouvelle réalité du tourisme dans son pays, qu’elle vient d’ailleurs de présenter à l’Expo 2020 de Dubaï.

«La pandémie a été un coup dur pour nous. Nous avons dû mettre en place une stratégie pour faire face à cette menace tombée du ciel, en coopération avec toutes les instances de l’État», explique-t-elle à Arab News en français.

«Nous avons décidé de rester ouverts en tant que destination touristique et nous nous sommes organisés avant même l’avènement du vaccin: comment se protéger, comment gérer la santé des touristes et de ceux qui travaillent dans ce secteur, le fonctionnement des hôtels? Nous avons vraiment eu l’occasion de bien nous organiser et nous avons gagné le respect de toutes les agences touristiques mondiales», détaille-t-elle, non sans fierté.

Les îles ioniennes

 

C’est une partie insulaire de la Grèce, juste à l’ouest du pays, entre la Grèce et l’Italie, explique-t-elle. «C’est un archipel fantastique.»

Les îles Ioniennes sont composées de sept îles principales près des côtes occidentales de la Grèce – ce qui leur a donné le nom de «Sept-Îles» ou «Heptanèse» –, ainsi que de plusieurs îles mineures, dont, du Nord au Sud, Sazan, les îles Diapontiques, les îles Échinades et les Strophades.

Les plus connues sont Corfou, Leucade, Zante, Ithaque, Paxos et Kastos.

«Ces îles détiennent une culture multinationale, car elles ont leur propre trajectoire historique», explique-t-elle. En effet, elles ont été sous influence vénitienne, française puis britannique, jusqu’en 1864.

La culture, l’âme des îles ioniennes

«La musique fait partie de notre vie dans les îles ioniennes; c’est quelque chose qui émane de l’âme des habitants.» L’île de Corfou possède une tradition qui lui vient de l’époque des Britanniques, celle des groupes musicaux. Elle ne compte pas moins de vingt-huit groupes!

La gastronomie y est également très riche et sert de «source d’inspiration pour de nombreux jeunes qui étudient cet art», affirme Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, qui ajoute: «Tout notre patrimoine est aujourd’hui au service de notre identité touristique.»

Alors que ces îles s’attendaient à un été 2022 exceptionnel sur le plan touristique, «en ce moment, il y a une sorte de pause, pas seulement en raison de la Covid-19, mais aussi à cause de la guerre en Ukraine», explique-t-elle.

«Le coût des vacances a considérablement augmenté de par le monde. C’est une belle saison qui semble s’annoncer, mais rien n’est gagné d’avance.»

Car Rodi Kratsa-Tsagaropoulou le sait: désormais, les touristes attendent de voir «les derniers développements de la pandémie et de la guerre» et ils réservent leurs vacances au dernier moment.

De ses observations, elle retire que la nouvelle tendance pour les touristes est le refus d’être canalisés dans leurs déplacements à l’intérieur du pays par les agences de voyages. «Ils veulent à présent être libres de leurs mouvements et s’intéressent aux vraies valeurs des pays qu’ils visitent.»

Partenariats culturels avec les Émirats arabes unis

Les îles ioniennes sont en train d’établir des partenariats culturels et touristiques avec les Émirats arabes unis (EAU).

Cela passe par la mise en place de festivals culturels et par la création d’une synergie avec certaines universités: un partenariat et un programme d’échanges ont ainsi été instaurés entre l’université américaine de Charjah et l’Université ionienne.

grece

Les deux parties ont également mis en place des vols directs à partir d’Abu Dhabi et de Dubaï à destination des îles ioniennes, proposés par Etihad et Fly Dubai.

La problématique de l’eau

D’emblée, Mme Kratsa-Tsagaropoulou dit regretter d’être la seule femme à occuper le poste de gouverneur. «Seulement une seule femme sur douze, ce n’est pas bon signe», soupire-t-elle.

La fonction de gouverneur est un poste élu en Grèce. «Il y a en Grèce treize régions où nous avons ce système de gouvernorat local, qui nous vient d’ailleurs  de la Grèce antique», indique-t-elle, avant de préciser que «la région aide l’entrepreneuriat, c’est-à-dire le privé, mais aussi les municipalités, les centres de recherche. […] Il y a une large gamme de bénéficiaires».

