ALGER: Ce fut le jour où la Révolution a trébuché, l’acte qui allait ouvrir la voie à toutes les dérives autoritaires post-indépendance. L’assassinat de l’homme de la Soummam a été un moment de rupture violente dans la marche de l’histoire de l’Algérie contemporaine.
Une violence qui allait structurer durablement la vie politique algérienne et le moyen par lequel sont réglées les divergences entre frères d’armes. Le récit de la liquidation physique d’Abane Ramdane glace le sang, fait froid dans le dos, soixante-cinq ans après le crime lâchement commis dans la ville marocaine de Tétouan une triste nuit de décembre de 1957.
Si beaucoup a été dit et écrit sur cette sombre page de l’histoire de la guerre de Libération, le témoignage de Lakhdar Bentobbal, l’un des protagonistes de l’assassinat, apporte quelques nouveaux éclairages justifiant le sort tragique réservé à l’un des théoriciens de la Révolution. Pas de grandes révélations. Dans ses mémoires post mortem, celui qui fut un des membres du triumvirat de la Révolution situe le contexte historique et politique dans lequel fut prise la décision d’assassiner l’enfant d’Azzouza. Une instruction à charge. Un processus d’explication-justification a posteriori.
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