Dans les coulisses du travail diplomatique avec Estelle Pagnon-Pouille, épouse de l’ambassadeur de France

Estelle Pagnon-Pouille, épouse de l’ambassadeur de France en Arabie Saoudite (Photo, Arab News/ Sarah Sfeir).
Estelle Pagnon-Pouille, épouse de l’ambassadeur de France en Arabie Saoudite (Photo, Arab News/ Sarah Sfeir).
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Publié le Lundi 04 avril 2022

Dans les coulisses du travail diplomatique avec Estelle Pagnon-Pouille, épouse de l’ambassadeur de France

  • «C’est un pays avec des traditions qui sont différentes selon les régions. On n’a pas du tout les mêmes costumes et architectures d’une région à l’autre», explique Mme Pagnon-Pouille
  • «J’essaie, à mon échelle, de faire en sorte qu’il y ait une fluidité entre les relations diplomatiques», précise l’épouse de l’ambassadeur de France en Arabie saoudite

RIYAD: Le travail des diplomates et de leurs conjoints a pour objectif de préserver de bonnes relations professionnelles et amicales entre les pays. Abordant à la fois les relations bilatérales et les projets à venir, nous avons cette fois interrogé non pas l’ambassadeur, mais son épouse, Estelle Pagnon-Pouille, qui nous a révélé qu’elle avait tout de suite apprécié et aimé l’Arabie saoudite grâce à l’hospitalité du peuple saoudien, incarnée par ce petit café qui a des parfums différents selon les régions et que l’on sert avec des dattes.

Arab News en français a décidé, en effet, de se rendre dans les coulisses avec Mme Estelle Pagnon-Pouille. L’épouse de l’ambassadeur de France à Riyad nous a raconté comment elle avait fait la découverte de ce pays en rencontrant les Saoudiennes et les Saoudiens, en prenant connaissance des projets mis en place par la génération 2030 et, bien sûr, en voyageant dans plusieurs régions. «Un pays vraiment passionnant», nous confie-t-elle.

«C’est un pays avec des traditions qui sont différentes selon les régions. On n’a pas du tout les mêmes costumes et architectures d’une région à l’autre», nous explique-t-elle, ajoutant qu’il y a des choses tout à fait typiques, comme les hommes-fleurs de la région d’Asir. «Ce qui m’a impressionnée le plus, ce sont les paysages», raconte Mme Pagnon-Pouille. «Vous pouvez passer de la montagne au désert et à la mer. Vous avez donc à la fois des merveilles, comme ce joyau caché pendant longtemps, AlUla, où j’ai eu la chance d’aller trois fois. Vous découvrez les régions de Tabouk, qui sont montagneuses. Il y a un endroit où je dois me rendre aussi, où mon mari est allé l’année dernière, mais je n’étais pas disponible à ce moment-là, le Festival des roses à Taïf. Nous avons découvert récemment Hofuf et son lac Jaune, et puis la magnifique oasis, qui est une des plus anciennes et une des plus grandes au monde, Al-Hassa.»

Elle invite les touristes français à venir découvrir l’Arabie saoudite, qui offre une richesse culturelle, historique et paysagère. «C’est très important de changer son regard sur ce pays, où il y a des changements sociétaux énormes; il faut le découvrir pour connaître son patrimoine culturel et historique, et aussi cette hospitalité dont je parlais. Par ailleurs, beaucoup de Saoudiens voyagent à l’étranger. Ils adorent la France et je rencontre souvent des francophones ou des personnes qui souhaitent apprendre le français.»

