En Algérie, réussir au bac avec un 9/20 enflamme le débat

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Publié le Mardi 13 octobre 2020

En Algérie, réussir au bac avec un 9/20 enflamme le débat

  • Certains dénoncent une décision politique et une mesure populiste
  • Les candidats de la « promotion Covid-19 » n’ont pu cacher leur joie et leur satisfaction

ALGER: Le baccalauréat algérien fait à nouveau l’objet d’une polémique. Mohamed Ouadjaout, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé dimanche et à quelques jours de la publication des résultats, la réduction de la moyenne de passage cette année. Ouadjaout a invoqué la situation sanitaire exceptionnelle vécue par le pays depuis mars 2020 pour fixer à 9/20 la moyenne pour l’obtention du diplôme.

Bonne ou mauvaise décision? Les avis divergent.  Cette annonce inattendue a suscité, il faut le dire, un déluge de réactions sur la toile.  Les candidats de la « promotion Covid-19 », comme ils sont surnommés en Algérie, n’ont pu cacher leur joie et leur satisfaction face à cette nouvelle. « Cette session a été marqué par l’interruptions des cours en raison de la pandémie du Coronavirus. Nous n’avons pas eu une année scolaire normale, cette décision est justifiée », nous a confié Wael, 18 ans avec enthousiasme.

Nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, qualifient cette décision de « purement politique », motivée par des préoccupations plus sociales qu’éducatives (Fournie)
Nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, qualifient cette décision de « purement politique », motivée par des préoccupations plus sociales qu’éducatives (Fournie)

Même état de satisfaction chez la jeune Inès « avec l'arrivée de ce fichu virus nous avons été très perturbés.  Beaucoup craignaient l’annulation de l’examen, mais ça n'a heureusement pas été le cas, et notre pays a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la réussite du bac 2020 », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que Le « contexte sanitaire exceptionnel » exige cette « décision exceptionnelle ».  

Les associations des parents d’élèves ont pour leur part qualifié cette décision de « sage » et courageuse ». Selon eux, cette décision permettra d’éviter la déperdition scolaire et d’encourager les élèves à redoubler d’efforts dans le futur.

Le syndicaliste et conseiller de l’éducation Nabil Ferguenis n’est pas du même avis. Il estime qu’il s’agit d’une décision « irréfléchie » qui « n'a pas été soumise au débat avec l'ensemble des acteurs du secteur de l'éducation ». Cette décision risque selon lui de nuire à l’image de l’éducation en Algérie, et « ne manquera pas de se répercuter sur la capacité d’accueil des futurs bacheliers aux écoles supérieures, ainsi que sur le niveau de l'université Algérienne dans le classement mondial », a-t-il déclaré à arabnew.fr.

« Une décision qui touche à la crédibilité de l’examen »  

Dr Katia Boukhari, enseignante universitaire, se questionne sur l’impact qu’aura cette décision sur la crédibilité de l’examen. « Je me demande si c'est vraiment une bonne chose. Ce qui est sûr c'est que nous allons devoir redoubler d'efforts pour pouvoir dispenser nos cours correctement et dans les règles de l'art », a-t-elle regretté.

Le choix des spécialités pose un autre dilemme. Selon Mme Boukhari, il faudrait placer les lauréats ayant obtenu des moyennes en dessous de 10/20 dans des spécialités de catégorie Technicien supérieur. « Il faudrait que les étudiants ayant droit à la gratuité universitaire suivent des spécialités intéressantes, mais avec des débouchés concrets sur le marché du travail », estime notre interlocutrice.

Nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, qualifient cette décision de « purement politique », motivée par des préoccupations plus sociales qu’éducatives. « Cette décision politique donne le coup de grâce à l'éducation nationale en Algérie. Aucun pays ne peut déroger aux règles pour faciliter la réussite à un examen. C’est du jamais vu, surtout pour le baccalauréat, un diplôme d'état reconnu dans la plupart des pays » commente un internaute sur Facebook.

En somme, les algériens dénoncent une mesure « populiste » prise à la veille d’un référendum sur la révision de la Constitution, prévu le 1 er novembre prochain.


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
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  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com