L’une de ses missions en tant que gouverneur est de promouvoir le tourisme dans sa région. «Nous avons une politique d’ouverture dans toutes les foires, les marchés touristiques mondiaux, et il est très important de montrer notre région à un public très large dans un endroit international par définition, où se rendent des visiteurs de tous les coins du monde» – comme c’est le cas à l’Expo 2020 de Dubaï

Pour Mme Kratsa-Tsagaropoulou et pour les îles qu’elle représente, il s’agit d’«un événement extraordinaire», d’«une opportunité exceptionnelle» de «présenter notre région» comme «une championne du tourisme».

Cette prouesse est réalisée «non seulement par le biais de chiffres, mais surtout parce que cette région veut établir un tourisme durable en soutenant son environnement», explique-t-elle.

Elle souligne par ailleurs que même les grands complexes touristiques modernes peuvent fonctionner dans le respect des ressources naturelles, comme l’eau.

Mme Kratsa-Tsagaropoulou affirme que, contrairement à ce qui se pratique dans les pays du Golfe, «nous ne savons pas encore mettre en valeur» le patrimoine des îles grecques. «Nous devons apprendre à gérer l’eau de pluie, à la traiter et à mettre en place une infrastructure pour produire de l’eau potable», ajoute-t-elle. Elle souligne que la Grèce a pris du retard pour mettre en valeur cette réserve naturelle qu’est l’eau. Il faut «sauver l’eau dont nous disposons en tant que ressource».


Les Émirats arabes unis, protagonistes du film hollywoodien « Now You See Me : Now You Don't »

Le tournage de cette production, qui sortira en novembre, a duré 13 jours et s'est déroulé dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, a indiqué jeudi l'Autorité des médias créatifs. (Instagram)
Le tournage de cette production, qui sortira en novembre, a duré 13 jours et s'est déroulé dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, a indiqué jeudi l'Autorité des médias créatifs. (Instagram)
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  • Les Émirats arabes unis ont décroché un rôle principal dans le prochain film hollywoodien "Now You See Me : Now You Don't", dont les scènes seront filmées dans la capitale Abou Dhabi

DUBAI : Les Émirats arabes unis ont décroché un rôle principal dans le prochain film hollywoodien "Now You See Me : Now You Don't", dont les scènes seront filmées dans la capitale Abou Dhabi.

La production, qui sortira en novembre, a terminé un tournage de 13 jours dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, selon l'Autorité des médias créatifs jeudi.

Le film, qui comporte de nombreuses scènes de casse, a été tourné dans des lieux tels que le Louvre Abou Dhabi, le pont Sheikh Zayed, le désert de Liwa, le Ferrari World Abu Dhabi, le CLYMB, le circuit Yas Marina, le W Abou Dhabi - l'île de Yas, ainsi que dans diverses rues de la ville.

Le troisième volet de la célèbre franchise, réalisé par le cinéaste américain Ruben Fleischer, fait revenir Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Dave Franco et Morgan Freeman dans leurs rôles précédents, rejoints par un ensemble d'acteurs comprenant Justice Smith, Dominic Sessa, Ariana Greenblatt et Rosamund Pike.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’histoire saoudienne mise à l’honneur à la Foire du livre d’Abou Dhabi

Archives photographiques et rapports sur la remise en service du chemin de fer du Hejaz.
Archives photographiques et rapports sur la remise en service du chemin de fer du Hejaz.
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  • Sélection de l'offre du marchand de livres rares Peter Harrington, basé à Londres, à la foire des EAU, du 26 avril au 5 mai

La grande mosquée de La Mecque

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Avec une préface de l'ancien ministre saoudien des Finances Sheikh Mohammed Abalkhail et des photos du photojournaliste africain primé Mohamed Amin, cette "somptueuse production" retrace le quart de siècle de restauration de la grande mosquée et de la Sainte Kaaba à La Mecque au milieu du 20e siècle. "Le texte contient une description historique de la Sainte Kaaba, Masjid al-Haram, un résumé des constructions récentes à l'époque saoudienne et des notes architecturales. Le reste du volume est consacré aux photographies d'Amin, qui présentent des vues détaillées des divers et vastes développements", peut-on lire dans les notes du libraire. Amin a été "le premier photographe à être autorisé à documenter le Hajj et l'un des premiers à photographier des sections des saintes mosquées de La Mecque et de Médine". Pendant trois ans, au cours des années 1970, il a voyagé à dos de chameau, en hélicoptère, en voiture et à pied jusqu'à Médine, Arafat et La Mecque".