Elle ne nous cache pas que sa région favorite est AlUla. «C’est une région un peu mystique, parce qu’on a l’impression que les montagnes incarnent des personnages qui veillent, justement, sur cette vallée. On a cette oasis, qui est luxuriante. Et puis, évidemment, on a tous ces projets qui sortent, avec les découvertes archéologiques qui ont été réalisées par de nombreuses équipes franco-saoudiennes depuis la mission de Laïla Nehmé (CNRS) à Hégra en 2002. Nous célébrons cette année les 20 ans de la coopération archéologique franco-saoudienne, et au cœur de cette collaboration se trouve aujourd’hui la région de AlUla, qui fait l’objet d’un partenariat exceptionnel entre la commission royale pour AlUla et AFALULA, l’agence française pour le développement d’AlUla.; donc on découvre ces civilisations qui ont disparu», nous explique-t-elle, ajoutant que les peuples lihyanites, dadanites et nabatéens qui ont vécu à AlUla révèlent ce qu’a toujours été l’Arabie, un lieu de contact et d’échange à la fois entre l’Asie, l’Afrique, le monde arabe et l’Occident. «On voit ces routes de caravanes qui se redessinent peu à peu et qui nous emmènent vers des lieux chargés d’histoire tels que Hégra».

Mme Pagnon-Pouille indique que l’ambassade de France en Arabie travaille sur une résidence des arts française « La Villa Hégra » couplée avec l’Alliance française qui va très prochainement se mettre en place et permettra l’éclosion de beaucoup de projets franco-saoudiens. «Si j’avais un autre métier, je rêverais de travailler avec la RCU (Royal Commission For AlUla, NDLR) dans le domaine de l’archéologie, de l’histoire – l’une de mes passions.»

Le travail diplomatique suppose une pratique de haut niveau de la gestion de son image, des relations personnelles, de la convivialité et de l’hospitalité. Concernant sa mission en tant qu’épouse d’ambassadeur, Mme Pagnon-Pouille nous confie qu’elle accompagne souvent son mari et participe à beaucoup de déjeuners, de dîners, et qu’elle participe à un grand nombre de réceptions et de concerts organisés à la résidence de France dans le cadre de la coopération bilatérale franco-saoudienne, avec notamment le service culturel de l’Ambassade de France.

«J’essaie, à mon échelle, de faire en sorte qu’il y ait une fluidité entre les relations diplomatiques. J’ai donc la chance de rencontrer beaucoup de Saoudiennes, mais aussi de Saoudiens, et j’apprécie fortement la mixité hommes-femmes qui a été mise en place depuis quelques années; on a l’impression que les choses ont toujours été comme ça», explique-t-elle.

 

Mme Pagnon-Pouille ajoute qu’elle fait partie du WHOM (Wives of Head of Mission), structure dans laquelle elle représente la France au sein du Groupe des épouses d’ambassadeurs. Cela lui permet de faire rayonner la France au niveau multilatéral. «Le WHOM a récemment organisé, à l’ambassade de l’Inde, avec la participation et le soutien de la plupart des épouses d’ambassadeurs, un événement pour la Journée des droits de la femme.» À cette occasion ont été mis en place «un débat sur la place des femmes saoudiennes sur le marché du travail» ainsi qu’une réflexion sur la manière dont «elles incarnent des modèles pour leurs compatriotes telles que Muneera Al-Dossary, directrice des investissements à HSBC et Présidente de la commission de la Capital Market Institution, Son altesse Princesse Reema AlRuwaysan (panellistes de l’évènement du 9 mars), Hoda Abdulrahman Alhelaissi, parfaitement francophone, membre du Majlis Al Shura (l’assemblée consultative d’Arabie Saoudite), avec un bazar, une exposition de peintures, un défilé de costumes, de danses et de chants multiculturels».

Une association a été créée en 2019 par de jeunes Saoudiens et de jeunes Français, «Génération 2030» (Generation2030.com), association d’amitié franco-saoudienne, à l'initiative de Yousef Alhammadi, de Timothée Dufour, de Soha Alharbi convaincus que les jeunes Saoudiens et Français ont énormément à partager et à construire ensemble, à mille lieues des clichés tenaces qui pèsent sur les deux nationalités.

