ROME : L’une des principales organisations européennes de défense des droits humains annonce qu’elle aidera la Tunisie à mettre en œuvre des réformes démocratiques à la suite d’une série de controverses politiques dans le pays au cours des derniers mois.
L’organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles, la commission de Venise, devrait également conseiller le président tunisien Kaïs Saïed sur les réformes juridiques dans le respect des droits humains par l’intermédiaire de ses experts indépendants.
M. Saïed est impliqué dans une série de conflits politiques depuis un an et a annoncé le 30 mars qu’il dissolvait le parlement du pays, huit mois après l’avoir suspendu pour tenter de prendre le pouvoir.
La présidente de la commission de Venise, Claire Bazy Malaurie, s’est entretenue avec M. Saïed à Carthage après l’annonce.
Plusieurs députés tunisiens qui ont ignoré la décision de M. Saïed et participé à une session virtuelle du Parlement feraient l’objet d’une enquête judiciaire.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa rencontre avec le président Saïed, Mme Malaurie a assuré que la commission de Venise était prête « à mettre son expertise au service du peuple tunisien et à soutenir la mise en œuvre de réformes démocratiques dans le respect de l’État de droit et des droits humains. »
Elle a précisé que la rencontre avec le dirigeant tunisien portait notamment sur la réforme constitutionnelle, le référendum proposé en juillet et les élections prévues en décembre 2022.
La responsable du Conseil de l’Europe s’est également entretenue avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi, le procureur général Imed Derouiche et des membres de la communauté diplomatique en Tunisie.
M. Jerandi a souligné l’attachement de la Tunisie à « l’option démocratique », ajoutant que « le pays traverse un processus de réformes qui prévoit l’instauration d’une démocratie réelle et solide, conformément aux aspirations des Tunisiens. »
La commission de Venise aide les pays qui souhaitent aligner leurs structures juridiques et institutionnelles sur les normes européennes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com