Rapports confidentiels des premier et troisième congrès arabes du pétrole

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On ne saurait sous-estimer l'importance historique mondiale du premier congrès arabe du pétrole, qui s'est tenu en 1959. C'est là qu'a été introduite l'idée d'une organisation productrice de pétrole (une idée qui est finalement devenue l'OPEP). "Au cours des débats, l'influente journaliste pétrolière Wanda Jablonski a présenté le Saoudien Abdullah Tariki au Vénézuélien Juan Pablo Perez Alfonzo, tous deux mécontents des récentes baisses de prix. Ils ont rallié les délégués à la signature du pacte secret de Maadi, suggérant la création d'une commission de consultation sur le pétrole pour coordonner les réactions des producteurs. Cette initiative a jeté les bases de la conférence de Bagdad de 1960, au cours de laquelle l'OPEP a été officiellement créée", peut-on lire dans les notes du libraire. Ce groupe de documents contient des rapports internes d'Aramco sur ce congrès et sur le troisième congrès arabe du pétrole en décembre 1961, ainsi que d'autres documents produits par Aramco entre 1956 et 1961.

Archives photographiques et rapports sur la remise en service du chemin de fer du Hedjaz

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Le libraire décrit cette collection comme "des archives uniques relatives à la première tentative d'après-guerre de reconstruire le chemin de fer du Hedjaz et de relier Damas à Médine". Le dernier train à avoir parcouru toute la longueur de la voie ferrée remonte à 1925, après quoi "la ligne au sud de Mudawwara a été emportée, et les conflits qui ont conduit à la création de l'Arabie saoudite en 1932 ont freiné les efforts collectifs de reconstruction". Les archives comprennent des photos inédites et des rapports originaux publiés par l'International Resources Engineering and Exploration Group, qui s'est vu confier la conception du projet en 1956. "La couverture est particulièrement détaillée pour le centre et le nord de l'Arabie saoudite, notamment la région autour de Mada'in Salih et de Khur Himar", indique le vendeur, et comprend des images du parti rencontrant des responsables locaux, notamment les souverains d'AlUla et de Tabuk.

Une collection de diapositives sur lanterne magique de Harry St John Bridger Philby et Alec Horace Edward Litton Holt

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L'officier de renseignement britannique Philby - qui fut conseiller du fondateur de l'Arabie saoudite, le roi Abdulaziz Ibn Saoud - et l'ingénieur et explorateur Holt ont parcouru ensemble 600 miles en 1922 à travers le désert via la province d'Al-Jawf en Arabie saoudite "au plus fort des tensions croissantes entre Ibn Saoud et les Hachémites". Selon le libraire, ces 23 diapositives ont probablement été utilisées pour illustrer la présentation qu’ils ont faite de leur voyage devant la Royal Geographic Society, au Royaume-Uni, le 12 février 1923. "La collection montre Holt et Philby en costume arabe, des voitures et des avions Ford à Jidd, des scènes de désert, un condensateur Ford et des labours pour des terrains d'atterrissage, entre autres.

Dossier de presse éducatif d'Aramco

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Pour tenter d'attirer les étudiants et les diplômés américains dans les années 60 et 70, Aramco a produit plusieurs collections de matériel promotionnel comprenant des affiches semblables à celle-ci, qu'elle a distribuées dans les écoles et les universités des États-Unis. "Les affiches, très vivantes, explorent l'histoire de l'Arabie saoudite et les activités de la compagnie, chacune étant illustrée par des photographies de personnages historiques (dont T. E. Lawrence), du personnel de la compagnie, des puits de pétrole et de l'architecture saoudienne", indique le libraire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kojo Marfo dévoile «HOME» à Dubaï: une immersion vibrante dans l’identité, l’esprit et l’essence du foyer

HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: Arab News)
HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: Arab News)
HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: fournie)
HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: fournie)
HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: Arab News)
HOME: Heart of My Existence est à découvrir à la JD Malat Gallery, Dubaï, du 16 avril au 31 mai 2025. (Photo: Arab News)
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  • Marfo qualifie «HOME» de tournant introspectif dans son parcours artistique
  • Ce n’est pas qu’une expansion géographique, mais aussi une évolution de sa démarche artistique

DUBAÏ: L'artiste ghanéen-britannique Kojo Marfo présente sa première exposition personnelle aux Émirats arabes unis, HOME: Heart of My Existence, qui se déroule à la JD Malat Gallery de Dubaï. Du 16 avril au 31 mai 2025, cette exposition réunit treize œuvres monumentales et audacieuses, invitant les spectateurs à une réflexion profonde et intime sur la signification réelle du mot «appartenir» et sur l'origine de ce sentiment.

À son arrivée à Dubaï, Marfo a partagé ses premières impressions lors d'un entretien exclusif: «Tout le monde semble très poli et discipliné», a-t-il déclaré. «Cela rend les choses très authentiques, et on se sent plus libre de faire ce que l’on souhaite. L’énergie est incroyable – tout le monde semble positif et profite pleinement de la vie.»

Un cadre qui correspond parfaitement à HOME, une série que Marfo qualifie de tournant introspectif dans son parcours artistique. Célèbre pour son style vibrant, qu'il désigne sous le nom d'AfroGenesis, l'artiste mêle les influences de son héritage ghanéen – en particulier les artefacts et sculptures Akan – avec des courants artistiques occidentaux comme le cubisme et les techniques des grands maîtres. Cela donne naissance à un langage visuel unique, où des figures monumentales et colorées, à la fois énigmatiques et profondément expressives, prennent forme.

Une conversation en couleurs et en formes

Si les couleurs éclatantes et les formes stylisées captivent au premier regard, c’est le message profond de l’exposition qui demeure. «Il s’agit de lancer des conversations», explique Marfo. «On pense qu’on sait tout, mais ce n’est pas vrai. Nous vivons constamment dans nos pensées – c’est notre esprit qui nous guide, qui nous dicte nos émotions. L’espace physique devient insignifiant lorsque l’esprit est en chaos.»

L’idée de HOME ne se limite pas à un lieu physique. Pour Marfo, le foyer est une notion intérieure, façonnée par l’émotion, l’expérience et la mémoire. «Peu importe ce qu’on fait, on pense que notre “chez soi”, ce sont quatre murs, un toit et une serrure – mais ce n’est pas ça», dit-il. «Cette exposition est une invitation à regarder en soi. Il faut apprendre à se connaître, à s’accepter, et à en tirer des leçons.»

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Kojo Marfo - Fury and Freedom, 2025. (Photo: Arab News) 

L’une des œuvres phares de l’exposition, intitulée Fury and Freedom, illustre ce tumulte intérieur. «On voit à quel point tout est chaotique», commente Marfo. «Il y a un bouclier – c’est ce que la société appelle porter un masque. Il nous protège des agressions inutiles. C’est notre manière de vivre.» Pour l’artiste, ce masque symbolise les identités changeantes de l’humanité, ses mécanismes de défense émotionnels, et l’équilibre délicat entre expression de soi et protection de soi.

Une évolution artistique

Bien que Marfo ait exposé dans des villes majeures comme Paris, Tokyo ou Londres, cette exposition à Dubaï représente un moment charnière. «Quand la galerie m’a contacté, je me suis dit que j’allais apporter quelque chose de différent ici», se souvient-il. «La plupart de ces œuvres n’ont jamais été exposées. Mon objectif principal était de créer un dialogue à Dubaï.»

Ce n’est pas qu’une expansion géographique, mais aussi une évolution de sa démarche artistique. Puisant son inspiration dans les interactions humaines et les comportements, Marfo crée avec une histoire à l’esprit. «Parfois je peins d’abord, puis j’essaie de construire une histoire – mais c’est plus difficile. Je préfère m’inspirer des échanges, les faire miens, puis peindre.»

Bien qu’il ait été influencé à ses débuts par Picasso, Marfo a su se détacher des modèles pour forger son propre univers esthétique. «Avec le temps, j’ai développé mon propre style, mes propres idées – je l’appelle AfroGenesis. Ça sonne comme un mouvement, mais pour moi, c’est juste ma façon de dire que je suis original. Je ne cherche pas à lancer un mouvement – je suis juste là pour dire: “Je suis authentique.”»

Un échange culturel

HOME ne met pas seulement en lumière la maîtrise technique et la voix créative de Marfo – elle crée un pont. Entre les continents, entre les traditions culturelles, entre paysages intérieurs et réalités extérieures. Cette première immersion dans le monde de l’art moyen-oriental est à la fois une célébration et une invitation: une méditation universelle sur l’identité, le foyer et la condition humaine.

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Kojo Marfo - Stranger, 2023. (Photo: Arab News) 

«Je crée des œuvres vivantes et colorées pour capter l’attention», explique-t-il. «Mais mon but n’est pas que les gens se contentent de les observer – je souhaite qu’ils s’approchent et découvrent l’histoire qui se cache derrière. »

Et avec HOME, les amateurs d’art à Dubaï sont invités à bien plus qu’une simple visite de galerie – c’est une exploration réfléchie, intensément humaine, de ce que signifie être au monde.