Mme Pagnon-Pouille explique à Arab News en français les projets de coopération à tous les niveaux, par exemple entre des jeunes talents saoudiens et français qui coopèrent dans des domaines variés tels que le design, le sport, la musique, la gastronomie avec Mayada Badr. «[La collaboration] peut être sur le plan culturel, entrepreneurial et [sur le plan de] l’hospitalité… comme par exemple la collaboration entre la styliste saoudienne Shahd Alshehail et la styliste française Hanane Hotait. Nous avons aussi le jeune Saoudien Jameel Hareedi, qui a été formé par Cordon Bleu et qui est revenu ici ouvrir son restaurant. Il propose des plats très “fusion”. Donc beaucoup de choses se mettent en place, c’est extrêmement intéressant de voir tout ce qu’il y a à faire entre Saoudiens et Français», se réjouit-elle.

Au sujet de la situation des femmes en Arabie, l’épouse de l’ambassadeur de France note que les Saoudiennes se sont emparées de leurs droits et qu’elles font preuve d’une motivation intense. Elles se lancent dans l’entrepreneuriat, la finance, la culture, l’art et le cinéma. « Il faut voir ce magnifique film « The Perfect Candidate » (2019) de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, où une femme médecin décide de devenir candidat aux élections municipales envers et contre tout, » nous dit-elle.

Mme Pagnon-Pouille donne aussi l’exemple de Noura Bin Saidan, qui, avec sa petite équipe, a créé plusieurs œuvres au Riyadh Boulevard. «Elles sont prêtes à s’engager dans de nombreux défis, et là on les voit dans tous les domaines, économique et politique – sur le plan économique je pense à Muneera al-Dossari; sur le plan diplomatique, on a la princesse Reema bent Bandar, qui est ambassadrice aux États-Unis, et son excellence la Princesse Haifa Al Mogrin, qui est ambassadrice à l’UNESCO. Donc, elles sont extrêmement actives et font porter la voix des femmes saoudiennes à tous les niveaux.»

Mme Pagnon-Pouille nous raconte en outre qu’elle a eu la chance d’accueillir trois artistes saoudiennes: Fatimah al-Nemer, Taghrid al-Bakchi et Najla al-Salim, qui ont exposé une quarantaine d’œuvres. «On voit que ces femmes sont effectivement très créatives et s’affirment. On a été tout à fait ravis de pouvoir accueillir de nombreuses personnes et de pouvoir montrer leurs œuvres, qui portaient sur la thématique du portrait, avec le titre: “Où qu’elles soient”.»

L’épouse de l’Ambassadeur de France évoque la visite d’Emmanuel Macron, durant laquelle le président français a lancé un certain nombre de projets, en cours ou à venir. «La visite du président de la république a permis un partenariat global dans tous les domaines, en particulier pour accompagner la Vision 2030: les nouvelles technologies, l’économie numérique, la transition écologique, les énergies renouvelables, mais aussi le tourisme, le sport, la culture, l’éducation, la santé. Les entreprises françaises sont plus que jamais prêtes à apporter leur excellence, leurs innovations, leurs savoir-faire en Arabie.»

Concernant ce qui lui manque le plus en France, Mme Pagnon-Pouille nous révèle que c’est surtout le théâtre à Paris. «J’aime beaucoup pouvoir aller régulièrement voir des pièces parisiennes qui sont aussi diffusées en province, dans certaines régions, comme la Bretagne… Nous avons pu voir une comédie musicale sur la vie d’Oum Kalthoum au Riyadh Boulevard qui était magnifique, avec du jeu théâtral, de la danse, des chants… C’était très agréable de voir cela ici, dans le cadre de cette Riyadh Season. On a eu une explosion d’initiatives culturelles de ce type. Donc les choses se mettent en place, [notamment] dans certains domaines qui n’étaient pas très représentés ici: la musique, le théâtre, et puis le cinéma.»

À la fin de notre rencontre, et avec le début de ce mois sacré, l’épouse de l’ambassadeur de France à Riyad a souhaité à tous les Saoudiens et aux musulmans «ramadan kareem» et que tout se passe bien pour eux; que ce soit un mois de spiritualité, d’échange et de partage».


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat