JÉRUSALEM: L'un des deux policiers tués dimanche en Israël dans une attaque revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avait la double nationalité, française et israélienne, a indiqué l'ambassade de France à Tel-Aviv.
« Nous pouvons confirmer la double nationalité israélienne et française de Shirel Aboukrat », une jeune policière, a déclaré l'ambassade.
« L'ambassadeur de France en Israël, Eric Danon, se tient aux côtés de ses parents et proches endeuillés », a tweeté l'ambassade française à Tel-Aviv, précisant que la jeune femme, âgée de 19 ans, était née à Marseille, dans le sud de la France.
Elle a été tuée dimanche soir avec un autre policier, Yezen Falah, un druze également âgé de 19 ans, dans la ville de Hadera, dans une attaque ayant fait plusieurs blessés.
L'organisation djihadiste EI a indiqué dans un communiqué que deux de ses militants étaient les auteurs de cette fusillade.
La police israélienne a identifié les assaillants comme étant deux Arabes israéliens identifiés par le renseignement israélien comme des agents locaux de l'EI.
Les images des caméras de surveillance de Hadera, ville située entre Tel-Aviv et Haïfa, montrent deux hommes ouvrant le feu à l'arme automatique dans une rue où circulent des voitures, avant de se diriger vers le trottoir.
« Deux membres des unités de contreterrorisme de la police des frontières qui étaient dans un restaurant tout près du lieu de l'attaque sont sortis et ont neutralisé les assaillants », a indiqué une source sécuritaire israélienne.
L'attaque intervient au moment où Israël accueille une rencontre sans précédent, dimanche et lundi, des chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de l'Egypte, des Emirats, du Bahreïn et du Maroc dans une localité du désert du Néguev (sud).
Mardi dernier, deux hommes et deux femmes ont été tués dans une autre attaque, au couteau et à la voiture bélier à Beersheva (sud). L'assaillant était un enseignant du Néguev, condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein du groupe EI et pour des prêches faisant son apologie.
Des agressions au couteau contre les forces de l'ordre israéliennes ont lieu sporadiquement à Jérusalem et en Cisjordanie occupée et sont souvent le fait de Palestiniens sans lien avec l'EI.